Cela ne faisait pas longtemps que je prenais Effexor (à tout le moins, le médicament générique). Trois mois tout au plus. Mon docteur, qui pourtant connaît très bien le pouvoir de la pensée sur le corps et les émotions, m'a prescrit ce ''médicament'' puisque depuis certains temps, j'avais des crises de rage intenses. En fait, je me suis rendu compte que je faisais de l'anxiété depuis très, très longtemps (j'ai 26 ans, ça a commencé vers les 8-9 ans dans mon cas, à force de me faire harceler et menacer à l'école et de vivre dans l'angoisse constante de me faire battre, maltraiter et ainsi de suite).
J'ai commencé la prise de médicament sans trop de heurt. Les deux premiers jours, à dose de 37,5 mg, j'étais sur un solide ''buzz'', un peu comme si j'avais calé un 40 oz de rhum à moi seul. Après avoir passé à une dose de 75 mg, j'ai ressenti un bien être et un calme très agréables pour moi, ma compagne et pour ma famille.
Après cette lune de miel qui n'a duré que trois mois, certains des symptômes que j'avais avant la prise de médicament ont réapparu : agressivité, perte de contrôle de mes émotions, démotivation et ainsi de suite. La chose nouvelle qui est apparue : les idées suicidaires. J'étais constamment en train d'établir des plans dans ma tête afin de déterminer comment j'en finirais avec ma vie afin que cela fasse le moins de mal possible aux gens que j'aime et qui m'aiment aussi. Wow.... un antidépresseur qui rend plus dépressif? Fuck Off!!!
J'ai donc décidé de cesser le médicament par moi-même sans l'accord de la sacro-sainte ''autorité'' qu'est mon médecin. Pourquoi? Parce que dans la médecine occidentale, vous en conviendrez, on règle souvent un problème à la surface et non à la source ; mon doc m'aurait donc sûrement prescrit une dose plus forte. Mais je n'ai pas le goût de me droguer consciemment, sachant très bien que le problème qui est enfoui en moi est en train de se déterrer et que la prise de médicament n'est, selon moi, qu'un pansement temporaire sur une blessure plus profonde.
Bref, j'ai coupé du tout au tout, du jour au lendemain, de 75 mg à 0. Comment je me sens? Ça dépend de l'heure. Mais j'ai la chance d'avoir assez de conscience pour reprendre le dessus, même si je me sens comme de la merde, parfois.
Étourdissements, haut-le-coeur, mood swings, sons étranges dans mon cerveau (un genre de ''gzitt'' qui se fait entendre à chaque fois que je bouge les yeux à gauche ou à droite), confusion, bouffées de chaleur... Est-ce normal, selon vous, qu'un médicament censé vous guérir vous donne autant d'effets néfastes lors du sevrage? Pour moi, c'est la meilleure réponse que je pouvais avoir : AUCUN médicament ne peut changer qui vous êtes vraiment. Il peut en altérer certaines parties, mais vous avez le pouvoir, à l'aide d'outils beaucoup plus efficaces et potentiellement moins dommageables pour votre santé, de vous en sortir et de laisser s'émaner toute la lumière qui se trouve en vous. Pour ma part, je sais que ce n'est qu'un moment un peu désagréable à passer et que bientôt, mon corps aura digéré ces médicaments nocifs afin que je puisse reprendre le dessus par des moyens qui selon moi seront beaucoup plus sains à moyen et long terme.
Voici quelques trucs que je fais et que je vous partage afin de vous en inspirer pour que votre sevrage se passe mieux :
1- Reposez-vous. Souvent. Même fermer les yeux quelques minutes seulement peut vous apaiser (avec une musique douce, c'est encore mieux)
2- Faites lire à vos proches des blogues comme celui-ci. Ça leur permettra de mieux comprendre ce que vous vivez et de vous appuyer dans votre épreuve
3- Même si votre corps vous dit le contraire, faites du sport ou des activités physiques relativement intenses. J'aurais cru que j'aurais été étourdi et inapte à faire du sport, mais à ma grande surprise, je suis plus alerte, les étourdissements s'en vont comme par magie et j'ai l'impression de sortir ce poison de mon organisme plus rapidement.
4- Tenez bon, tenez bon, et tenez bon! Gardez des pensées positives à votre égard, et dites à votre corps et votre cerveau que la lumière au bout du tunnel se fera voir bientôt. Après la pluie, le beau temps!
En espérant que mon témoignage pourra en aider quelques uns d'entre vous. Paix et respect à chacun d'entre vous!