"Je te déteste..." me dis-je en me regardant dans le miroir

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Anciens messages (page 10)

merci

#25 Posté le par DCF__8268

Bonjour Anam Cara

Et merci beaucoup d'avoir pris le temps de si bien me répondre et d'avoir si bien partagé les émotions face à cette dure épreuve.

Vous lire m'a faite énormément de bien. Je vous en suis énormément reconnaissante. Ne vous détestez pas Anam Cara lorsque vous vous regardez dans le miroir, car vous avez une très belle Âme!

Encore Merci de vos écris et encouragements, cela me porte vraiment à la réflexion.


J'aime la profondeur de votre être!

En toutes simplicités

Arianne

Matière à réflexion....

#24 Posté le par DCF__3450

Ma très chère Héléna,

Votre intelligence, votre approche non envahissante et non biaisée, votre ton respectueux et nos échanges sobres me font le plus grand bien... C'est l'ambiance rêvée pour s'ouvrir, se confier et regarder la vérité en face. Je ne veux surtout pas abuser de votre amitié et je me confierai à vous tant que vous souhaiterez être à l'écoute et que vous aimerez me lire. Je suis certaine que vous avez vos raisons de vous intéresser à mon histoire.

Vos questions me font vraiment réfléchir...

Je vous répondrai sous peu pour partager avec vous les pensées qui ont émané de cette réflexion.

Amicalement,
Anam Cara

Écoute ton coeur et ta conscience...

#23 Posté le par DCF__3450

Ma très chère Arianne,

D'abord, je tiens à vous remercier de tout coeur de vos encouragements, votre respect de mon expérience de vie et vos compliments à mon sujet. Cela se prend bien à un moment de la vie où je me sens vraiment les jambes fléchir devant l'énormité de ma situation.

Vous jugez ? Ah non, ma chère amie, car je comprends très bien ce que vous vivez et ce que vous ressentez jour après jour, pendant que votre embryon se transforme peu à peu et s'accroche de plus en plus à la vie. Je l'ai vécu par deux fois plus intensément peut-être qu'une maternité qu'on peut mener à terme, car je savais que les jours de cet être étaient comptés, alors je les savourais comme une condamnée à mort. Désolée, mais j'essaie de partager avec vous exactement ce dont je ressentais pour vous permettre de mieux comprendre et d'en tirer vos propres conclusions.

Lorsque j'appris que j'étais enceinte du premier bébé (en 1993), j'entâmais ma relation avec mon amant. Je lui annonçai sans hésiter et sa réaction fut très négative. Il me poussa à choisir entre laisser mon mari et déménager très, très loin ou me faire avorter. Il était complètement hors de lui. Il me menaça, d'une certaine manière, de tout raconter à mon mari, si je me décidais à garder le bébé et rester avec mon mari. Le temps me manquait, car il fallait agir vite. Toutes les nuits, je restais éveillée et je caressais mon ventre en pleurant en silence et en parlant à mon bébé.

Puis, j'ai réalisé que je n'étais pas prête à me retrouvée seule dans un endroit étranger à tenter de survivre et de m'occuper de mon enfant. À cette époque, j'étais très éprise de mon amant et je ne voulais pas le perdre. J'étais très déçue qu'il rejète l'enfant et ne se décide pas de me suivre... je me suis retrouvée dans un impasse. Je me suis fait avortée, seule et dans le grand secret. Mon amant n'était même pas présent à l'avortement. À la clinique, lors de la procédure, j'ai crié "Non, ne m'enlevez pas mon bébé !" Ils ont interrompu ce qu'ils faisaient. Une des infirmières a quitté la salle en pleurant et n'est jamais revenue. Je lui ai dit que j'étais désolée, mais que je devais crier mon désespoir et ma douleur maintenant, si je ne voulais pas sombrer dans la folie.

Le jour suivant, mon amant m'a téléphoné pour m'entendre dire que c'était fini. Je l'ai senti soulagé de m'entendre dire oui, mais j'étais déconcertée de son manque d'empathie. Le jour d'après, il me suppliait de ne pas le laisser tomber... et je lui ai dit avec des larmes aux yeux que je n'avais même pas penser une minute de le laisser tomber... Je m'aperçois aujourd'hui que mes propres désirs et émotions passaient en dernier de tout.

Le deuxième avortement, l'année dernière, s'est déroulé dans le chaos totale. Tel dans une ville bombardée. Lorsque j'ai appris que j'étais enceinte, j'étais alors séparée non officiellement de mon mari, puisque je vivais à Montréal, mon instinct maternel encore meurtri par la perte du premier, me fit réagir d'une manière plus irrationelle (?) que la première fois. Pour quelques jours, j'ai annoncé tout bonnement à mon mari que j'étais enceinte. Je savourai mes nouvelles sensations de femme enceinte et veillai sur mon bébé pendant la nuit en lui parlant et en caressant mon ventre. Je lui demandai pardon dès maintenant si je ne réussisais pas à le garder. Mon mari pris la nouvelle d'une manière posée et prudente, mais il m'a dit que cela était fort peu probable, puisqu'il ne pouvait engendrer, selon les médecins. Il m'a dit que je devais encore m'imaginer enceinte, mais il ne m'a pas contrariée ou insisté. Après quelques jours, ne pouvant mentir à mon bébé et à mon mari à ce sujet, j'ai décidé de me confesser à mon amant en lui annonçant la nouvelle. Il était chez moi. Je lui ai dit aussi que j'avais laissé entendre à mon mari que j'étais enceinte, mais qu'il s'attendait à ce que je lui annonce que c'était une fausse alarme.

Mon amant fut pris de panique et sortit de chez moi. Le soir même, il me téléphona et me menaça. Je lui répondis que je voulais son soutien et qu'on prenne une décision ensemble. Il continua de me menacer. Désespérée, je lui dis qu'il ne pouvait me traiter ainsi et que je prendrais ma décision seule. Il répliqua en dénonçant absolument tout à son épouse et à mon mari.

Mon mari me donna le choix de me faire avorter et de rester avec lui ou de le quitter et de garder l'enfant. Il me dit qu'il respecterait mon choix, puisqu'il savait combien je voulais avoir un enfant et qu'il ne pouvait pas m'en donner un. Il me demanda si le père en voulait et je lui dis que non. Sur quoi, il me répondit que c'était peut-être mieux que je me fasse avorter, puisque le père de l'enfant ne me laisserait jamais tranquille et ferait peut-être en sorte que la Cour me prenne l'enfant et lui remettre sous sa garde. Terrifiée par une telle possibilité, je me décidai de me faire avorter pour une deuxième fois. Le jour de mon avortement, mon mari m'accompagna, m'entendit crier, courra vers la salle d'attente à mon secours... À ma sortie, il m'attendait avec des fleurs. Pendant les prochaines semaines, je subit toutes les attaques de mon amant et son épouse, les interrogatoires serrés de mon mari encore sur le choc de la nouvelle concernant ma relation... Encore une fois, je ne pouvais même pas me payer le luxe de vivre mon deuil et de panser mes blessures encore plus profondes que les précédentes et qui sont toujours ouverte aujourd'hui.

Ma chère Arianne, mon expérience diffère de la vôtre en ce sens que mon amant ne voulait pas les enfants et qu'il n'aurait jamais accepté que je garde les enfants et les fasse passer pour ceux de mon mari, chose que je n'étais pas prête à faire subir à personne. De ton côté, tu es libre et ton copain t'offre son support moral et sa volonté de vivre sa paternité. Tu as le bonheur d'exercer ton droit de femme et de choisir ton destin et celui du bébé. Une décision que personne d'autre que toi ne devrait prendre...

Écoute ton coeur et mesure tes forces. Je suis certaine que ta conscience te soufflera la réponse à l'oreille.

Bon courage,
Anam Cara

Castor... Merci.

#22 Posté le par DCF__3450

Mon cher Castor,

Je vous remercie encore de tout coeur de votre soutien et pour avoir partagé votre témoignage, plus précieux que n'importe quel conseil...

Tous mes voeux de bonheur à vous et votre compagne.

Au plaisir de vous lire dans d'autres discussions,
Anam Cara

à Anam Cara

#21 Posté le par DCF__8268

Bonjour Anam Cara

J'ai suivi pas mal votre histoire dans plusieurs rubriques de ce forum. J'aime bien l' analyse et le cheminement psychologique que vous poursuivez face aux évènements que la vie à mis sur votre chemin. Vous êtes sur le chemin de la libération. De plus, j'observe chez vous de belles qualités en relation d'aide: respect, authenticité, humilité.

Le sujet que j'aimerais aborder avec vous concerne les 2 avortements que vous avez subits. J'espère ne pas vous faire revivre de mauvaises émotions en voulant parler de cela et si vous ne vous sentez pas confortable, je le comprendrai très bien! Si je veux avoir votre témoignage là dessus, c'est que moi aussi, je me suis faite avorté, il y a de cela 4 ans. J'étais en couple depuis 6 ans et avait déjà une petite fille. Mais j'entreprenais des études en psychologie et mon couple du temps n'allait pas très bien. D'ailleurs je me suis séparée 1 an après.

Là, le même scénario se présente. Je suis au bord de la séparation d'une nouvelle relation et je viens d'apprendre que je suis enceinte. Je ne travaille pas encore et termine une maîtrise. Là je ne sais plus quoi faire ? J'étais en couple depuis 1 an.

Au fond de moi, j'aimerais garder cet enfant, il me semble que je serai bien l'éduquer même seule! Mais en même temps cela me fait très peur, les problèmes financiers par exemple. Je veux lui donner tout ce que je peux lui donner.

Je dois dire que j'ai beaucoup de difficulté à prendre une décision. Je me sens outiller psychologiquement pour prendre soin d'un bébé. D'ailleurs, j'ai quand même de l'expérience, j'ai une fille que je garde présentement en garde partagé et je suis très fière d'elle. Elle représente tout ce que je voulais. Elle est brillante, studieuse, discipliné, respectueuse. Elle va à l'école privé.

Là je ne sais plus. Il y a mes ambitions de carrière d'un bord, la vie que je veux avoir,mon idéal que je poursuis et donner naissance à un être humain dont je serai le guide dans la vie et l'aidera à devenir adulte et lui donner un cadeau : LA vie!

Je suis troublée par des questions existentielles, déformation professionnelle oblige aussi. Le choix de mon premier avortement a été très difficile, ces questions étaient là aussi.. mais je l'ai fait pareil, parce que j'ai pensé à moi! Là l,histoire revient...Finalement, je me sens pas plus avancer...Lorsque je visualise, il me semble que je me vois très bien à m'occuper d'un bébé, je me sens psychologiquement prête et heureuse même, je sens que je vais bien l'éduquer, selon mes valeurs et mon style de vie et je sens que cela fait parti de mon idéal aussi. Je me dis au fond, qu'est ce qui m'empêche dans le fond de le garder. Je sens que cela va m'apporter quelques choses au contraire et ne vas pas nuire nécessairement à mes projets d'avenirs.

Mon copain est au courant, lui, il est contre l'avortement et veut bien prendre ses responsabilités. Mais il n'ai pas en meilleurs situations financières. ALors de se côté je m'attend pas à beaucoup d'aide de sa part! Mais, il pourra y avoir des arrangements pour les droit de visite.
Comment as-tu vécu cela toi ? et qu'est-ce qui t'a décidé vraiment à te faire avorter? qu'elles étaient tes peurs? Ton mari aurait-t-il accepter cet enfant ? etc...

Je sais que ce sujet est très délicat mais espère ne pas être mal jugée pour autant!


merci de me répondre

anam cara

#20 Posté le par DCF__9435


Désolée de n'avoir pas répondu avant, mais je suis sur un dossier important, qui est bien difficile à déméler.

Je vous propose de marcher au feeling. Je vous dis ce que je ressens par rapport à votre histoire, et vous me dites ce que vous en pensez.

J'ai l'impression que vous recherchez avec votre amant à être constamment déçue. Il m'a l'air d'un homme qui révèle vos désirs, vos attentes. Mais comme vous n'acceptez pas ces désirs, vous choisissez un homme qui n'est pas capable d'y répondre pleinement, ou alors, de façon épisodique. J'ai l'impression que vous cherchez à être déçue, comme pour vous dégouter de ces même désirs ?
Ainsi, je me demande si vous vous souvenez de la plus grande déception de votre vie ?
Quels sont vos désirs ? Et quels sont vos besoins ?
Enfin, vous sentez vous capable d'aimer passionément un homme qui vous aime ?
Croyez voue que ce soit possible avec votre mari ou avec votre amant ( pris séparément ) ?

Je sais; je pose beaucoup de questions et donne peu de réponses, déformation professionelle sans doute...

En tout cas, je suis là, et j'attends votre réponse avec impatience. J'aime beaucoup vous lire.

Je vous envoie toute mon amitié, mon respect profond et beaucoup d'amour,

Héléna.

Ne change pas !

#19 Posté le par DCF__6187

Anam Cara,
Ton dernier message est vraiment touchant. Tu es une femme de coeur et authentique. Reste telle que tu es. Fait ton chemin et je suis sur qu'un jour ou l'autre tu trouveras l'apaisement.
Quand à une thérapie, il faut vraiment la commencer quand tu te sens prete à le faire. Moi j'ai attendu 15 ans pour décrocher mon téléphone. Il fallait ça. Aujourd'hui non seulement je ne regrette rien de ce que j'ai fait, mais je me sens moi-même, plus que jamais. Je peux dire que je bati mon couple avec 18 ans de retard. Mais quelle aventure !
Je te souhaite tout le bonheur possible. Garde espoir et surtout crois en toi.

Amitiés
Castor