Ma Belette,
Me revoilà après un week-end riche en émotions… Je ne sais pas où cette histoire va me mener, mais on verra
J’ai trouvé que ton idée de faire lire les messages à mon chéri était excellente. Je ne l’ai cependant pas mise à exécution, parce que je crois que ça lui ferait vraiment peur. Je ne sais pas
Mon Chéri a dîné avec ma « rivale » vendredi soir. Et j’aime autant tedire que moi, j’étais dans un état proche de l’Ohio ce soir-là. J’étais invitée chez mon ex et son coloc, la soirée était vraiment sympa. J’y ai vu mon ex, donc, qui s’est montré vraiment adorable avec moi, et à la limite, ça m’a presque fait plus mal. J’y ai revu un mec que j’avais rencontré lors d’un dîner et qui a des vues sur moi. Le coloc de mon ex m’a reparlé de ce fameux dîner, où ses amis que je rencontrais pour la première m’ont trouvé top. Ca met du baume au cœur, c’est sûr, mais en même temps, j’étais triste de constater que je peux être « adorée » de tout le monde, sauf de l’homme que j’aime
Samedi matin, je repensais à mon chéri. J’ai résisté à l’envie de l’appeler, ça me faisait un mal de chien. Mais il fallait qu’il revienne de lui-même. Il m’a appelée en début d’après-midi. Il avait une voix toute douce, m’a dit qu’il était chez ses parents, il y était allé pour déjeuner et m’a proposé de venir au Parc des Princes avec lui. A ce moment-là, j’ai décidé de ne pas m’énerver, de ne pas faire la froide bêtement. Après tout, peut-être a-t-il réfléchi lui aussi, peut-être a-t-il avancé… je peux bien lui laisser cette chance. Alors, j’ai accepté, enjouée. On s’est retrouvé là-bas, avec un copain et son frère. Match sympa. Ensuite on a dîné chez lui tous les 4. Il était adorable. On se regardait souvent, profondément, plein de désir l’un pour l’autre, notament à un moment, où son regard a été chavirant. Mais quelque chose a été cassé en moi, et ce regard, j’y ai répondu mais sur fond de grande blessure. Je ne saurais dire exactement ce qui fait cette blessure. C’est l’accumulation de tout, les remarques douteuses, le dîner avec cette fille qui représente pour moi une menace réelle : j’avais surpris mon chéri un jour au restau, alors que je revenais des toilettes, disant à son ami avec qui on était allé dîné : « … et elle est franco-américaine.. non c’est une nana vraiment top ». Quand j’étais arrivée, il avait clos la discussion et était passé à autre chose, mais j’avais entendu cela… et depuis… ça reste…). Il a beau m’avoir appelée le lendemain pour aller voir le match de foot avec lui puis dîner, ça n’efface pas tout cela, ça ne le cicatrise pas… Il faudra du temps je pense…
L’ami et son frère sont partis, et on s’est retrouvé tous les deux, et c’était top. Très tendre, très amoureux, top. On s’est endormis enlacés tous les deux, et c’est une gageure car il accepte si rarement d’être « collé ». Moi, j’étais au max, tout commençait à aller mieux. Je me suis un peu plus ouverte, parce que je sais qu’il faut que j’arrête d’être un petit glaçon.
Dimanche, bonne journée ensemble. On est allé déjeuner à côté de chez lui. Puis on est allé au bureau car j’avais du boulot en etard (c’est pas la joie, mais bon). Comme il pleuvait, on a décidé d’aller au cinoche après. Au bureau, il m’a proposé de passer plutôt une bonne petite soirée chez lui, avec un DVD. C’était vraiment le Village dans les Nuages.
Finalement, deux amis sont venus également regarder le film avec nous, dont la minette à qui il avait proposé un petit week-end à Rome… J’avoue que quand je l’ai vue, j’ai eu un instant une sorte de crispation, puis finalement bof, non. C’est du passé, il n’y est pas allé en fin de compte… Ca me fait beaucoup plus mal de savoir qu’il dîne avec une nouvelle minette sortie de nulle part, donc je ne connais pas le visage, plutôt qu’avec elle en fait.
En parlant de la minette sortie de nulle part, quand je suis arrivée chez lui hier soir, il était au téléphone avec un copain, et au moment où je suis arrivée (il m’a vue entrer dans l’appart), il a dit à son copain : « Donc, voilà… mais ça s’est vraiment super bien passé, on a dit qu’il fallait qu’on se revoit… donc, c’est vraiment top… », avec la voix du mec complètement sur les nuages après son premier rendez-vous… Il a ajouté derrière le nom du restau dans lequel il a dîné avec elle (manifestement le copain venait de lui demander où ils étaient allés dîner)… J’ai reconnu le restau car j’ai vu sur ses mails qu’il avait RV avec elle dans ce restau… Tu imagines donc ma tristesse revenue, de l’entendre dire ceci… Après, il a enchaîné avec son copain sur des histoires de recherche d’appart, il lui a expliqué ses déboires avec son ex (pas ma copine, l’autre), avec laquelle il avait cherché un appart, alors qu’en fait elle n’avait probablement jamais eu l’intention de vivre avec lui, qu’elle l’avait fait marché, que déjà elle savait à ce moment-là qu’elle allait partir, etc… Quand tu est témoin de ce genre de conversation, tu es vraiment contente, tu n’as pas perdu ta soirée ! ! Autant pour son ex, ok, mais la conclusion du petit dîner avec l'’utre, ça me fait encore froid dans le dos... Comment savoir ce qu ‘il pense sincèrement ? Comment savoir si cette minette il est en train de la targetter sérieusement, tout en me gardant au chaud, ou bien si dans le fond, ça le fait marrer de se faire mousser, d’avoir des trucs à raconter à ses potes ? ?
Pendant le dîner, il m’a caressé le bras devant ses amis et dis : « Ma X. (mon surnom), tu ressers du vin à nos amis ? »… A un autre moment, il m’a regardé l’air amoureux. Bon, ça fait le point ça aussi, dans l’autre sens… Mais par exemple, à l’inverse, au début de la soirée, avant que « nos amis » arrivent, je lui propose de s’asseoir avec moi dans le caapé plutôt que de regarder Friends sur une chaise, il me répond : « Non, ça va, en plus tu vas coller.. »… Bien bien bien… C’est pourquoi je suis un peu paumée.
Après le film, tout le monde est parti, on est allé se coucher. Il lisait une revue, absorbé, buté même j’aurais envie de dire. Je lui propose de me faire un petit gratouillis dans le dos (vu le nombre de fois où il me le demande, je peux bien me le permettre…), il refuse, catégoriquement. Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas envie.
J’ai décidé de parler. Enfin. Je lui ai demandé pourquoi, si souvent, il refusait les marques d’affection que je lui témoigne, que ce n’est jamais le moment, sauf quand il le décide et donne sa permission, pourquoi quand je lui demande un gratouillis, il refuse aussi. Il m’a demandé pourquoi je lui demandais ça, je lui ai dis que je voulais juste comprendre. Il m’a dit qu’il n’y avait rien à comprendre, que c’est comme ça, que par moment, il décide que c’est interdit. Et pourquoi est-ce « interdit » ? Parce que c’est interdit, parce qu’il n’a pas envie (on ne peut pas avoir envie tout le temps et quand il a envie, il le dit – Je lui ai fait part de mon désarroi de ne pouvoir pas m’exprimer moi aussi quand j’en ai envie), parce qu’ « on est simplement amis ». Là, c’est bien simple, j’ai bondi du lit. Et j’ai sauté dans mon pantalon. A bout. Il s’est relevé : « Ben qu’est-ce que tu fais ? Mais noooon… mais je plai-sante, enfin, depuis le temps que je te le dis… allez… arrête… ». J’en avais les larmes aux yeux… Je lui ai dit qu’il falait qu’il arrête de plaisanter comme ça… C’est pas possible la plaisanterie a assez duré justement, et j’ai quitté la pièce. Il m’a appelé : « X. (toujours mon surnom), mais reviens… t’es pas drôle !.. ». Sans blague ?
Je suis revenue, on a discuté. Il m’a donc dit qu’en lui posant ma question, de toute façon, je connaissais déjà la réponse, par conséquent, je ne lui avais pas posé la question pour avoir une réponse, mais la réponse que je souhaitais avoir, et maintenant je m’énerve parce que j’ai eu la réponse, qui ne me plait pas. En gros, la réponse, c’est qu’il ne fait pas de calins comme un fou, qu’il me mène la vie dure parce qu’il n’a pas envie de me le mener douce finalement ? Ben ouais, dans un sens, j’aurais envie de dire « So what ? ». Qu’est-ce qu’on fait alors ? On continue comme ça, avec lui qui dans le fond ne sait pas trop où il veut aller ? ? Ce qui me gêne dans cette histoire c’est qu’on ne se donne forcément pas les moyens d’aller quelque part comme ça. On ne se donne les moyens d’aller que dans le mur… Je lui ai dit cea, qu’il falait qu’on communique, sinon on ne va aller nulle part. Il m’a regardée : « Ben, où veux-tu aller ? ? ? ». Ben… euh… disons que je voudrais déjà commencer par être vraiment bien, après on verra. Ca l’énervait terriblement de discuter de tout cela. Il m’accusait de lui dresser un procès, ce pourtant que j’essayais d’éviter un max, en disant « Je… » plutôt que « Tu… ».
Bref, à la fin, il m’a dit qu’on est bien tous les deux, qu’il ne sait pas où on va aller, mais qu’on ira si tout se passe bien, c’est tout. Mais aujourd’hui on y est pas. Et il m’a dit « Parce que toi, voilà, tu veux tout tout de suite. Tu est impatiente, tu mets la charrue avant les bœufs. Mais arrête ! Laisse les choses se faire, c’est tout. Mais ne commence pas à mettre de pression, c’est énervant. ». Merde, ça transpire tant que ça que je suis impatiente ? Pourtant je me contrôle ! ! ! Ce n’est pas moi qui ai proposé de prendre un appart ! !
Comme on n’avait toujours pas beaucoup avancé finalement, j’ai terminé en lui disant, ok, ok, la seule chose que j’aimerais que tu saches, c’est que quand tu me dis « On est simplement amis ! ! » ou bien « Tu n’as aucune place ! » (Quoi ? j’ai jamais dis ça ! ! !… Ben si… Ah ! Et quand ? Euh… dimanche dernier… Ah parce que tu notes dans un calepin ?… ), je suis blessée. Ca me fait vraiment de la peine. Et pire que tout, ça me bloque complètement. Alors il m’a dit : « Bon, je suis désolé… Je disais ça pour rigoler… je suis désolé… Je te promets de ne plus le dire à l’avenir… Et je te demande alors de ton côté d’arrêter ton raidissement ». Eh ben, je n’ai pas perdu ma soirée… Tu m’étonnes que j’étais toute raide, pétrifiée par tout ce que j’entendais ! ! Je l’ai remercié pour sa promesse et lui ai promis à mon tour d’arrêter mon « raidissement », et que j’allais probablement mieux y arriver maintenant… Il m’a répondu que c’était super, et qu’encore une fois, il ne fallait pas que je m’inquiète pour tout ce qu’il m’avait dit qui m’avait blessée.
On s’est endormis. Je n’ai pas très bien dormi en fait, et lui, pendant la nuit, était tout collé à moi, ses pieds contre les miens, son bras sur mon ventre…
Ce matin, il s’est levé et m’a fait un mimi sur la joue en arrivant dans la salle de bain. Quand je suis partie bosser, il m’a embrassée vraiment. Finalement la vie est assez simple. Mais je ne suis pas encore déraidie complètement. Pourtant il faut que je me déraidisse totaleent, et tout de suite, sans plus attendre ! ! ! Mais pourquoi suis-je si raide ? Cette peur de l’intimité qui me perdra si je n’endigue pas le truc à coup de coup de pied au cul (je ne vois que ça, à ce niveau là).
On verra bien. Il faut que je me calme, j’ai mis trop de passion inquiète dans cette histoire et pas assez d’amour tranquille. Je vas m’occuper de moi, ne pas miser tout mon bonheur sur lui, et lâcher du lest quant aux évènements sur lesquels je n’ai de toute façon aucune prise
Et puis, on verra si je lui donne à lire tout ce que j’ai écris… Ca me fait quand même un peu peur
Gros gros bisous.