J'applique la règle d'or qui consiste à donner du temps au temps, enfin... j'essaie de l'appliquer, mais c'est plus facile à dire qu'à faire !
Mon cher (?) amant est rentré hier, il m'a juste envoyé un message laconique dans la soirée, à propos de mon boulot, genre "Tiens, j'ai appris que tu allais dormir 2 nuits sur place à l'hôtel, c'est très bien ça !". J'ai trouvé ça ravissant de sa part de se réjouir que je sois "loin", que je ne sois pas là, que je ne sois pas contente (car il sait comme je hais être à l'hôtel plutôt que chez moi, ave mes amis, etc...). J'ai répondu "Pourquoi ???", il m'a dit "Vs allez être plus efficace !". Bref, un joli message dénué de toute sensibilité personnelle.
J'ai répondu aujourd'hui à midi, en lui écrivant, tout aussi "sèchement" :"Ceci est mon tel perso, merci de ne pas y envoyer de messages professionnels...". La réponse n'a pas tardé à arriver :"Très bien, alors fin de TOUS les messages." Sous-entendu, je ne vois aucun autre type de messages que je pourrais t'envoyer.
J'ai bondi de fureur, parce que 1) ça fait quand même mal merde de se faire jeter et d façon aussi brutale, sans y mettre les formes, brutalement, 2) j'ai eu du mal à croire qu'il était capable de faire cela aussi brutalement alors qu'on est quand même amis et collègues, donc il y a un minimum de décence à respecter ! Bref, rien que d'écrire ça, je suis super énervée, et j'ai d'ailleurs du mal à trouver les bons mots. Bref, j'ai trouvé qu'il me jetait avec l'eau du bain sans scrupules ni délicatesse, ce que je trouve d'autant plus indélicat qu'on va se recroiser et surtout que je ne pensais pas être "si rien" pour qu'il puisse être si dégueulasse. Si "Va te faire foutre".
Alors, je l'ai appelé. Il avait l'air tout content de m'avoir au téléphone, come si de rien n'était. Je lui ai dit que ces petits messages depuis un certains temps commençaient à être vraiment désagréables et que je ne voyais pas bien le point. Il m'a dit "Mais non... c'est de la provocation, rien de plus...". De la provocation ????!!! Non mais à ce niveau là, ça porte un nom, le même que celui des peintures des années 20, le surréalisme ! Non seulement il est désagréable, mais en plus il se fout de ma gueule !!! Je lui ai répondu qu'à partir d'une certaine dose, la provocation n'en est plus, ça devient autre chose. Alors il ne comprenait pas trop, mais en même temps si, il m'a dit "Bon, oui, il faut que je mette les formes." Qu'il mette les formes, ok... Sans blague ?? Qu'il mette les formes à quoi, je n'en sais rien. Soit à la rupture, mais là-dessus, c'est bon, je n'ai pas trop besoin qu'il mette les formes, j'ai comprs le fond. Mais manifestement, non, lui, ce n'est pas à la rupture qu'il songeait à mettre les formes, il m'a dit de ne pas m'énerver, qu'il n'y avait rien de bien grâve là-dedans, qu'il allait me rappeler parce que là il était au bureau sur un dossier et entouré de plein de monde, mais qu'il me rappellerait pour qu'on en reparle, mais en attendant, il ne faut surtout pas que je me formalise... Moi, j'ai vraiment du mal à ne pas me formaliser !! Et si c'est une tactique pour gagner du temps ou la paix, je trouve ça vraiment vraiment petit et lâche. J'ai vraiment du mal à me dire que tout est au max.
Alors oui, bien sûr il flippe, ça j'en suis certaine, mais comme tu le disais si justement, il ne faudrait pas non plus qu'il me fasse porter toute seule le poids de l'orage qui s'abat sur nous... il pourrait en discuter avec moi, plutôt que de me jeter das le caniveau en attendant des jours meilleurs.
Bref, comme je l'écrivais dernièrement, ça sent le roussi, et la roue est vraiment au plus bas; peut-être même enlisée dans la bouillasse...
Bref, je vais attendre dans mon coin, qu'il daigne téléphoner, s'il tient sa promesse. S'il n'appelle pas, je saurais au moins à quoi m'en tenir. Et ça m'énerve. Je sais bien que dans ce cas, je n'aurais qu'une seule chose à me dire :"Va-t-en !!!! Va-t-en loin, très loin, ne te retourne pas, et oublie...". Mais pourquoi je n'y arrive pas ?? Je crois que c'est parce que je l'aime. Mais pourquoi je l'aime, s'il est si peu aimable ?? La vie est parfois étrange.
Et puis dans moins d'une semaine, je vais me retrouver une semaine en séminaire avec lui (et plein d'autres personnes évidemment)... Quel comportement adopter ? L'indifférence la plus totale comme s'il n'était rien de plus qu'un collègue comme les autres pour moi, mais pas non plus un bon copain car il ne faut pas déconner, comme si je l'avais rayé de la liste de mes favoris ? La vraie sympathie, comme si tout allait très très bien, comme au bon vieux temps, comme si je ne lui en voulais pas, parce que dans le fond, il est quand même un bon copain ? L'évitement systématique ?? Ca peut paraître isiot, mais je ne sais pas comment me comporter, et je ne sais pas comment je veux me comporter. L'indifférence, je trouve ça dûr quand même, parce que, non je ne suis pas indifférente, et il le sait, ou alors il va penser que dans le fond, je me fous complètement de lui (mais peut-être est-ce vraiment ce que je devrais...). Ma froideur peut le bloquer encore davantage, et là, je vais en pls perdre un ami... La sympathie, ça me fait mal, oui c'est un ami, oui il me fait rire, oui mais je trouve ça un peu facile ! L'évitement, ça c'est sûr, ça peut être une bonne solution. c'est peut-être la meilleure. Eviter d'être là où il est. Eviter de le croiser. Sans changer de chemin non plus quand je le croise, juste l'éviter un maximum... mais ce n'est tellement pas mon style d'être si "passive". Pourtant je n'ai pas le choix, et il va bien falloir que je me rentre ça dans le crâne. Je n'ai pas le choix, même si son comportement est lâche et mufle, je n'ai pas d'autre choix que de me prendre ça dans la figure... et rester là-dessus...
Bouhhh... c'est pas facile...