Les hommes sont étranges ou c'est moi ?

Merci Lion, et merci Ano pour vos réponses qui m'ont ouvert les yeux.

C'est clair que j'ai effectivement un problème d'équilibre qu'il faut que je règle, et avec un psy, seule, je n'y arriverai pas.

Et tant qu'on ne se confronte pas aux autres, à leurs réactions, leurs avis, on n'arrive pas à savoir où est la "normalité" (s'il en exsite une).

Je vous lis et je réalise alors enfin que je suis EFFECTIVEMENT clairement trop dépendante des autres
- Je dépends de leur amour pour déterminer le mien : je reste même si je ne me sens pas suffisamment aimée au lieu de partir ; j'exige des choses (que mon ami m'aime, fasse ceci, cela) sur lesquelles je n'ai absolument aucun pouvoir au lieu d'accepter la réalité et de vivre selon elle, d'y adapter mes actions ; j'agis selon mes rêves et je m'effondre parce que la réalité est autre... c'est grâve...,
- Je suis dépendante du regard des autres également pour déterminer ce que je vaux et même ce que je suis : c'est vrai quand j'y réfléchi que si quelqu'un me dit que je suis conne ou nulle ou ou... je suis tellement volatile dans la valeur que je me porte que je vais profondément croire que je suis ce qu'il dit, immédiatement...
La preuve toute simple de ma difficulté à m'accorder une valeur stable : dès que je vois un miroir quelque part, je me regarde dedans, c'est irrésistible ; je me regarde dans une glace plusieurs fois par jour (je vais même exprès dans la salle de bain régulièrement pour me regarder dans le miroir, juste pour ça). Ceci n'est pas du tout du narcissisme (je ne me "contemple" pas, ou mon image ne me manque pas), c'est pour me rassurer sur qui je suis, ou plutôt pour vérifier que je suis bien la même. Comme si mon visage pouvait changer à volonté d'une heure à l'autre, j'ai besoin de me "rassurer" régulièrement que je reste la même. Ca doit vous sembler complètement fou ce que j'écris mais c'est vrai : quand je vais me regarder 2 heures après m'être déjà regardée dans le miroir, je ne suis jamais intimement persuadée que je trouverais bien la même personne dans le miroir ! Et ça ne m'étonnerais pas du tout d'y voir une autre image (sinon, je ne passerais pas mon temps à "aller vérifier")...

Bref, je vous remercie de m'avoir si bien aouvert les yeux. Bien sûr, il y avait déjà quelques élements avant qui me laissaient croire qu'un truc clochait, certains comportements que je savais sûrement étranges. Là, vous m'avez permis de comprendre un peu mieux, d'ordonner un peu tout cela.

Regardez, je retombe dans mon travers : vos me dites quelque chose et je dis :"Ah oui, vous avez raison... il faut que j'en sorte, il faut que je me construise une identité propre, qui ne va pas changer en fonction de mes interlocuteurs...

La femme-caméléon, en exclu sur Psychomédia...

Bien librement (il faut bien commencer un jour),
Perpetua

"Quand vous pleurerez d'émotion en écoutant un quatuor à cordes (ou un solo de guitare électrique...), en découvrant un tableau, en savourant un livre, en redécouvrant les lois de la géométrie, etc... vous saurez que vous avez gagné"...

Mon cher Alexandre, tu es très péremptoire dans tes propos,et je me demande si, en lisant ce que je vais écrire ici, tu ne vas pas t'exclamer "Pauvre Conne !". Pourquoi, pas, si ce que j'écris ne te plais pas. Mais on ne va pas loin, dans la vie, en déversant sa bile sur les autres.
Tu hais "l'Autre" dans ce qui pourrait le lier intimement à toi (relation de couple, amour, etc...).
Tu as dû vivre des choses bien difficiles pour en arriver au point de rejeter les autres au lieu d'y croire encore.

"Quand vous pleurerez d'émotion en écoutant un quatuor à cordes (ou un solo de guitare électrique...), en découvrant un tableau, en savourant un livre, en redécouvrant les lois de la géométrie, etc... vous saurez que vous avez gagné"...

Oui, il m'arrive de pleurer d'émotion en écoutant
une musique, en découvrant un tableau, un écrit, etc... mais te rappelles-tu que tout cela, qui me procure tant de joies, m'est donné par la grâce de la main ou de l'âme de l'homme (ou de la femme) ? Donc, moi, l'homme ou la femme, j'y crois, je veux y croire, même quand ça m'est plus difficile, parce que derrière la musique, le livre, le tableau, il y a un homme ou une femme, et moi, c'est l'homme et la femme qui m'intéressent, plus que ce qu'ils font, j'ai envie de connaître l'homme, avancer avec lui, échanger, parler, rire... ensemble.

Hello Lion !
Alors jcomme ça je serais sur la voie du Ressentiment, du Néant et de la Mort ? Mais sais-tu que tu me fiches une trouille de tous les diables ? Comme le faisaient les prédicateurs de Jadis pour remettre les brebis égarées sur leur droit chemin ? Mais ce ne sont pas tes anathème qui me feront sacrifier de nouveau aux grands Mythes du Couple et de l'Amour !
Je suis sur la voie de la Vie au contraire ! De la Vraie Vie que je peux savourer pleinement maintenant en homme libre défait des préjugés stupides qui vous font considérer "l'Autre" comme indispensable et vous font perpétrer toutes les bassesses d'esclave, et humilier votre esprit pour satisfaire ce qui n'est au fond que de primaires pulsions biologiques !
Du ressentiment, j'en ai eu, certes, c'est vrai; Mais justement, c'est terminé à présent que j'ai découvert la vraie valeur des choses et que plus rien ne peut m'atteindre.
Tu me prends pour un fantôme parce que je ne partage pas les folies et aberrations communes ! Mais pour moi vous n'êtes que les jouets de vos gènes, les esclaves de vos hormones, les intoxiqués de vos Mythes ! Libérez-vous, donnez une chance à l'esprit, retrouvez votre être profond en dépassant vos petites mesquines et médiocres pleurnicheries copulo-sentimentales !
Il y a tant de choses à connaitre et à ressentir plus belles et plus profondes: Etes-vous jamais allés jusqu'au bout de la connaissance ne serait-ce que d'une seule oeuvre d'art, plastique ou musicale, d'une seule formule mathématique, d'un seul livre ? L'avez-vous seulement tenté ? Bien sûr que non: vous préférez gémir après la possession insatisfaite d'un bête morceau de viande, qu'il soit mâle ou femelle !!!
Je ne vous juge pas, vous tous qui écrivez ici, sachez-le, car j'ai été comme vous il y a très longtemps.... Mais devant tant de souffrance inutile, devant tant d'énergie gaspillée, de ressources perdues, j'ai eu envie de vous secouer ! Et je vous le redis, "Libérez-vous de toutes ces conneries!" Les larmes ne devraient être versées qu'en témoignage d'humilité et en résonance devant la beauté pure, pas comme l'expression d'une défaite dans un combat perdu d'avance. Toutes vos actions devraient tendre à vous rendre plus sensibles non pas à vos petits malheurs mais à cette Beauté qui n'est pas humaine mais que les humains peuvent ressentir et évoquer dans leurs meilleurs moments.
Quand vous pleurerez d'émotion en écoutant un quatuor à cordes (ou un solo de guitare électrique...), en découvrant un tableau, en savourant un livre, en redécouvrant les lois de la géométrie, etc... vous saurez que vous avez gagné. Ce n'est pas facile et c'est long. Mais c'est une source d'extase éternelle, acquise pour toujours, que personne ne peut plus jamais vous l'enlever ensuite. Ca vaut la peine. Commencez aujourd'hui.
Je suis désolé d'avoir pris le pseudo "Alexandre": je n'avais pas vu que quelqu'un d'autre utilisait le même dans une autre discussion du même forum... pourquoi ne fiche t'il pas sa femme à la porte, elle et son ordinateur ? Voilà qui serait un bon début à la reconquête de SA vie !
Amitiés, Lion !

Je n'ai pas prit la peine de lire tout les messages précédents. Mais le sujet m'interessait alors je me suis permise de dire mon opinion malgré que je suis peut-être un peu hors sujet...

Selon moi, les hommes ne sont pas étrange. D'ailleurs si on dit cela d'eux, ils vont répondrent que les femmes le sont aussi!

À mon avis, les hommes sont simplement...trop simples!
Pourquoi???
Et bien, j'ai remarquer que les hommes (ceux que je connais) recherchent souvent les moyens les plus faciles pour avoir ce qu'ils désirent. Ils ne veulent rien de compliqué et ils évitent à tout prix de se casser la tête pour quoi que ce soit. Un exemple, tous ces hommes qui ne recherche que des "one night stand", c'est-à-dire, coucher avec une femme pour une seule soirée. Demandez leur pourquoi ils préfèrent cela à une relation de longue durée. Ils répondrons surement: "C'est trop de casse-tête!".
Je ne veut absolument pas généraliser. J'ai bien dit CERTAINS hommes sont comme cela.
Mais remarquez que c'est quand même une grande différence entre les hommes et les femmes. Ce n'est pas pour rien que les femmes écoutent les "Soap Opera" dans lequel une jolie demoiselle est en amour avec un homme qui est plus vieux et qui se trouve à être le frère de sa belle-mère qui elle est en amour avec le fils de la jolie demoiselle.....
D'après moi, nous les femmes, on aime l'action dans nos amours. Ça peut nous faire couler bien des larmes, mais quand c'est trop simple, on dit que notre relation est plate, qu'il manque du piquant ou on croit qu'on n'aime plus notre partenaire puis la flamme s'éteind. Et lorsque notre copain essaye de simplifier les choses, nous on les a tendance a les vouloir plus compliquer.
Alors voilà la cause de plusieurs conflits dans les relations de couple. Cette philosophie différente entre les hommes et les femmes, pour ne pas être sexiste, est malgré tout évidente. Je ne crois pas qu'il faut éliminer ces différences mais plutôt les admirer et les comprendre. C'est ainsi qu'on réussi à mieux se connaitre et à être plus près l'un de l'autre.

Salut!

C'est bon de voir qu'il y en a qui réussisse à devenir heureux. Moi, comme je te l'ai probablement déjà dit, c'est en devenir.

La culpabilité et l'estime personnel sont les premières étapes (après la prise de conscience du problème) pour devenir heureux et non les moindre. Ce que je voudrais savoir, c'est comment tu es parvenu à te rapprocher de toi et de tes désirs.

Merci beaucoup Marie,

je t'embrasse.

Ano

C'est très du de répondre à tes questions, car beaucoup de facteurs rentrent en jeu, comme ma famille, mon histoire, mes rencontres et expériences. Tout ne s'est pas fait d'un coup.
Néammoins, sans trop rentrer dans les détails ( je pourrais ecrire un tome sinon ), c'est en me débarassant de ma culpabilité que j'ai été heureuse. Elle a gaché une bonne partie de ma vie,
et je suis bien contente de m'en être débarassée.

Ce que j'aimerais, c'est que tu précise un peu ta question, et je serais ravie de te répondre de mon mieux.

Bien à toi, je te fais de gros bisous,

Marie.

Tout d'abord, ma peur des autres. A y refléchir, ce n'est pas tout à fait exact. Ce qui me fait peur chez les autres, c'est leurs désirs, notamment pour moi. Mais ceci s'explique assez facilement par mon hisoire, puisque je me suis faite aggresser sexuellement dans mon enfance.
Mais ceci tend à disparaître.
Mon vrai problème est face au bonheur. J'ai longtemps cru que je ne le méritais pas, que ce n'était pas pour moi. Sacré culpabilité, qui m'a fait sentir mauvaise, et m'a obligé à contrôler le moindre de mes actes tellement j'avais peur de mes désirs ( et donc de ceux des autres, que je pensais comme ceux que je croyais avoir ).

Me laisser aller veut dire pour moi ne plus avoir peur, ne plus contrôler mes sentiments. Et c'est ainsi que mes vrais désirs me guident, simplement. Se laisser aller sans buts ne veut pas dire ne rien faire, mais agir selon ses désirs. Quand ceux ci sont sains et acceptés, ils me mènent naturellement au bonheur. Se laisser aller veut dire pour moi se faire confiance, suffisament pour se laisser surprendre par la vie. Depuis que je ne cherche plus à contrôler, je réalise mes désirs au lieu de les frustrer ou de les cacher derrière des théories ou des buts concrets.
Tu as raison sur un fait, on ne peut pas aller sans buts. Je me rends compte que je n'en ai qu'un: être heureuse, et mes choix se font tous par rapport à ça. Et être heureuse, c'est peut être se laisser juste exister. Exister, voila un mot que j'aime. Qu'est ce qu'aimer si ce n'est exister ? Qu'est ce que la réussite ?

L'existence étant à la base de tout pour moi, je me laisse aller à être ce que je suis. Et c'est merveilleux.

Merci de ton message, je commence à voir plus clair en moi.

Qu'en penses tu ? Quels sont tes buts, à quoi te servent ils ?

Je t'embrasse, à bientôt,

Audrey.

Si effectivement tu avais beaucoup de peurs, trop de peurs, il est évident que te défaire d'une partie est une bonne chose.

Mais je me sens surtout concernée par les peurs que tu évoques comme celles dont il faut te défaire. Les autres font partie de la vie.

Quand tu dis "peur des autres" par exemple, ça n'est pas forcément juste négatif.
Bien sûr il n'est pas souhaitable d'avoir peur des autres. Mais le chemin pour s'en défaire passe probablement par l'analyse de ce qui te fait ressentir ce sentiment-là. Tu vas donc progresser en allant travailler sur la cause de cette peur.

Je ne comprends pas bien comment tu peux craindre d'être juste heureuse, sans but. Comme je te l'écrivais dans un précédent message, je conçois difficilement qu'à long terme on puisse s'épanouir et se sentir heureuse juste à se laisser exister.

N'est-ce pas ton avis ?