Et au bout du tunnel la lumière...
Le plus dur est la première semaine. Vraiment très dur, on n'a qu'une envie en reprendre et être enfin tranquille. Mais je ne voulais pas revivre cela encore une fois, et si j'en reprenais, je savais que je devrais y repasser un jour.
Voilà, au bout de presque 2 mois, les effets n'ont pas complètement disparus. Mais n'ont absolument plus rien à voir avec ce que j'ai subi au début. Encore quelques "flash" lumineux et sonores surtout quand la fatigue est plus grande mais c'est à peu près tout. Le plus important n'est pas ce qu'il reste, mais ce qui est parti : plus de sueurs nocturnes! Plus de larmes impossibles à contrôler! Plus de cauchemards et de rêves complètement incohérents et qui vous laissent un goût amer au réveil! Et que dire de la libido... waouh... ;-) et on peut dire ce qu'on veut mais cela reste un aspect important dans la vie d'un homme ou d'une femme...
Et puis ce ne sont plus les médicaments qui commandent, c'est moi, ma tête à moi, j'ai repris le contrôle et ça va plutôt bien. Je me sentais prête et malgré l'avis du psy, j'ai arrêté, et je ne regrette rien.
Mais j'ai peur d'y retomber. Je ne sais pas si on guérit vraiment et pour de bon d'une dépression. J'ai l'impression que c'est comme un cancer. On a parfois le droit à une rémission, de quelques mois, de quelques années, mais elle revient... Une chose est sûre, s'il faut que je reprenne un anti-dépresseur, je lirais tout ce que je trouverais avant de le prendre afin d'être parfaitement consciente de ce qu'il m'attend et de toutes les façons l'Effexor ne passera plus par moi.
Courage à ceux qui sont en plein sevrage ou qui envisagent de le faire! Il faut être sûr de soi et fort et ne pas oublier que même s'ils nous font du mal, ces médicaments nous ont quand même bien aidé à surmonter des choses qui nous paraîssaient alors insurmontables.
En tous les cas je voulais leur dire que le sevrage, lui, n'est pas insurmontable. Difficile mais on en ressort plus fort : on y est arrivé! Alors courage!