prédateur
Je n'ai pas retrouvé (trop lent, facture à payer!)le message dans lequel tu apportais l'idée qu'il "suffisait" de neutraliser la violence (déviante, ok) avec de l'amour et de la culture.
Et ce n'est pas de la pensée magique, ça...?
Allons Lion, la violence n'est pas exclusivement un problème de classe... Si encore, on partait tous sur un même pied d'égalité: enfance digne de ce nom, adolescence épaulée, jeune adulte confirmé, on pourrait imaginer qu'avec un bagage aussi rassurant, on ne rencontrerait pas ce problème de violence déviante et malade. Combien peuvent se vanter de n'avoir aucune frustration et de pouvoir se contrôler naturellement? Des universitaires qui usent d'"arguments" frappants, ça existe aussi. Mais bon, je te l'accorde, l'idée est belle mais ne me satisfait pas. Pour moi c'est à ranger dans le tiroir du "y'a qu'a". Malheureusement Lion, on ne peut décider seul de la tournure que prendra sa vie. On a beau être volontaire, indépendant et actif, il faudra composer avec les autres et le discours des autres diffère toujours du tien..., là commence le défi: être capable d'exposer son point de vue sans exploser.
Autre chose qui me dérange aussi dans ton discours, c'est l'analogie appuyée avec les prédateurs (normal, vu de ta brousse). En tant que guenon quelque peu "évoluée", j'ai le poil qui se hérisse, les babines qui se retroussent (de trouille) et mon seul souci est de rejoindre les hauteurs.
L'homme occupe la place dominante sur la pyramide des prédateurs... A-t-il pour autant affronté ses ennemis naturels en un singulier combat, à mains nues? Ne se serait-il pas plutôt servi de sa matière grise pour ne plus être justement cette proie si facile à tuer? Non, décidément je ne vois pas mes mains comme de superbes machines à tuer et si un jour je devais rencontrer un fauve, ma vision hi-fi (stéréoscopique) ne me renseignerait que sur l'inévitable drame qui se prépare.
Mes mains, je les vois comme de superbes instruments qui obéissent au doigt et à l'oeil de mon cerveau. Elles sont capables de merveille, de maladresse, elles sont ce que je suis.
Je ne considère pas l'être humain comme un sommet de la création, parfois je pense même que nous sommes une erreur. Ayons au moins la victoire modeste... le temps qu'elle durera.