le plus dur, c'est de lacher prise!
Si je t’ai posé la question, c’est que ça m’a surprise que tu «te lâches » là dessus, ça doit être un point douloureux, puisqu’il éclipse presque la rupture que tu viens de vivre….Je ne sais ce que je pourrais te dire sur ce point, Touriste est beaucoup plus compétent…Juste te dire ce que ma psy me rappelait «on n’est pas obligé d’avoir ses parents comme référent, on peut se choisir qui on veut ! » Essaie de trouver qui a été le vrai référent pour toi, moi, je sais que ce ne sont pas mes parents, m^me si je les aime tendrement, mais j’ai sans doute senti très jeune que j’allais droit vers la douleur et les désillusions si je leur demandais en plus d’être des référents dans ma vie…cela dit, j’ai mis du temps à l’admettre et à reconnaître que ça n’avait rien de grave puisqu’il y a eu quelqu’un qui a assumé ce rôle… Voilà ce que mon petit «moi » a trouvé comme solution, il lui a fallu 9 mois de travail pour l’admettre (et on continue…) je ne sais ce que ton «petit toi » trouvera…mais j’ai bien l’impression que tu as pas mal d’éléments pour avancer dans ta tête de toutou barbu ! Pour tes frères et soeurs, dommage, effectivement, mais c’est leur névrose, pas la tienne…
Idem pour mon mec, idem pour ta copine…..Chacun bosse dans son jardin, y’a pas mal à bêcher !
Pour ton ressenti, pas étonnant qu’il y ait la tristesse, ça reste assez longtemps, je peux te confirmer….Je crois que ce ressenti doit d’ailleurs se vivre jusqu’au bout (j’en connais tant qui minimisent en se disant «un(e) de perdu(e) 10 de retrouvé(e)s) c’est une réaction très saine à un événement qui n’est pas anodin…Il faut aussi faire face à l’angoisse des lendemains et, en tous cas en ce qui me concerne, à une terrible inquiétude d’aller vers des lendemains qui chantent…. A mon insu et donc de tirer un trait sur mon mec et les 5 ans de vie qui allaient avec…Mais m^me si au moment où j’écris ces mots, ma gorge se serre, preuve que ce putain de deuil n’est pas fini (sans compter que je suis crevée, j’ai bossé bénévolement, me suis tapée 2 heures de bagnole et une énorme manifestation et en rentrant fallait faire les courses, la bouffe et le reste ! Pôvres femmes modernes ! Ça t ‘apprendra ma fille, t’avais qu’à rester à la maison à torcher les mioches ! Pourtant, m^me si je pleure encore, je suis persuadée d’avoir fait le seul choix qui me permettait d’exister et de regagner ma dignité ! Tout a un prix mon cher, tu sais bien, pour moi ce sera sûrement un bout de solitude…Et puis, qui vivra verra !
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