Bonjour, j'espère que je trouverai auprès de vous, hommes et femmes, quelques pistes pour comprendre, l'amour, l'amour dans le couple, le couple dans l'amour, les hommes, les femmes... Vaste sujet, me direz-vous, jamais épuisé... mais rassurez-vous, j'ai une question un peu plus précise.
Voilà. J'ai eu quelques relations sérieuses dans ma vie. A 16 ans, je rencontrais un garçon de 18 ans, nous sommes restés 1 an ensemble. Dans le fond, je pense que notre histoire n'aurait pas duré beaucoup plus longtemps, nous étions jeunes (envie de découvrir) et nous n'étions pas amoureux fous pour qu'envisager une vie ensemble en dépit de notre curiosité devienne une nécessité absolue. J'ai rompu, le jour où, après une petite crise "conjugale" où il s'était un peu détaché de moi, puis s'était rapproché (les hommes sont des élastiques), heureux que nous nous retrouvions, il avait eu une parole malheureuse en me disant :"De toute façon, il y a une chose qui est évidente, c'est que quand bien même je t'adore, ça me paraît évident qu'on ne sera pas fidèle toute notre vie. Je sais que je te tromperai, ça me parait irréaliste de croire qu'on peut rester fidèle à la même femme toute sa vie". J'avais 17 ans, la fidélité était pour moi la plus belle chose, je la voulais. Inutile de faire des compromis et des croix sur ses rêves à 17 ans. J'ai tranché net : "Très bien. Inutile d'en rajouter. Entre nous, c'est terminé. Je garderai beaucoup d'affection pour toi, mais nous ne partageons pas la même vision du couple idéal, inutile de continuer". Il a tenté de se rattraper tant bien que mal, mais le mal était fait, irréparable.
Après cela, j'ai eu des histoires très fortes, notamment une (1 an 1/2, entre mes 18 et 20 ans), avec un garçon merveilleux. Ca n'a pas continué par ma faute, lui était fou amoureux, mais moi, toujours pareil, j'étais jeune, je voulais voir ailleurs si j'y étais.
Entre mes 22 et mes 26 ans, j'ai vécu avec un homme pour qui je ne ressentais plus seulement de l'amour, c'était de l'adoration. Et là, j'y étais, aucune envie de partir. C'était clairement l'homme de ma vie. Notre relation était belle. Mais il est parti, par peur. Peur de s'engager. Peur de perdre sa liberté. Puis, il est revenu, au bout d'un an, parce qu'il ne pouvait pas m'oublier, qu'il m'aimait. Puis il est reparti... par peur... alors qu'il m'avait demandée en mariage...
Aujourd'hui, je suis heureuse avec un autre homme, plus équilibré, plus mature (mais il n'a que 2 ans de plus que moi). Notre relation est formidable. Mon "malheur" est qu'il est divorcé (depuis 1 an 1/2). Nous avons fait des projets très avancés ensemble (vivre ensemble, qui est le plus concret, avec une date et tout : ce qui implique que je déménage et change de job, avoir des enfants ensemble un jour, partir en voyage à tel endroit). Et là, patatras, entre la poire et le fromage, il me dit qu'il ne sait plus. S'il veut aller plus loin avec moi, s'il pourra se réengager après cette ex-femme qu'il a quittée, qu'il ne veut pas retrouver mais qu'il a tant aimée et qui restera le Grand Amour de sa vie (avant moi...), qu'il ne faut pas considérer nos projets comme des certitudes, on n'est jamais sûr de rien. Ok, mais je m'apprête quand même à quitter ma ville, mon job, j'en ai déjà discuté avec mon boss !! Alors il me dit qu'il faut voir, ça ira mieux dans quelques temps. Il se protège derrière la carapace du jeune divorcé traumatisé, d'où ses craintes, oui il a dit qu'il ne m'aimerait jamais comme Elle, mais c'est parce que c'est tellement frais, tout peut changer... ALors pourquoi ne pas m'épargner cela ? Pourquoi dois-je, en plus de mes problèmes, vivre ceux des autres ?? Il me dit que c'est importan qu'il puisse me parler si ouvertement, je lui dis qu'il va me casser s'il ne prend pas garde que j'ai des sentiments, une sensibilité qui ne peut pas tout supporter sans séquelles. Oui mais c'est important de parler ouvertement. Dialogue de sourd.
Je suis en plein désarroi.
Est-ce que tous les hommes sont comme ça, la trouille au ventre quand arrive les grandes heures, alors que les femmes sont souvent en pleine extase ? Quel comportement devons-nous adopter ? Foncer dans le lard, forcer la porte, au risque de faire fuir ? Ou attendre patiemment que le déclic arrive, au risque que rien n'arrive jamais, sauf la lassitude de chaque côté, le "A quoi bon ?" ? Est-ce normal de se prendre tous les états d'âme dans la figure sans broncher, quitte à entendre des choses pas très gentilles, quitte à n'être épargnée sur rien, comme s'ils devaient se soulager absolument sur nous ?
Est-ce que c'est moi qui leur pose un problème ?
J'ai des amies dont les mecs font des déclarations enflammées, qui braveraient tous les dangers pour leurs yeux, pour elles. Moi, c'est un peu la catastrophe. Plutôt que de me montrer un désir de me protéger, de me chérir, ils me montrent sans complexe (bon, ils sont bien embêtés, mais, ils n'y peuvent rien, comme ils disent...) que je ne représente rien de valeur, à respecter. Qui pourrait se casser si on me malmène. Non. Moi, je suis la fille sans problème. A qui on peut faire subir tous ses chagrins quotidiens, sans distinction. Ils m'imaginent très forte, pas chiante, tellement intelligente que je peux tout comprendre. Du coup, ils oublient absolument de me "respecter en m'épargnant", car ils sont persuadés que moi, je n'ai pas mal. Ils oublient que moi, j'ai besoin comme tout le monde d'être épargnée, qu'on fasse attention à moi. Et si je dis "S'il te plait, épargne-moi", c'est "Il faut que tu supportes cela, sinon je m'en vais. J'ai besoin de t'exprimer cela, mes craintes, je suis un pauvre sans défense qui a peur... C'est bien que tu comprennes, c'est vital pour notre relation". Mais moi, quand je ne sais plus, quand j'ai peur, quand je me demande "où je vais dans cette relation", j'épargne l'autre, plutôt que de le faire supporter l'horreur égoïste du "Bon, aujourd'hui je ne sais pas, demain faut voir".
Alors si tous les hommes ne sont pas comme ça et si moi, qui suit objectivement jolie, intelligente et sympa (trop ?) ne suit pas un gros problème pour les hommes, qui au bout d'un moment me fuient, m'achèvent, peut-être est-ce ces hommes-là, ceux que je "choisis" qui posent problèmes. Pourquoi je tombe toujours sur des malades, des phobiques de l'engagement, des égoïstes incapables de me chérir qui se préoccupent essentiellement de leur bien-être intérieur quitte à se servir de moi pour y arriver, mais qui curieusement ne rendent pas l'appareil, qui n'envisagent manifestement aucun plaisir à me rendre heureuse, eux, avec leurs petites mains et leur petit coeur, des handicapés du coeur ? Vous le savez vous ?