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Anciens messages (page 3)

Ces hommes qui ont peur d'aimer

#42 Posté le par DCF__2728
Bonjour Nany,

Excuse-moi de m’immiscer dans ta conversation avec Belette, mais je suis cette discussion depuis le premier message que tu as laissé, et aujourd’hui, en lisant celui que tu viens de laisser, je ne peux m’empêcher de te répondre, parce que ce que tu vis aujourd’hui, je l’ai vécu aussi, et je n’aurais envie de te dire qu’une seule chose : FUIS !

Je sais, ce n’est sûrement pas la réponse que tu aurais espéré…

Ton ami fait probablement partie de ces hommes phobiques de l’engagement, ces hommes qui ont peur d’aimer et d’être aimé. Ceci est une véritable maladie (psychique) qu’il ne faut pas prendre à la légère. Il ne faut pas non plus penser que tu sauras certainement le guérir, qu’avec toi, tout sera (ou devait être) différent. A un certain niveau de phobie, la seule personne qui peut aider ces hommes, c’est eux-mêmes (avec ou non l'aide d'un psy), et toi tu n’y peux malheureusement rien du tout, et tu n'es pas sa psy (et n'as pas à l'être).

Ne te culpabilise surtout pas s’il te mène la vie dure, je suis sure que tu n’as rien à te reprocher dans cette relation. Le problème, ce n’est pas toi, c’est lui. La victime, ce n’est pas lui, c’est toi.

Ces hommes phobiques passent par plusieurs phases dans la relation. La première, c’est l’étape de la séduction : il est fort possible que ton ami t’ai fait une cour assidue et très chevaleresque quand vous vous êtes connu. Ils t’a tenu des propos fous, d’engagement, d’amour etc… Et à ce moment-là, il les pensait très certainement. C'est ce qui fait qu'aujourd'hui, tu repenses à tout ça, et tu as du mal à accepter qu'il soit devenu cet être si différent....

Cette éape 1 peut se produire régulièrement dans une relation, à chaque fois qu'il y a un passage difficile, il revient prêt à conquérir sa dulcinée...

Le problème avec les phobiques, c’est quand ils arrivent à la phase 2 : une fois qu’il ont conquis leur dulcinée et surtout, qu’ils sont ASSURES de l’amour de celle-ci pour eux, c’est là qu’ils commencent à flipper. La peur monte, et d’autant plus grande s’ils sentent qu’ils sont en train de devenir amoureux… ou s’ils le sont déjà d’ailleurs. Car, à ce moment-là, les "chaînes" de l'amour commencent à ls emprisonner. Rappelle-toi bien ceci : pour les hommes phobiques de l’engagement, la relation d’amour est une prison, leur compagne est leur geolière… et alors, ils vont tout mettre en marche pour « casser » la relation.

Le « jeu » a cela de particulièrement pervers que ces hommes, bien souvent amoureux, se sentent étouffés, pris au piège, ils sentent qu’ils sont menacés et qu’ils doivent partir, mais en même temps, ils n’ont pas non plus envie de quitter leur compagne, puisqu'ils l'aiment… Triste dilemme qui les amène à faire 2 pas en avant pour 1 en arrière ou bien, plus terrible car moins facilement déchiffrable, à «saboter » la relation… La conclusion, c’est que ces hommes vont essayer de faire en sorte que la relation se termine d’elle-même ou que se soit toi qui y mette un terme, pour ne pas avoir à porter une responsabilité qu’ils ne veulent pas porter… Pour cela, deux solutions : te frustrer dans tes attentes, te faire sortir de tes gonds ou bien décider de voir en toi tous les défauts (souvent, ce sont ces mêmes défauts qui l'ont fait t'aimer... souvent, il les exagère... mais il faut bien trouver quelque chose) qui pourraient fort bien justifier que tu n'es finalement pas la femme de sa vie, que tu n'es pas parfaite, et il va chercher à s'en persuader. Certaines de leurs actions allant dans ce sens ne sont pas toujours consciente, c’est en quelque sorte leur instinct de survie qui les dicte.

J’ai vécu longtemps avec un homme comme ça. Je n’ai compris que très tard son problème. Alors qu’on était ensemble depuis plus d’un an et demi, il a accepté un job à 400 km de chez moi. Puis après, ce fut autre chose, il décida de partir en voyage pendant 5 mois. J’étais décontenancée, pour les deux fois, mais il m’avait toujours mise dans un climat d’insécurité qui faisait que je me voyais mal déclarer qu’il ne pouvait pas partir, comme si c’était illégitime de ma part de faire une telle demande. Et puis, je me disais que par amour, tout est possible. Même l’attendre. Même l’autoriser à partir. Et puis, j’étais tellement sûre qu’il m’aimait que du coup, je me disais que dans le fond, c’était alors peut-être pas si grâve qu’il parte, notre amour serait plus fort que tout.

Je vais te dire ma chérie, ne considère pas une seule seconde le fait qu’il parte bosser à 500km comme quelque chose de relativisable, comme un mauvais moment à passer… Ce qu’il fait là, dans une relation d’amour, est inacceptable. N’accepte pas cela, n’accepte pas que ton amour et ta relation prennent une tournure qui te déplait.

Réfléchis. Je suis sûre que quand tu y penses, ça te fais un mal de chien. Et c’est nomal. Par contre, il est possible que tu sois en train de te dire que tu pourrais « accepter » la situation. Pourquoi, demande-le toi. Objectivement, c’est inacceptable. Vu de l’extérieur, c’est inacceptable. Dans ces cas-là, on est prête à accepter l’inacceptable, parce que dans le fond, on sait déjà que l’histoire est finie. On sait que si on s’insurge, si on dit « Si tu pars, c’est terminé entre nous », notre homme va quand même partir… Ton homme est en train de te fuir, et tu le sais.

Lui expliquer ce qu’il est en train de faire, et les conséquences qui vont avec, comme s’ils n’avait pas conscience que sa démarche met votre relation en péril ne sert pas à grand chose. Il les connaît parfaitement les conséquences, et pour tout dire, c’est exactement ce qu’il cherche, même sans se l’avouer (le phobique fuit ce qui lui fait peur, mais il n’a pas toujours les idées très claires… ce qu’il fait est pafois instinctif).

Il ne faut surtout pas surabonder dans les preuves d’amour et les attentions, ne pas le protéger car c’est justement ça qui crée leur phobie.

L’homme phobique en plus de te frustrer (partir loin, ne pas répondre à tes attentes, ne pas t’écouter, te considérer comme quantité négligeable…) va en plus chercher à te faire sortir de tes gonds et te descendre de ton piedestal en te critiquent ouvertement. Ca passe par ses actes (ce qu’il a fait pour le week-end est également un exemple du genre… n’excuse pas ton ami, ne le protège pas de lui-même… il sait parfaitement ce qu’il fait, il sait parfaitement qu’il a un comportement de mufle… même s’il s’en défend, angélique… c’est sa façon de créer le problème mais de fuir la responsabilité pour te la faire porter…), ça passe aussi par ses paroles (provocation, méchancetés et critiques… tout est bon pour te rabaisser, pour dire que tu n'es pas géniale non plus…).

Bref, crois-moi, à ce niveau-là, je pense qu’il est inutile d’essayer de discuter avec lui, de le raisonner… Il a peur, il fuit la relation, et ce n’est surtout pas en tentant de le ramener dans le droit chemin, par plus d’attentions et d’amour, que tu y arriveras… puisque c’est cela qu’il fuit. Cet homme t’aime, et c’est là son affreux problème. Ca nous paraît insompréhensible que la peur soit plus forte que l’amour, et pourtant, ça l’est.

La meilleure chose que tu as à faire, c’est de vivre ta vie de ton côté. Tu n’es pas sa priorité ? Très bien, il n’est pas la tienne. Occupe-toi de toi, SANS TE PREOCCUPER DE LUI. Ne culpabilise pas de faire cela. Ne te dis pas que c’est de la surenchère inutile (genre « C’est pas malin de faire ce qu’il me fait, alors que je condamne cela justement »), c’est juste un normal état des choses, pourquoi calquerais-tu ton emploi du temps sur le sien, si lui n’a absolument rien à faire du tien ? Il gère sa petite vie sans t’inclure dedans, très bien, alors ne cherche pas à t’inclure de force, à ce jeu là, il gagnera de toute façon. Donc, vis ta vie, tu ne vas pas non plus attendre comme un piquet, culpabilisant de pouvoir vivre sans lui… D’ailleurs, n’aie pas peur de vivre sans lui, et de lui montrer, de façon surtout non agressive, que tu ne l’étoufferas pas dans cette relation, que tu peux le laisser souffler, que tu peux t’occuper seule, que tout ton bonheur n’est pas entre ses mains. C’est ça qui lui fait peur aujourd’hui, une charge et une responsabilité énorme. Fais-lui savoir, par les actes et non par les paroles, que tu ne l’étoufferas pas sous tes sentiments.

A propos de son départ pour aller bosser à 500km, ne l’accepte pas. Il peut partir s’il veut, mais s’il décide de partir, alors il prend tout le package, c’est-à-dire la fin de votre relation avec. Ce n’est pas de la dureté de ta part, ni du chantage affectif, c’est juste qu’il ne faut pas pousser mémé dans les orties et jouer un jeu de dupe en espérant que personne n’y verra que de feu. Explique-lui, sans lui mettre la pression, que tu n’en veux pas de cette relation-là, où lui décide un jour de partir bosser à 500 km, ALORS QU’IL A LE CHOIX DE NE PAS ACCEPTER, ET SANS TE CONSULTER EN PLUS. Tu ne veux pas de cette relation qu’il t’imposerait, où vous ne vous verriez que les week-end. Explique-lui de la même façon, que quand il promet un week-end en amoureux, ce n’est pas normal qu’il annule tout de façon unilatérale, te considérant comme quantité négligeable, sans proposer autre chose à la place, pour pouvoir mener SON petit week-end pépère. Dis-lui sans détour que quand il fait cela, il te blesse, tu es triste, d’autant que tu sais qu’il est capable d’être si formidable (il faut flatter les hommes). Ton homme risque partir quand même (selon l’avancement de sa phobie), mais il sera heureux que tu ne sois pas entrée dans ce jeu qui ne peut décemment duper personne, il sera heureux que tu lui ai exprimé ton désaccord de façon claire et posée, sans pression, et que tu lui ai exprimé également l’attachement que tu as pour lui, sans non plus tenter de l’enchaîner au pied du lit.

Il y a une grande différence entre dire « Part mon Chéri, tu es libre après tout, je t’aime, j’accepte cela » (= tu ne te respectes pas, tu ne t’aimes pas, tu acceptes que les gens dirigent ta vie n’importe comment), et « Part si tu le veux mon Chéri, après tout tu es libre, mais sache que je t’aime, et cela, je ne peux pas l’accepter, si tu décides de partir, alors saches que notre histoire s’arrête là ».(= tu l’aimes mais tu t’aimes aussi).

Bref, c’est pas fastoche. Mais c’est le seul espoir qu’il revienne. Car une fois « laché », sa phobie va disparaître, et tu vas lui manquer. Le plus dur étant le retour, comment gérer pour qu’il ne reparte pas… Mais pour cela tu reviendras discuter ici ! !

Maintenant, reste que toi tu dois réfléchir sur cette relation. Si cet homme est sévèrement atteint, il va recommencer le scénario indéfiniment, tant qu’il n’aura pas accepté de travailler sur lui, sur cette phobie…

Mon homme m’a quittée 3 fois, les deux premières fois, il est revenu peu de temps après, pleurant, jurant père et mère qu’il avait fait une connerie monumentale… La troisième fois, il a attendu 1 an pour revenir… avec grandes promesses à la clé, pleurant toujours, me promettant de ne plus jamais jamais jamais jamais me quitter, nous voyant déjà avec des enfant courrant partout, pensant déjà à acheter un appartement… et il est reparti de plus belle, en prenant soin de bien m’humilier avant (il a oublié mon anniversaire, alors qu’il savait que c’était important pour moi, on en avait même parlé en riant avant, il s’était juré de ne pas l’oublier… et il est venu au restau avec pour tout cadeau… une carte téléphonique à 50 francs, qu’il avait prise au boulot, puisqu’il bossait chez un opérateur télécom…honnêtement, s’il voulait se foutre de ma gueule, il ne s’y serait pas pris autrement, mais il « niait », genre, de quoi je me plains, il est blanc comme neige… « Je vois pas où est le problème, c’est toi qui en a un ma peuvre… ») ce qui fait que c’est moi qui ait été contrainte de le quitter en fait… on n’est jamais revenus ensemble, car là, on était allés trop loin. Il m’avait fait trop de mal pour que je n’en garde pas une rancœur dévastatrice, à la fin, je pense que j’avais finalement plus de haine que d’amour pour lui. Une sourde envie de vengeance plutôt qu’un bel amour. Pour lui, c'était impossible de revenir avec moi, car j’étais l’incarnation de tous ces actes dont il n’était pas fier… Il se sentait éternellement coupable, et quelque part, je pense qu’il était incapable de me respecter comme il le devait, moi qui avait accepté l’inacceptable, je n’étais pas respectable à ses yeux, et je représentais en plus une menace, celle de ne jamais le retenir quand il aurait des comportements inacceptbales, celle de ne jamais lui permettre de devenir meilleur… Il me l’a dit cela, qu’il m’en a « voulu » de n’avoir pas su m’opposer fermement, pour lui mettre le nez dans son caca, car je n’aurai jamais du accepter tout cela (tu vois, ils savent parfaitement quand ils sont clean et quand ils sont mufles et nuls, et ils nous en veulent de rester et de les excuser quand ils sont nuls). Et puis, aussi, il avait acquis la certitude que jamais je ne le quitterai, quoiqu’il fasse (en effet). Et ça, c’est rédhibitoire.

Ce petit jeu, il faut l’arrêter très vite, ne pas rentrer dedans, car ça bousille tout. Ca bousille la relation, ça bousille l’estime de ton homme pour toi (les mecs aiment des nanas qui se respectent, il n’y as pas de secret), et ça bousille ta propre estime de toi (à force d’être comptée comme quantité négligeable et d’être diminuée verbalement par l’homme qu’on aime, on fini par se considérer à peu près au même niveau qu'un cafard). Pars, occupe-toi de toi, s’il ne veut pas s’occuper de toi, mais ne t’occupe pas de lui, tu as déjà assez donné là-dedans. Tu vas te dévaster à continuer. Et tu verras bien ce qui se passera, mais au moins, les règles du jeu seront claires, et il saura qu’il y a des comportements à banir dans votre couple. Et c'est normal. Des choses que tu n’accpeteras pas, pas parce que tu es une exigeante chieuse ou une garde-chiourme rigide, juste que tu l’aimes et que tu te respectes. Déplace le référentiel pour y arriver : tu l’aimes, oui, mais TU AIMES VOTRE RELATION. Tu vas voir, en pensant « relation », tu vas beaucoup mieux réussir à faire les bons choix.

Bon courage Nany !