... Hello vous deux ! :o)
Ptite attention, n'ai jamais proné une quelconque culpabilisation sur le fait de trancher trop vite ou sur l'agression mutuelle, me faites pas dire ce que j'ai pas dit, j'ai tjs considéré qu'une engueulade était tout ce qu'il y a de plus sain dans un couple du moment où on ne commence pas à rentrer dans des schémas manichéens ("lui contre moi" etc.) et qu'on respecte un certain partenariat. Encore mieux quand on éloigne les émotions des sujets de conversation. Ya pas matière à s'énerver pour grand chose dans la vie, et, homme comme femme, quand on dit exit aux attachements et aux orgueils, on a beaucoup plus de mal à s'engueuler pour des broutilles. Facile à dire, moins facile à faire. Jprécise juste dans quelle direction je positionnais mon commentaire.
Maintenant, il n'a jamais été question de s'écraser ou quoi que ce soit, ai seulement dit qu'une rupture me semblait vachement sévère pour une simple engueulade, fut-elle récurrente. Le coup du découragement et des memes sujets qui reviennent tout le temps, ben j'aurais tendance à dire que si ça revient c'est que c'est pas réglé, et que l'un des deux au moins regarde pas les choses en face, c'est pareil dans tous les couples je crois... et j'ajouterais que c'est justement à cette résistance face à la faiblesse que représentent ces volontés d'en finir, d'aller voir ailleurs, etc. que se forge la valeur d'un couple.
Ils sont beaux les idéaux de liberté et de ne pas vouloir fermer sa gueule, j'étais le premier à les proner, mais ça mene parfois à un truc pas toujours facile à diagnostiquer : la fuite de l'engagement. A trop refuser les concessions on refuse l'amour tout simplement, raison pour laquelle je demandais à Perdu de se poser des questions sur l'amour qu'elle avait pour lui. Pas à dire "oui oui je l'aime", mais à se QUESTIONNER, vraiment, sur ce qui motive l'amour, sur ce qu'est l'amour et en quoi il se manifeste dans son couple, etc. sans y mettre un quelconque jugement moral, si elle l'aime moins vaut mieux qu'elle s'en rende compte plutot que de le nier, et si elle l'aime toujours vaut mieux qu'elle s'en rende compte plutot que de réfléchir à le quitter.
C'est un coup à se retrouver seule et à crier bien fort sa liberté, avec personne pour l'écouter sinon toutes les autres qui crient la meme chose.
C'est bien joli les clichés sur les mecs ("ok les hommes réagissent mal aux ultimatums mais parfois c ça qui les réveillent. Le problème est bien que des hommes comprennent l'importance de la femme qui fait partit de leur vie un coup qu'elle les a quitté.") mais ça construit rien surtout quand on se rend compte que c'est pas typique des mecs.
Quand loulou est parti, bobonne aussi elle pleure. C'est JUSTEMENT le risque d'une tranche trop vive, et c'est ça, annxavier, que tu stigmatises pour les mecs ! Faut faire attention... Pis c'est tout le monde qui réagit mal aux ultimatums, ya pas que les mecs.
Jtenais juste à rapidement enlever ces ptits dérapages sexistes dans un discours qui se tient globalement. Meme si il est mentionné que c'est pas ta volonté de généraliser et que tu te bases sur ton expérience... A mes yeux ça en reste faux et déformant. C'est en persistant dans ces visions où l'on sexualise les comportements qu'on creuse les gouffres qui font qu'on s'en sort mal et qu'aujourd'hui on trouve de belles femmes et de beaux hommes célibataires au long cours et qui ne se l'expliquent pas, qui veulent garder leur liberté ou qui ne veulent pas se laisser marcher sur les pieds etc.
Ok Perdu, tu as ta sensibilité et ta fierté, et effectivement ya jamais eu de raison pour que ce soit dégradé. Toujours est il que tout le monde subit cette frustration de fermer sa gueule un jour, mecs comme femmes, les mecs ont ce coté écrasant etc., mais subissent cette frustration de pas heurter la sensibilité... C'est dur pour tout le monde, et là ma volonté n'est pas de banaliser tout ça et de négliger tes sentiments et tes émotions, Perdu. Simplement de relativiser un peu les réactions, j'ai l'impression d'avoir été compris dans tous les extremes possibles et imaginables ! ;o)
Tout ce que je dis c'est de se rendre compte de ce que c'est que l'amour quand on le vit, et qu'un couple n'égale pas amour + entente sexuelle + compréhension... Non non ya aussi et surtout une grande part d'acceptation de l'autre, au delà des différences. Ya aussi la compréhension que les plus grands dangers dans une histoire d'amour ce sont les idées que l'on se fait dessus, et ici je doute sincèrement que le mec de Perdu ait particulièrement envie de la rabaisser, de l'écraser, de la faire souffrir et de la dominer psychologiquement, je doute aussi fortement que Perdu se sente mieux "seule et libérée du carcan blablabla", faut reconnaitre les relations dangereuses des relations amoureuses, certes, faut aussi savoir que forcément dans un couple on passe par des crises dégueulasses qui sont loin des passions originelles, qu'on se retrouve surtout dans des configurations de lassitude, de négligences, de pressions... Le couple finit tellement par faire partie de nous qu'on l'intègre dans notre vie intérieure et donc c'est lui qui prend tout dans la face à la moindre alerte. Etc. Je considère pas non plus que le couple est une tierce personne à préserver, etc.
Ouais un individu c'est important, deux individus qui s'aiment aussi ça l'est, et ça mérite bien des petites courbatures si on veut que ça colle. Après, ça dépend de ce qu'on vise, moi j'arrive avec mes grandes théories sur une vie de couple sans trop de casse, faut savoir que je vise un idéal assez loin du couple/mode de vie, suis plutot dans la nécessité et l'évidence, je veux dire que je me mets avec qqun parce que j'aime la personne, je reste avec parce qu'elle m'apporte qqch, et je veux rester avec longtemps parce que ça en vaut la peine. Au final les engueulades, à cette échelle, ça relève du caillou sur la route qu'on pousse sur le coté, les grosses difficultés sont plutot dans la construction de nos vies respectives, de notre quotidien actuel et de notre avenir commun.
Alors oui ben faut pas se laisser marcher dessus etc. j'ai jamais dit le contraire, simplement faut faire le distingo entre une menace existentielle et une crise dans un couple. Ici je doute qu'on soit dans le cliché du drame social où l'homme est inconsciemment écrasant et aliénant, et où la femme est victime etc. En général j'y crois très peu d'ailleurs. C'est souvent le pendant équilibrant aux propos masculins tels que "trop émotive" ou "pétasse hystérique".
A trop vouloir mettre les points sur les "i" on finit par tuer l'amour, voilà, j'indique la direction dans laquelle j'allais dans mes propos parce qu'il me semble que ça a mal été interprété, j'essaie juste de dire à Perdu qu'il faut pas réagir au quart de tour, que quand on est dedans c'est dur mais faut aussi relativiser, un ordi qui met fin à un couple j'aurais trouvé ça vraiment moche à un moment où Perdu est en train de se reconstruire.
Ok elle a pas forcément besoin de se sentir écrasée, mais permettez moi de bien préciser un truc : je crois que cette sensibilité là, on l'a tous, c'est l'idée du couple qui veut ça (d'où le mot "partenariat" qui me parle bien plus), forcément à vouloir marcher cote a cote pendant des années, on écrase les pieds de l'autre par moment, et ça rend l'autre irritable, et le premier à son tour.
Maintenant, ma peur c'est surtout de retrouver Perdu toute seule dans sa tristesse, à digérer une rupture pour une raison à la con et à essayer de justifier son acte par des idéologies victimisantes (très proches de certaines idées de féminisme populaire pas forcément très justes, et de john gray et consors, ou de qques uns des livres qu'on nous conseille en page de garde de ce site, enfin tout plein de jolies théories qui m'apparaissent comme dangereuses car vraisemblables et surfant sur la vague de l'individualisme et de ce ras le bol terrien du politiquement correct qui veut qu'on soit pas sexiste, alors on sexualise au lieu d'etre sexiste, la nuance est subtile), Perdu donc qui se reconstruit une vie intérieure bien solide, avec une bonne blessure pour point de départ, mais qu'on n'a pas senti parce qu'on regarde trop son nombril, la vie reprend, donc, solidité et tout, qques années de célibat, baisouille à droite à gauche là je dirige un peu le truc vers la caricature, en tout cas à un moment donné se posera la question de "ptet que j'aurais pas du le larguer ce gros plouc. Ptet qu'il m'aimait, et aujourd'hui que je n'ai personne, aujourd'hui que j'ai un mec qui me néglige vraiment, je me rends compte de ce que j'ai laché" ou alors tout simplement - et plus probablement - une pensée du type "Avais-je besoin de passer par là pour m'épanouir ?", ce qui conduit à une conclusion toute simple, qui tient en un mot : gachis.
Moi j'ai fait cette erreur un jour, à vouloir me construire plus solide et plus fort, à vouloir me sentir plus libre et moins écrasé, à quitter qqun qui m'aimait d'un amour infini, et à négliger cet amour que j'avais pour elle. Aujourd'hui c'est passé et ya plus rien de constructible dessus avec elle. Mais la question de "avais je besoin de toutes ces années d'errances ?" revient souvent dans mes nuits, et je connais peu de choses pires que ça.
Pour ça que je précise pas ce que j'ai en tete, c'est personnel et ça n'a presque rien à voir avec la situation présente, mais j'essayais juste d'éveiller la vigilance sur cet écueil en restant très général et en relativisant les pulsions de rupture et de découragement.
En général, en plus, quand je dis "attention à cet extreme", j'aime pas spécialement préciser que "attention je prone pas l'autre non plus", j'aime faire confiance aux autres pour comprendre que c'est pas parce qu'on relativise un truc avec moult arguments qu'on prone l'extreme opposé. J'ai pas la pensée binaire, et je fais gaffe à ce que les gens qui ont de la jugeotte rentrent pas dedans trop facilement (car on y est tous sensibles un jour ou l'autre, preuve ici, tout simplement parce que c'est facile et que tout fatigue. On nous a dit que toute la vie on marcherait debout, on nous a pas précisé que ça serait fatigant et qu'on aurait besoin de s'asseoir, mais qu'on pourrait pas avant de crever...). Par contre, et j'en suis désolé, mais dans mes argumentaires je veille peu à ce que ça ne soit pas compris comme de la pensée binaire, parce que j'ai ces idéaux romantiques de vouloir écrire aux autres avec des mots qui leur parlent, et que rentrer dans ces théories c'est chiant, j'écris donc avec un petit sourire calme et pas avec le doigt en l'air, du moraliste paternel grondant ses enfants. J'aime pas m'étendre sur mes raisons de penser ci ou ça, ni sur des jugements en général, ni sur une analyse exhaustive des relations amoureuses, j'essaie juste de pointer du doigt un danger d'un coté (et donc je ne dis pas "faites gaffe de l'autre coté quand meme hein", j'estime que les gens le font d'eux memes)...
Voilà voilà, scusez ce fut long et un peu confus, mais jtenais à ce qu'on me prete pas des intentions que je n'ai pas eues, et des idées que je n'ai certainement pas.
Du reste je précise encore une fois (là je dis "faites gaffe à l'autre coté") que le discours d'Annxavier, sans les susdites deux ptites phrases un peu faciles, se tient globalement, et sait certainement mieux que moi comment lutter contre les fantomes dont il était question au début de ce forum. Et que je crois que, ma chère Perdu, etes sur une voie qui mène au bien etre et au bonheur. Juste c'est pas le moment de s'encombrer de plantades discrètes. ;o)
Grosses bises à vous deux (et dites, ça vous tente pas d'aligner de nouveau ce forum sur la marge de gauche ?)
Nico