quête de l'identité

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Anciens messages (page 11)

Toi aussi tu es lumière!!!

#7 Posté le par DCF__2464

Salut,

Oui, j'ai vécu des trucs plutot difficiles que j'ai surtout élaboré dans les forums victimes d'agressions sexuelles, dépressions, support et entraide, etc... Je suis surtout venue sur ces forum pour faire la même chose que je viens de faire avec toi: me raconter en apportant de l'espoir car la tempête s'acheve en moi. Tout est beaucoup plus calme qu'avant en moi et je goûte enfin à une forme de paix intérieure dont je rêvais depuis tant d'années. J'ai tellement travaillé fort pour ça!! Je goûte enfin les fruits de mon travail après des années de souffrance.

Tu dis: "Je ne sais pas à qui m’adresser pour avoir une psy plus chaleureuse! Jusqu’à présent je n’ai pas eu de psy chaleureux, je sais que c’est thérapeutique."

Vis tu au Québec? si oui, dans quelle région?

Je suis contente que tu aies cette tante qui t'aide et qui semble croire en toi. Au moins, tu as quelqu'un dans ton entourage proche qui t'aide. Quand on fait un attentat à sa vie, c'est évident que c'est justement pour exprimer un malaise qui est inexprimable dans la famille immédiate.

Tu peux aussi écrire tes réflexions quotidienne dans un cahier bien à toi. Révéler comment tu te sens et le mettre sur papier permet parfois d'y voir plus clair. C'est lorsqu'on se relit plusieurs mois après qu'on voit tout le progrès qu'on a fait.

Je comprend ton impression de te sentir coupable de parler, voire impudique, choquante, et que tu n'es pas à l’aise dans cette démarche. C'est toujours comme ça quand on commence à révéler nos plus grands secrets. Surtout que le pire, c'est que la systémique de ta famille semble être de cacher tout et faire semblant que tout va bien et surtout renier tout ce qui n'entre pas dans les normes. Mais tu verras, avec le temps lorsque tu auras vraiment trouvé la bonne personne pour t'aider dans ta démarche, tout sera plus facile à révéler.

Lorsque tu es devenue incapable de lire, c'est probablement à cause de ta dépression. Ça rend tellement difficile toute activité intellectuelle. Ce type de maladie nous force à l'arrêt total des activités. Heureusement, c'est temporaire!

Tu dis: "Mais je ne sais pas comment apprendre
à m’aimer". Tu sauras un jour, lorsque tu seras prête, ça va venir tout seul. Fais confiance à ton guide intérieur et garde une lueur d'espoir.

Tu sais ce que j'ai dit à un autre l'autre jour sur ce sujet? Il me disait comme toi, qu'il ne s'aimait pas et ne savait pas comment faire. Je lui ai dit, ne force rien, fais juste semblant de t'aimer même si mon idée te paraît complètement farfelue!! Fais comme si tu étais devant la personne que tu aimes le plus au monde en ce moment. Fais semblant que cette personne là, c'est toi. Joue le jeu un temps. Oui, je sais qu'au début, ça va sembler faux mais lorsque tu feras ça, tu vas semer quelque chose dans ton subconscient qui va faire son bonhomme de chemin. Tu es aimable et aimée Rémanence, il te reste à te le faire croire jusqu'à ce que vraiment un jour tu y croies pour de bon <¦o))

Tu dis: "malgré tout l’amour de mon petit ami, malgré celui de mes amis (mais j’ai tendance à
vivre détachée des autres : abandonner plutôt que de l’être". C'est souvent le réflexe des gens qui ont été abandonnés étant jeune. C'est normal, tu ne veut tellement plus revivre cette souffrance que tu recrées exactement ce que ton parent déserteur a fait dans ton enfance.

Tu dis: "je me sens happée par les autres dès
que je sors ou que je parle à quelqu’un, comme prisonnière de la personne en face, je veux
faire plaisir, ne pas déplaire, même si je m’ennuie, même si la personne m’ennuie, me déplaît. Cela me met dans des situations difficiles parfois car ces personnes sont souvent des parasites."

Ceci va durer tant et aussi longtemps que tu ne te mettras pas en contact avec la colère qui est logée au fond de ton être et qui gronde par en dedans. La thérapie t'aidera à avoir accès à celle-ci. Quand on est en contact avec ce que l'un de mes thérap appelait "son diable intérieur", il n'y a plus de ce genre de personne "parasitaire siphonneur d'énergie" sur notre route. On les fait fuir quand on est en contact avec sa colère ou encore on réussit très aisément à s'en débarrasser car le besoin de plaire n'est plus aussi fort en soi <¦o)) ne t'inquiète pas, ça va venir pour toi aussi lorsque tu seras prête...

Je comprend bien ton sentiment de te sentir responsable et d'avoir l'impression que tu dois rester une petite fille sage et soumise alors que tu ne l'es pas. Encore là, c'est ton "diable intérieur" qui te permettra de chasser cette sensation.

T'es capable toi aussi de devenir rebelle dans l'âme et d'exprimer ton vrai toi. Donne toi du temps.

Tu as le droit d'exister.
Tu as le droit d'avoir ta place ici bas.
Tu as le droit à ta peine.
Tu as le droit à ta rage.

Tout ça va prendre sa place lorsque tu seras prête intérieurement. Laisse toi voguer vers ça. Comme dirait mon guide spirituel: "Laisse porter".

Visualise toi comme tu aimerais être... une fille sure d'elle, capable d'affronter quiconque se met en travers de sa route, capable de chasser les maudits siphonneux d'énergie, capable de prendre sa place et de ne pas s'en laisser imposer... Bref, essaie de faire un portrait idéal de ce que tu aimerais être capable de faire... Vois toi dans cette image, vois les actions que tu pourrais faire... et surtout, savoure ces triomphes même s'ils sont virtuels... refais ça régulièrement dans ta tête et un jour tu seras capable, j'en suis certaine.

Tu dis: "Ne penses-tu pas que lorsqu’on a un jugement négatif sur quelqu’un, ce n’est qu’un reflet négatif de nous-mêmes que nous fuyons, et nions en le critiquant, ou la peur de ressembler
à cette personne ?"

Faut faire attention dans ce type de réflexion... parfois c'est le cas mais aussi, parfois c'est vraiment parce que la personne est une vraie casse pied et qu'elle empiète sur notre territoire de façon physique et psychologique. Lorsqu'il y a manque de respect envers soi, faut faire une mise au point avec cette personne. Tu ne peux constamment te remettre en question. À toi de voir.

Tu dis: "Si j’ai une mauvaise opinion de moi-même, je vais me dire que tout le monde va découvrir ce mauvais moi, cette personne en moi que je hais, qui ne mérite pas d’exister, etc."

Oui, possible. Il n'y a que toi qui sache vraiment.

Tu dis: "Il me faut donc être attentive à toutes mes réactions, mes rejets, mes attirances, afin de trouver des réponses." J'aurais tendance à te dire que oui, il faut être attentive mais faut aussi se laisser vivre un peu et pas toujours analyser tout ce qu'on fait ou dit. Au fond, c'est une question d'équilibre. On garde ce que j'appelle "le témoin intérieur" allumé tout en se laissant avoir du plaisir dans ce qu'on fait ou dit. Y s'agit juste d'observer ce qui est touché en soi lorsqu'on sent que quelque chose nous bouleverse de quelconque façon que ce soit.

À bientôt, p'tite lumière sur 2 pattes!! <¦o))

Camé...

Lumières

#6 Posté le par DCF__2313

Chère Caméléonne,


Merci pour cette réponse et ces conseils.

Tu as dû vivre toi-même des choses difficiles pour avoir suivi une si longue thérapie.

Je ne sais pas à qui m’adresser pour avoir une psy plus chaleureuse ! Jusqu’à présent je n’ai pas eu de psy chaleureux, je sais que c’est thérapeutique (ils servent d’écran, on y met ce qu’on veut, mais bon sang, parfois c’est frustrant à un point !).

Je me débrouille en fait car dans ma famille personne ne veut m’entendre en parler. Il y a eu un moment d’affolement il y a deux ans lors de mes deux tentatives de suicide (TS) mais seule une de mes tantes m’a aidée, est venue me voir. Je suis un peu la bête noire de la famille, voire « la folle » - d’ailleurs je les ai crus longtemps et sans ces TS je n’aurais peut-être pas pu parler et être écoutée.

En deux ans je crois que j’ai fait du chemin. Parler, écrire cette histoire par exemple sur Psychomédia, même si ce n’est qu’une parcelle de mon histoire, cela est très révélateur du chemin parcouru en deux ans, même si je me sens très coupable encore de parler, voire impudique, choquante, je ne suis pas à l’aise dans cette démarche, mais je crois que vos réponses à tous les trois sont un juste retour des choses.

Je lis beaucoup, cela depuis la petite enfance (seule activité autorisée et même obligatoire !) et les livres m’ont soutenue très longtemps, jusqu’au jour où justement je suis devenue incapable de lire (je ne pouvais plus du tout me concentrer, j’en étais malade, peu de temps après j’ai fait une TS), je pense que ce n’est pas anodin, si mon corps refusait de lire, si ma tête refusait de se concentrer, de retenir une page, je crois que c’était un message d’alerte énorme de leur part !!!

En me posant ces questions, sans le savoir peut-être, vous m’avez fait comprendre que j’avais quand même une identité, même si elle est ténue et insaisissable pour le moment !

Mais je ne sais pas comment apprendre à m’aimer, malgré tout l’amour de mon petit ami, malgré celui de mes amis (mais j’ai tendance à vivre détachée des autres : abandonner plutôt que de l’être, je me sens happée par les autres dès que je sors ou que je parle à quelqu’un, comme prisonnière de la personne en face, je veux faire plaisir, ne pas déplaire, même si je m’ennuie, même si la personne m’ennuie, me déplaît. Cela me met dans des situations difficiles parfois car ces personnes sont souvent des parasites. Du coup depuis quelques temps je me méfie, pas assez puisque de nouveau je me suis fait parasiter et je n’arrive pas à dire « stop » à ce parasite !!!)

Je me sens responsable tout le temps, voire coupable. J’ai l’impression que je dois rester une petite fille sage et soumise alors que je ne le suis pas. J’ai envie d’exister mais je ne me sens pas ce droit au fond de moi. C’est comme si je prenais une place qui n’est pas pour moi. Non que je me croie différente des autres ou à part, ce n’est pas le problème. Bien souvent même je place bien au-dessus de moi les autres, si je me compare à eux ce sera en me diminuant.

Ne penses-tu pas que lorsqu’on a un jugement négatif sur quelqu’un, ce n’est qu’un reflet négatif de nous-mêmes que nous fuyons, et nions en le critiquant, ou la peur de ressembler à cette personne ? Si j’ai une mauvaise opinion de moi-même, je vais me dire que tout le monde va découvrir ce mauvais moi, cette personne en moi que je hais, qui ne mérite pas d’exister, etc. C’est pour cela que les contacts sont difficiles. En fait tu le dis très bien, ce que nous projetons chez autrui ne fait que parler de nous-mêmes. Il me faut donc être attentive à toutes mes réactions, mes rejets, mes attirances, afin de trouver des réponses….


Merci de m’aider, et de m’avoir lue, surtout, c’est encourageant et éclairant. Ne serait-ce qu’un mot pour me dire « tu existes, tu as le droit, ta souffrance est légitime, tu sauras la dépasser », c’est constructeur, c’est bon ! Merci !! Rémanence