Salut Kat et Belette,
Me revoilà, après une semaine passée loin d'ici (de ma maison, de mon boulot), en séminaire professionnel.
J'ai lu tous les nouveaux messages en arrivant sur le forum, et je me dis que décidément, la vie n'est pas facile et surtout toujours pleine de surprises. Je me suis surprise à penser "fataliste" effectivement, à me dire que dans le fond, on peut avoir une influence sur ce qui nous arrive bien sûr, mais on ne peut pas tout maîtriser, le mal comme le bien, d'ailleurs. La vie c'est comme la mer, on surfe dessus, c'est tout, le tout c'est de savoir bien surfer, pour aller plutôt dans la bonne direction et du mieux qu'on peut.
Belette, j'ai lu ton message à Pom ("Les gentilles vont au ciel..."). Ce que tu as fait est parfait. Je te félicite. Tu vois comme c'est drôle : quand on réfléchit à ce qu'on devrait faire, on hésite, on ne sait pas, et rien n'avance, ou pas beaucoup... et parfois, on fait des choses impulsivement, sans réfléchir, et ce sont ces choses qui changent tout...
Tu as bien fait de laisser ce message chez lui, sur lequel est tombée sa nana, car mince à la fin, tu ne peux pas continuer indéfiniment à jouer le rôle de l'amante "cachée", de l'amante servile. Ton mec claironne qu'il va installer un télescope pour te surveiller ! Mais j'en suis tombée de ma chaise en lisant ça. Comment peut-il oser s'enorgueillir de te surveiller, de checker que tu ne vas pas aller dans les bras d'un autre alors qu'il ne t'offre pas de raison vraiment valable de ne pas le faire. De quel droit "exige-t-il" que tu restes sage, que tu ne le « trompes » pas, alors qu’il ne remplit lui-même pas les conditions élémentaires pour que tu lui sois fidèle… C’est comme la pyramide de Maslow : en bas de la pyramide, il y a les besoins élémentaires (manger, s’habiller, dormir), en deuxième strate, les besoins sociaux (avoir des amis, des loisirs, …), en troisième strate des besoins plus élaborés (réussite, reconnaissance…). Selon le principe de Maslow, inutile de donner à quelqu’un les loisirs et les amis s’il n’a pas déjà satisfait les besoins élémentaires. Ce n’est qu’une fois la première strate satisfaite qu’on peut envisager de satisfaire la seconde, etc etc… Là, c’est comme si ton mec te demandait de remplir correctement la seconde alors qu’il ne t’offre même pas la possibilité d’avoir tout ce qu’il faut dans la première…
Donc, oui, tu as bien fait de passer outre ses recommandations, comme quoi tu n’avais pas le droit de l’appeler chez lui. Qu’il assume. Qu’il assume sa « double-vie », avec les avantages qu’elle comporte, et les risques aussi. Aujourd’hui, il vient de se les prendre en pleine figure, et il le fallait.
Maintenant, c’est vrai que la situation n’est apparemment pas beaucoup plus déblayée pour autant, et je suis triste pour toi. Finalement, le constat, c’est que tout reste encore inextricable, car sa copine est folle et dangereuse… bon, laissons-le se débrouiller avec cette histoire.
Je crois qu’il ne faut pas en effet que tu tentes de démêler cette histoire pour lui, tu le prendrais en charge or il a envie de s’assumer, et surtout tu n’as pas à le prendre en charge. Peut-être qu’il ne va pas du tout s’assumer pour autant, et tu vas avoir envie de prendre les choses en main, si lui en est incapable… mais non, résiste, ça ne résoudra rien. S’il n’est pas capable d’agir, que tu le fasses à sa place ne changera rien, ça ne remplacera pas ses actes, ça fera comme si rien n’avait été fait, voir pire. Ca rejoint exactement ce qu’écrit Kat, quand elle dit qu’elle a l’impression d’avoir un enfant en face d’elle, incapable de s’assumer. Bullshit ! J’ai vécu 4 ans avec un homme que je considérais comme tel. Et j’en étais arrivée au point de démêler ses conneries pour lui, de tout faire pour les voir venir et les éviter, déjouer les pièges pour lui. Il partait en week-end de 3 jours avec ses potes sans me prévenir ni m’inviter ? Plutôt que d’exprimer mon mécontentement en disant qu’il y a quelque chose qui cloche, je « couvrais » sa connerie. Je me disais, comme toi Belette, qu’il s’était fourvoyé mais qu’il n’avait pas vraiment conscience de ce qu’il faisait ou n’en avait pas évalué les conséquences. Pour le couvrir, je feignais d’avoir prévu moi-aussi un week-end, ou tentais, par des chemins détournés, sans jamais manifester aucun mécontentement, de l’amener à m’inviter finalement. Je le protégeais de lui-même, comme s’il était trop faible pour s’assumer, pour assumer ses actes.
J’ai compris, mais trop tard, que c’était une grave erreur. Cet homme était un adulte, et il n’y avait aucune raison que je ne le laisse pas s’assumer, que je ne le laisse pas se prendre les pieds dans le tapis. Que je ne le laisse pas régler en adulte ses conneries, surtout lorsqu’elles me visaient ! Ce mec me faisait mal, me malmenait, et j’adoptais encore un comportement qui, loin de me protéger MOI contre ses actes, le protégeaient LUI vis-à-vis de ses actes méchants envers moi ! Bizarre quand même… J’ai mis du temps avant de comprendre que nous sommes deux êtres distincts, et chacun doit assumer ses actes, d’autant plus quand ils sont tournés contre l’autre. Ce n’est pas à l’autre de nous dédouaner de nos erreurs pour nous protéger de nous-même. Je ne sais pas si je suis très claire, mais bon
Mais ton ex, Belette, me fait penser par certains côté à mon ex aussi. Avec qui j’ai vécu 4 ans, dans la peur finalement. Je ne le « sentais » pas. Je n’étais jamais confiante quant au lendemain (et comme j’avais raison ! !), toujours l’impression que rien n’était gagné (rien n’est en effet jamais gagné en amour, mais il y a quand même un minimum… quand tu te lèves tous les matins sans être sûre que tu le reverras le soir, il y a comme un problème, surtout quand ça fait 4 ans que ça dure… dans ces conditions, impossible de construire, de se projeter, au bout de 4 ans, c’est comme si on en était encore à la première semaine, rien ne s’est consolidé…). Et puis il s’est barré, du jour au lendemain. Il a toujours toujours fui. Même avant ce jour-là, où il m’a appelée d’Australie pour me dire que tout était fini, il était déjà parti deux fois comme ça (puis revenu deux mois plus tard à chaque fois), il m’avait fui à de nombreuses reprises (prolongement de l’armée de façon volontaire alors que ça faisait 10 mois qu’on ne se voyait que les week-ends…, acceptation d’un boulot en province après l’armée, alors qu’on lui proposait aussi un job à Paris, voyage autour du monde seul pensant 5 mois…). Quand je vois toutes ses fuites, je sais bien que j’aurais dur me barrer tout de suite. Mais on espère toujours que tous ses sacrifices seront récompensés un jour (archi-faux…),. Ou bien, je me rendais bien compte que ça ne tournait pas rond, je me disais sûrement, la prochaine fois, c’est la bonne, je me barre, je n’en supporterai pas plus… mais je me disais ça à chaque fois, et je me voilais la face, en continuant à le protéger de lui-même… et àa ce petit jeu, il n’y a aucune limite… j’assumais pour lui ses actes… et si ça ne s’arrangeait pas, c’était donc de ma faute, pas de la sienne, puisque c’est moi qui devais le protéger de lui ! ! Histoire de fous ! ! J’ai mis beaucoup de temps à me remettre de cette histoire, parce qu’outre la tristesse de l’histoire terminée, outre la colère que j’avais envers lui, j’avais une réelle colère envers moi. Je m’étais glissée dans la peua de ce mec complètement maboule, au point d’en devenir maboule moi-aussi, d’en perdre mes valeurs, mes références, mes limites. Je n’avais plus de référentiel de valeurs. Qu’est-ce qui est acceptable, qu’est-ce qui ne l’est pas ? Jusqu’où ne pas aller trop loin ? ? Moi, je n’avais aucune limite, incapable de dire « Maintenant stop, ça suffit. Tu changes ou je me barre ». Pour moi, c’était « Ca suffit. JE change où je me barre… ». Je n’avais pas compris que j’essayais de changer quelque chose qui m’échappait complètement. Aujourd’hui, c’est là-dessus que je travaille, à comprendre qu’on ne maîtrise pas tout, on qu’on ne doit pas chercher à maîtriser ou assumer ce qui n’est pas de notre responsabilité.
Aujourd’hui, je n’ai plus de sentiments pour mon ex. Plus d’amour (je ne croyais pas que ça serait possible ! !), pas de colère ni de rancœur non plus. Rien. Et ça fait un bien fou. Il m’a quand même profondément déçue, mais c’est tout. Je ne lui en veux pas, c’est de l’histoire ancienne. Il continue encore à me décevoir de temps en temps, et ça ne m’étonne pas, ça me fait même sourire maintenant. Depuis peu, cette histoire m’apporte des enseignements fondamentaux, sur moi-même, ma façon de me comporter, ce que je recherche chez les hommes, mes erreurs, etc. Et c’est une chance incroyable. Mais il en a fallu du temps, il a fallu pour cela que je me détache sentimentalement de lui. Et ça ne s’est pas fait dans le plaisir. Je ne croyais pas que j’y arriverais, et si, j’y suis. Et c’est une joie incroyable (enfin, n’exagérons rien non plus…).
Aujourd’hui, j’ai compris beaucoup de choses, et maintenant, je prends beaucoup de recul par rapport aux mecs avec qui je suis et leurs actes. Je ne me les approprie plus, ce sont leurs actes, et je ne veux plus les assumer. Car alors, cela fausse les cartes. Moi aussi j’ai du boulot à faire pour me comporter un peu mieux, de façon un peu plus mature et mesurée dans mes histoires, et c’est même plutôt passionnant
Kat, je ne sais pas si tu as eu des news… garde espoir, attend de voir. Fais ce qui est en ton pouvoir, tout ce qui est en ton pouvoir, pour ne jamais regretter, et voilà. Pour le reste, c’est lui qui décidera…Comme tu dis, l’amour est ce que nous en faisons, et peut-être que lui tue l’amour. Si toi tu le construis, tu auras beau édifier une cathédrale, si lui derrière détruit tout, tu n’y peux pas grand chose. Reste optimiste, reste confiante. Les mecs sont effrayés par nos sautes d’humeur, les mecs n’aiment pas les problèmes et les grandes questions, ils aiment quand tout semble aller de soi et être une évidence. J’ai souvent constaté que la confiance était un moteur extrêmement puissant. S’ils nous voient confiante, dans la vie en général, mais en eux aussi, les hommes sont heureux comme des Papes. Mais pas facile de montrer à un homme qu’on a confiance en lui quand il n’arrête pas de nous envoyer des crasses…
Tu dis que tu ne sais pas ce qu’il te reste de force, de désir ou d’amour… ne t’évertues pas à conserver coûte que coûte tes sentiments. Ecoute-toi bien. Moi, avec mon ex, à la fin, je n’avais plus de forces, c’est clair, plus beaucoup d’amour. J’étais profondément déçue dans le fond, mais je me battais contre moi-même, toujours, pour croire encore en mes sentiments. Pour faire continuer cette histoire coûte que coûte. Parce qu’objectivement, pour quelqu’un qui aurait regardé notre couple en face, des sentiments, venant de lui, il n’y en avait pas beaucoup, ou alors il les gérait bien mal, à me malmener comme ça. Il ne faisait pas beaucoup d’efforts pour que notre histoire continue coûte que coûte. Je sais que au plus profond de moi, je le savais parfaitement. Mais plutôt que de me barrer, j’ai voulu rester. Je consolidais une histoire sur des fondations pourries. Pourquoi aurais-je un jour arrêté de le faire ? ? Il fallait que j’aille jusqu’au bout, à partir du moment où j’avais accepter cet état de fait, ce type de relation, il fallait que j’aille jusqu’à l’écroulement final, ça n’aurait eu aucun sens, dans ma logique, de m’arrêter au milieu, de me dire un beau matin, « Bon, ben là, j’en ai marre… ». Parce que j’aurais dû en avoir marre bien plus tôt. Continuer, c’était accepter l’inacceptable, et là, il n’y a plus de limites. Tout mon corps me criait « Stop ! ». A chaque nouvelle broutille, je devenais de plus en plus irritable, de plus en plus meurtrie. L’accumulation m’avait épuisée. L’accumulation rendait chaque connerie plus difficilement supportable. Je n’ai pas su m’écouter. Je n’ai pas su m’arrêter à temps. Je n’ai pas su me dire que je ne devais plus accepter davantage et que je devais partir. Alors que c’était une évidence. J’étais à bout de force, j’arrivais au bout de mon amour. J’ai choisi de l’épuiser plutôt que de partir à temps, avec encore un reste d’amour vrai. Quand mon ex m’a plaquée, ça m’a fait mal. Ca m’a fait mal de n’avoir pas su partir à temps. D’avoir voulu m’acharner sur un combat qui m’avait épuisée et que je savais perdu d’avance.
Enfin, je dis tout ça, mais je ne sais pas bien dans quoi je m’embarque non plus en ce moment…
Mon séminaire a encore apporté sa pierre à l’édifice…
Arrivée là-bas, et comme j’en avais longuement discuté avec toi, Belette, j’ai décidé de la jouer « cool », sans effusion de joie forcée, mais sans faire la gueule et me braquer. Juste garder le peu de dignité qu’il me restait pour faire bonne figure et rester aimable et courtoise.
J’ai réussi à merveille, j’étais courtoise et vraiment agréable avec mon amant, n’hésitant pas à plaisanter avec lui tout en gardant une certaine distance, du style « On n’a pas élevé les cochons ensemble », ou en tout cas, on ne les élèvera plus ensemble.
Il a apprécié, puisque au fur et à mesure des journées, il s’est montré de plus en plus proche, de plus en plus attentionné. Un jour, il m’a sorti le grand jeu, étant aux petits oignons avec moi, me complimentant. Moi, j’appréciais mais je le renvoyais quand même un peu dans ses buts, histoire de lui faire comprendre qu’il ne faut quand même pas me prendre pour la moitié d’une conne. Il a franchi les obstacles… et finalement, on s’est retrouvé un soir dans les bras l’un de l’autre pour un épisode plutôt torride… et c’était absolument fou comme on avait envie de faire l’amour ensemble. On l’a fait, c’était absolument divin. Et en plein milieu, je me suis dis « Mais ma pauvre fille, qu’est-ce que tu fous là, dans les bras de ce mec qui t’a envoyée sur les roses la semaine dernière ? ? Tu as vraiment envie de passer du bon temps là, quitte à te faire jeter comme une malpropre demain ? ? ». J’ai stoppé net, et j’ai dit à mon amant que ce n’était pas possible, pas possible de faire ça comme ça, youp la boum. Parce que j’ai des sentiments et que je ne veux pas entendre demain que nous ne sommes que de simples amis… Bon, étant nue dans les bras de mon amant, je savais qu’il y avait peu de chance qu’il me dise « Ben ouais, bien sûr qu’on n’est que des amis… », au risque que je me barre illico. Mais bon, je ne pouvais pas continuer comme ça, sans lui en parler… Il m’a dit que c’était quand même fou comme je voulais absolument que tout avance très vite, et soit déjà complètement bordé, planifié, décidé (Belette, tu dois sourire en ce moment…). Bien sûr qu’on n’est pas de simples amis, vu ce qui se passe entre nous, ça semble assez être une évidence qu’on est autre chose et bien plus que des amis. Il m’a dit que j’étais exactement la fille dont il rêvait, à tous points de vue. Il n’arrête pas de me regarder, il me trouve magnifique, il adore passer du temps avec moi, il adore discuter avec moi, il adore quand je le taquine… oui, je suis exactement à son goût alors il ne voit pas pourquoi il me laisserait que le bord de la route… J’exultais. Je ne savais pas trop s’il fallait que j’y croie ou non, mais j’ai pris le parti d’y croire, parce que c’était beau, tout simplement.
Le lendemain, il était adorable adorable. Le soir, nous étions en soirée, il était toujours très proche, très attentionné. Il m’a dit être heureux d’être avec moi, et à un moment, alors qu’on venait de danser un rock ensemble, il m’a dit « Tu danses très bien le rock, c’est super. En fait, c’est incroyable, tu as beaucoup de qualités… Je crois qu’on va se marier !… ». Je n’en ai pas cru mes oreilles… Et il a insisté « Si si, honnêtement, on va se marier. ». Je me suis marrée bêtement, parce que je n’arrivais pas trop à voir dans quelle mesure c’était du lard et dans quelle autre mesure c‘était du cochon, vu le personnage. Alors, me voyant rire, il m’a dit « … Mouais, enfin… je dis ça mais il y a quand même un obstacle majeur… encore faudrait-il en effet que tu acceptes… » (il sait que mon ex m’a demandée en mariage, et n’étant pas mariée, il doit se dire que je suis bizarre…). J’ai bredouillé je ne sais quoi, j’étais un peu mal à l’aise. Quelqu’un est venu nous voir, papoter 5 minutes, puis une fois parti, mon amant m’a demandé : « Alors ? ». Ben alors quoi ? ? « Ben, alors ? ». Ben alors quoi, tu ne m’as pas posé de question… J’ai réalisé, deux heures après, qu’il me demandait peut-être alors pour le mariage ? Je n’en sais rien, ce mec est bizarre…
Le lendemain, il était adorable adorable. Le week-end, on l’a passé séparément car il allait voir des amis. Il m’a envoyé des tonnes de messages pendant le week-end, on a passé la soirée de dimanche ensemble (hier). Il était adorable. Vraiment câlin, vraiment au top. Rien à voir avec toutes se soirées laborieuses qu’on avait passées où il sursautait quand je le touchais. Là, il avait vraiment envie qu’on soit dans les bras l’un de l’autre.
Alors, je ne sais pas… je ne sais pas s’il est sincèrement et « fondamentalement » fou amoureux comme son comportement tenterait de le montrer, ou s’il se ment encore à lui-même et va encore se réveiller demain en se disant « Oh puis merde ».
Moi, malheureusement je n’arrive pas à me lâcher, j’ai peur maintenant. Peur qu’il joue encore, bien que je lui demande de ne pas jouer, et que je le lui ai bien clairement demandé lors de nos retrouvailles. Je crois que j’ai peur aussi de mon amour et de mon bonheur tout simplement.
Et puis j’ai encore du mal à digérer ce fameux mail envoyé à l’autre, la bonne copine… pour l’inviter à Rome… je ne sais pas ce qui va se passer, mais s’il part avec elle, ça va être horrible… mais bon, inutile de tirer des plans sur la comète, il faut que je me préoccupe du présent. C’est lui qui construit l’avenir.
Et je sais que si j’ai peur, ça va tout faire foirer… bref, spirale infernale
Enfin, une chose est sûre, c’est qu’aujourd’hui, il est réellement fou amoureux. La seule question, c’est de savoir s’il le sera encore demain, et ça bizarrement, ça me paraît aussi aléatoire que le cour de la Bourse. Peut-être que je me trompe. Et que je devrais arrêter de flipper. Pourquoi ne pas croire en effet que cet homme peut-être stable dans ses sentiments ? Que le seul problème est un problème de peur, d’angoisse vis-à-vis de l’engagement, de ses potes, de toute cette situation compliquée… C’est pas facile tout ça. J’aimerais être sereine vis-à-vis de tout ça, mais je n’arrive qu’à être complètement flippée. C’est peut-être ça l’amour. Enfin, ça serait tellement mieux si j’y allais confiante et tranquille, afin de construire autour de moi un havre de paix plutôt qu’un havre d’angoisse
Enfin, on verra. La roue a tourné, elle est en haut, que je m'en réjouisse, et puis voilà. Que je savoure chaque minute de bonheur, plutôt que de flipper sur ce qui va se passer après... parce que ça se trouve, ce qui va se passer après sera encore mieux que maintenant... et ne sera pas nécessairement horrible... Bizarre quand même que je sois si flippée, si certaine qu'un sale truc va me tomber sur la figure...
Bisettes les filles et courage !!