Hello ma Belette,
Effectivement, ce n’est peut-être pas celui qu’on croit qui a les plus gros problèmes de communication… Tu as raison, il faut que je suive mon chemin, que je m’affirme, que je ne me laisse pas « enfermer », mais Dieu comme c’est difficile, moi qui ai toujours secouru mon compagnon
La semaine dernière a été une semaine top. Après cette mise au point où je lui ai expliqué ce qui me blessait, il a été très mignon. On s’est vu tous les soirs (sauf quand j’étais en province, bien évidemment). Il s’est rapproché un petit peu, les choses ont commencé à aller mieux. Cependant, il a toujours ce blocage au niveau de l’intimité, sorte de douche écossaise, une fois oui, une fois non… Je lui pose la main sur la jambe, il me dit « Oh oh… je crois que c’est interdit ça… » (ce à quoi j’ai répondu que comme à peu près tout est interdit, j’en conclus que tout est autorisé…). Mais plus tard, on va faire dodo, et il m’ouvre grand ses bras pour me blottir contre lui… Bref, je me suis dit que j’allais lui laisser le temps de m’apprivoiser, sans s’énerver. Y aller cool.
Et là, de nouveau douche froide. Vendredi matin, je pars travailler. Je lui demande s’il souhaite que je règle le réveil pour lui plus tard (je me lève toujours la première… quel enfer…), il me dit non, merci mon chat, ça va aller. Vendredi soir, je lui laisse un petit message sur son portable, comme d’hab entre nous, pour savoir où il est. Il était 20 heures et quelques, je n’ai pas eu de réponse immédiate, et, intuition féminine oblige, je ne le « sentais pas ». Je ne sais pas pourquoi, c’est comme ça. Alors, j’ai accepté un dîner avec des amis, sans attendre sa réponse. Il m’a répondu vers 21h, mais j’ai eu son message bien plus tard car le réseau était un peu lent, où il me répond : « Je suis en Normandie avec X. (un de ses potes) ! » . Voilà, c’est tout. Rien de plus. Je vais te dire, je suis tombée des nues. Je savais qu’il avait prévu de partir quelque part ce week-end, sur un circuit auto, mais il ne me l’avait pas dit directement (je l’avais entendu en parler avec des amis), et je pensais que ce n’était qu’une journée, samedi, ou dimanche. Et là, j’apprends qu’il est parti vendredi soir, a priori pour tout le week-end (enfin, je présume…). Et ça ne lui a pas semblé utile de me dire « Voilà, ce week-end, je ne suis pas là DU TOUT ». J’ai été vexée, triste. L’impression que quand je suis là et qu’il n’a rien de prévu, parfait, quand il a autre chose, rien à foutre, même pas utile de me « prévenir »… Dans le sens « être prévenant ». J’ai répondu, plus tard dans la soirée « Ah bon ? ? Quelle déception… ». Je ne sais pas comment il a pris ma réponse, vraisemblablement mal, car depuis, je n’ai plus aucune nouvelle. Soit ça l’a énervé, il s’est senti étouffé, et du coup a décidé de prendre le large. Soit il avait déjà décidé de prendre le large avant, d’où sa façon de se volatiliser dans la nature. Soit il s’est senti complètement péteux, et maintenant, il n’ose plus revenir vers moi, de peur de se faire réprimander… Quelle que soit la solution, c’est pas jojo…
Moi, j’étais un peu décontenancée ce week-end. J’ai alors décidé que, très bien, il fait son week-end tout seul de son côté comme si je n’existais absolument pas ? Eh bien moi aussi alors. Je n’existe pas pour lui ? Eh bien je n’existe pas pour lui. Je ne l’appelle pas (j’ai laissé un message à sa réponse plutôt expéditive auquel il n’a pas répondu, je ne vais pas non plus le harceler), je ne réponds pas s’il m’appelle. J’ai invité une amie à dîner samedi soir, et alors qu’elle était là, j’ai reçu un appel téléphonique sur mon portable, avec numéro masqué de la part de mon correspondant. Je n’ai pas pris l’appel, parce que je suis à peu près persuadée que c’était lui. Personne ne m’appelle avec un numéro masqué, j’ai checké depuis auprès de mes amis qui seraient susceptibles de m’appeler ainsi, et personne ne m’a appelée samedi soir. De toute façon, ils seraient tombés sur messagerie, et ils laissent toujours un message dans ce cas. Je pense que c’est lui qui a appelé en anonyme, pour checker ce que je faisais samedi soir. J’aurais répondu, il n’aurait de toute façon pas parlé (il l’a déjà fait une fois). Eh ben samedi soir, je ne réponds pas au téléphone, je suis bien trop occupée. Il n’empêche qu’il n’a pas appelé dimanche, nous sommes lundi et toujours rien.
Tu me diras que dans cette histoire, il n’y en a pas un pour relever l’autre. C’est vrai. Mais moi, crotte de zut, je n’ai pas envie de le secourir, de dire « Mon chéri, tu es parti en week-end sans me prévenir, mais c’est absolument divin ça ! !». Ma maman, avec qui j’en ai parlé hier soir, m’a conseillé de prendre de la distance dans tout ça, de ne pas m’énerver, les mecs sont comme ça, flippés par les engagements, quels qu’ils soient, et par moment, ils pêtent les plombs. Si je l’aime (ou tiens à lui, pour rester plus pragmatique), je dois rester cool. Je fais ma vie à côté, il est là tant mieux, il est pas là tant pis, et voilà. Elle a peut-être raison, mais bon, quand j’ai mal, je ne sais pas pourquoi, il faut toujours que je fasse « payer » l’autre pour ça, que je le fasse réparer.
Bref, aujourd’hui, je dois aller bosser au bureau (c’est toujours dans ces cas-là que je dois justement le croiser de force au boulot, c’est quand même dingue ! !). Je vais y aller, je vais être gentille, dans le fond, je n’ai pas envie de lui mettre la pression d’entrée. Et puis, si notre histoire continue (parce que rien n’est moins sûr… c’est la première fois qu’il fait le mort comme ça…), je lui dirai juste que s’il ne le sent pas, si ça l’emmerde, ok, il ne me prévient pas (et alors, j’en tirerai les conclusions, c’est-à-dire, est-ce qu’une relation comme ça me convient), mais si ça ne lui pose pas de problème majeur, je trouverais ça plutôt mimi qu’il me dise juste qu’il n’est pas là de tout le week-end, juste comme ça.
Ma maman m’a suggéré de réfléchir à ça, sans me prendre la tête pour autant. Elle m’a dit que dans le fond, vu comment cet homme se comporte avec moi (il est mimi, mais par moment il me sort des phrases blessantes, genre « C’est interdit » ou « Tes rivales… »), il est probablement complètement flippé avec une nana comme moi en face. Il me teste plus probablement qu’il ne dit cela car il le pense. Pourquoi je fais si peur aux hommes, je n’en sais rien… Que faire pour les rassurer ? ? A cela, s’ajoute le fait qu’il sait que je suis restée 4 ans avec un homme dont j’étais folle amoureuse, que cet homme m’a demandée en mariage et que je ne suis pas mariée finalement, que j’ai trompé une fois cet homme (et ça, je vais te dire, il s’en rappelle… C’est son ex qui lui avait dit, et il l’a bien imprimé), que j’ai quitté mon ami pour un autre homme (lui en l’occurrence, mais peut-être se dit-il qu’il pourrait jouer le rôle du laissé pour compte la prochaine fois…), que la plupart des mecs qui croisent ma route fantasment sur moi, que lui ne se trouve pas beau et a peut-être une confiance en lui très limitée… Alors, bon, oui, peut-être que tomber amoureux de moi lui semble être un danger terrible… J’aimerais bien le rassurer, mais je ne peux pas avoir confiance pour lui. Mes signes d’affection n’amènent que davantage de distance, au lieu de nous rapprocher…
Je vais y réfléchir… Tout en prenant effectivement garde à ne pas « m’oublier » dans la bataille. Je suis qui je suis, je n'ai pas envie de "payer" à l'avance, pour rassurer l'homme que j'ai en face, j’aimerais que l’homme que j’aime ai confiance, en lui, en nous. Qu’il ne flippe pas toutes les deux minutes que je me barre avec le premier venu ! Moi, j’ai envie de fidélité. Moi, j’ai envie d’être heureuse avec lui, et ce n’est pas parce qu’un mec va me faire des avances, que je vais y aller
C’est peut-être mission impossible, we’ll see… Peut-être que cet homme n’est pas assez sur de lui pour « supporter » notre relation, et j’en suis bien peinée, car je l’adore.
Je parle de moi, je parle de moi depuis mes derniers messages, mais toi, quoi de neuf ? ?
Bisous. Onyx.
