Cécile Vors et Benoît Lamarche ont, avec leurs collègues (1) des universités Laval (Québec, Canada), Lyon 1 (France) et de Toronto (Canada), réalisé une méta-analyse de 25 études regroupant plus de 1600 participants. L'inflammation systémique, aussi nommée de bas niveau ou sous-clinique, « équivaut à des petits feux dispersés dans une forêt
», explique le communiqué de l'Université Laval. « S'ils s'amplifient, ils risquent d'allumer un brasier. Dans le corps humain, ça peut signifier des problèmes graves comme le diabète ou des maladies cardiovasculaires.
»
Les chercheurs ont comparé l'effet d'oméga-3 DHA et EPA sur quatre marqueurs d'inflammation systémique : la protéine C-réactive, l'interleukine-6, le facteur de nécrose tumorale-alpha et l'adiponectine.
Les deux types d'oméga-3 abaissent la valeur de ces marqueurs et l'ampleur de cette réduction est comparable.
Ces deux oméga-3 ont toutefois des forces respectives, précise le professeur Lamarche. Le DHA a des effets plus marqués sur les lipides sanguins, notamment les triglycérides, la pression artérielle et la cognition. L'EPA se démarque par ses effets sur la régulation de l'humeur.
« Dans le passé, les études ont souvent été menées à l'aide d'une combinaison de DHA et d'EPA
», explique le chercheur. « Il reste encore beaucoup de travail à faire pour départager leurs effets. Il n'est pas impossible que, dans certains cas, ces effets soient opposés et qu'ils s'annulent.
»
L'étude sera bientôt publiée dans Advances in Nutrition.
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(1) Janie Allaire, Sonia Blanco Mejia, Tauseef Khan et John Sievenpiper.
Psychomédia avec source : Université Laval.
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