Bonjour à tous et toutes,
J'espère bien pouvoir aider quelqu'un.
Cela fait au moins 4 ans que je consomme effexor pour une dépression suite à une enfance très difficile. J'ai élevé mon garçon seule, donc je n'avais jamais eu le temps de régler mes problèmes, entre le travail, les études universitaires et le bien-être de mon garçon mes problèmes furent poussés sous le tapis pendant de nombreuses années.
Il y a 7 ans, j'ai rencontré un homme formidable qui m'a accepté et aimé pour qui je suis, de plus, à mon grand bonheur, il aime mon fils.
Tout allait bien pour moi jusqu'à ce que les médias parlent de Nathalie Simard et son abuseur de merde! Cela m'a replongée dans mon cauchemar à moi!
J'ai consulté 2 psychologues qui m'ont aidé... mais je trouvais que je plafonnais dans mes progrès donc, mon médecin et moi avons décidé que j'avais besoin d'aide pour m'en sortir.
J'ai essayé un médicament qui n'était vraiment pas pour moi. Ensuite ce fut au tour d'effexor à raison de 112 mg par jour.
Il y a 2 ans j'avais tenté l'arrêt de ce médicament car je me croyais prête. Avec les conseils de mon médecin, c'est-à-dire alternance de doses, sauts de jours ect. j'ai essayé sans succès car les effets secondaires du sevrage étaient trop horribles! J'étais devenue moi aussi un monstre! Tout me contrariait!
Voici l'histoire de mon succès cette fois-ci:
1. Soyez vraiment convaincus et prêts à cesser ce médicament.
2. Ayez le support de vos proches et amis.
3. J'ai coupé mes doses dans l'intervalle de deux semaines. Je suis passée de 112 mg à 75 mg pour une semaine. Bon, les symptômes du sevrage n'étaient pas si mal (étourdissements ect.) après une semaine de ce traitement j'ai passé de 75 mg à 37.5 j'ai fait ça pendant deux jours. Oui, j'ai eu des étourdissements mais c'était quand même supportable. Voici où ça se corse !
4. Je vous conseille fortement (c'est impératif) prenez une semaine de congé de tout... travail, ménage, enfants et pensez à vous! car la dernière étape c'est-à-dire le vrai sevrage est vraiment infernal mais ça en vaut la peine car après 5 jours les effets du sevrage sont beaucoup plus tolérables, promis, juré!
Durant les 4-5 jours de mon sevrage, j'ai ressenti une panoplie de désagréments, je vous jure, j'aurais préférée donner naissance que de vivre ces derniers jours c'est à ce point difficile mais soyez patients et croyez moi, je ne veux plus jamais revivre ça, je crois que c'est une des pires épreuves de ma vie!
Voici ce que j'ai ressenti, sur une échelle de 1 à 10 (10 étant le degré plus élevé) mes symptômes au jour 2 étaient 15 sur 10 !
étourdissements, impression d'avoir une vision saccadée, impression de marcher sur un bateau en pleine mer agitée sans stabilisateurs, fusibles qui sautent constamment dans la tête, maïs soufflé qui éclate dans la tête, chocs électriques dans le tête, hypersensibilité à la lumière et aux bruits (tout est amplifié par 10) estomac agité, diarrhée, mal être général, sueurs nocturnes intenses.
Si un médecin me lisait il ne serait probablement pas d'accord avec ce que j'écris, mais je m'en fous car ça m'a aidée à calmer les effets du sevrage.
Boire du vin rouge pour engourdir les effets indésirables, prendre une gravol le soir avec un verre de vin. C'est un excellent cocktail pour dormir. Boire beaucoup d'eau pour éliminer au maximum, prendre des omégas avec teneur élevée en EPA et DHA (1000 mg/jour) Manger, dormir, pleurer si vous en avez besoin. Parlez de ce que vous vivez avec des gens qui vous supportent et vous encouragent. Évitez toute personne négative dans votre entourage. Soyez patients ! Les symptômes s'atténuent de jour en jour.
Je me suis vraiment sentie comme une junkie en manque (au figuratif car) je n'ai j'amais utilisée de drogues dures mais je peux maintenant comprendre (je crois) ce que ces gens peuvent ressentir lorsqu'ils sont en manque.
Bon courage,
J'en suis au jour 5 sans effexor et mes symptômes sont un niveau 3 sur 10 (ce qui est beaucoup plus acceptable) et je suis persuadée que demain j'irai beaucoup mieux.
Amicalement,
C.R.