Dépendance affective, grossesse et relation malsaine, j'ai besoin d'aide

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C'est hallucinant ! C'est comme si ...

#4 Posté le par DCF__8359

c'est moi qui avais écrit cette lettre ! Je me suis reconnue à 100% dans ce que tu as écrit lulette...C'est comme si une vieille histoire refaisait surface, avec les blessure que ça engendre...

Quand j'ai rencontré mon ex, je voulais pu rien savoir des hommes. Tous ceux que j'avais rencontrés m'avaient niaisé et n'avaient pas l'air de tenir à moi. Puis ce fameux soir de 1997,je l'ai VU. Dieu qu'il était beau ! Je le trouvais très gentil. En passant, je l'ai rencontré dans un bar. Il avait vraiment l'air intéressé car il me faisait plein de compliments et il était toujours à mes côtés cette soirée là. Je sais pas pourquoi, je n'ai pas porté attention à son "je t'aime" qui aurait pourtant dû m'alerter (on ne dit pas "je t'aime" le premier soir selon moi puisqu'on connaît à peine la personne...)

La deuxième journée qu'on s'est vus, il m'a dit qu'il voulait des enfants. Jamais personne ne m'avait dit de telles choses. Je me disais qu'il devait être vraiment intéressé pour me dire ça. Bien que j'étais flattée d'être considérée comme une mère potentielle, je ne me sentais pas prête car je commençais mon cégep (j'avais 18 ans).

Une semaine plus tard, j'avais écrit dans mon journal intime que ce genre de gars pouvait être violent puisqu'il se sentait menacé par les gars de mon école (j'allais au cégep alors qu'il travaillait dans une ville à 1heure de chez moi)...mais encore une fois, je n'y pas porté plus d'attention que ça. J'étais rendue comme aveugle et sourde, car mes parents m'avertissaient à son sujet, ne l'aimaient pas.

Les semaines ont passé et au bout de 3 semaines, j'ai couché avec, parce que je n'avais jamais fait l'amour (c'était mon premier vrai chum) et que je ne me sentais pas prête avant. Remarques, je ne me sentais pas encore tout à fait prête mais j'ai cédé pour lui faire plaisir, parce que je sentais de la pression, pour pas le perdre. Je l'aimais déjà comme une folle (et le mot est faible) : enfin, un gars qui avait l'air vraiment intéressé à moi car il ne voulait pas me partager . Dans ma tête, j'avais enfin rencontré LE grand amour, même si lors de notre première relation sexuelle, il m'a crié après parce que je me laissais faire ...

Et puis il a commencé à me comparer à son ex qui l'avait laissé et qu'il avait tant aimé en me disant que je ne lui arrivais pas à la cheville...

Les mois et les années ont passé, entrecoupés de plusieurs ruptures. Pourquoi je le laissais ? Parce qu'il criait de plus en plus souvent après moi, me hurlait après à cause d'une pinte de lait mal placée dans le frigidaire ou parce que le repas n'était pas prêt à temps quand il arrivait de travailler (je suis allée rester avec lui et j'avais laissé mes études pour lui entre temps parce qu'il me faisait savoir qu'il était vraiment tanné et que je voulais pas le perdre.) Il me criait après parce que j'avais laissé une lumière allumée ou fait cuire un plat trop longtemps.

Dans nos phases lunes de miel, il me demandait de lui faire des enfants...

Comme tu vois, ça été graduel. Et je ne voyais rien. Je ne voyais pas qu'il me manipulait. Pourtant, je suis une fille intelligente. Et ça été en empirant...

Et puis les menaces ont embarqué. "Je suis vraiment malheureux avec toi. En fin de semaine, je vais aller m'en pogner une autre"

Les humiliations ont commencé : "Pourquoi je pogne jamais de pêtard ? C'est plate que tu sois si petite. (1m57)Crist que t'es innocente !"

Au lit, c'était rendu de plus en plus dur parce que lui aussi, il était fou de sodomie ! Il ne jurait que par ça ! Et moi, je voulais rien savoir. Mais parce qu'il me menaçait d'aller voir ailleurs et de s'en trouver une autre qui voudrait le faire, j'ai fini par céder. J'ai fait de la sodomie...et j'ai détesté ! Comme je lui ai dit d'arrêter, il m'a boudé et s'est fâché.

Les années ont passé et passé. Entre temps, je suis retournée à l'école. Je suis allée à l'université, qui était à 1 h de chez nous. Je revenais seulement les fins de semaine. Mais même si on se voyait juste les fins de semaine, on s'engeulait presque à chaque fois...

Dieu qu'il m'a fait pleurer ! C'est incroyable toutes les soirées que j'ai passées seule, lui étant sorti dans un bar ou enfermé dans sa chambre parce qu'il me boudait pour une niaiserie.
Je pensais de plus en plus à le laisser définitivement mais je m'en sentais incapable. Je me disais que malgré tout, je l'aimais trop pour pouvoir faire une chose pareille. Il y a eu quand même de bons moments...même s'ils étaient rares. Et puis, on parlait toujours d'avoir des enfants. En fait, c'est lui qui me tannait avec ça parce que moi, je voulais finir mes études avant (mes 3ans d'université).

Mais plus le temps passait, plus je me disais qu'avoir des enfants règlerait peut-être tous nos problèmes. J'étais naïve, je sais. Mais c'est ça que je pensais. Je voulais tellement que ça aille bien nous 2 ! À un moment donné, j'ai donc décidé d'arrêter la pilule... J'avais 1 an 1/2 de faite à l'université...Je me demandais souvent comment j'allais poursuivre mes études après, avec des enfants sur les bras ...d'autant plus que mon chum voulait pas que j'y retourne après. Il voulait que je sois femme au foyer... Mais que je travaille en attendant, pour faire rentrer plus d'argent... Et il gagnait déjà un bon salaire... Il voulait que j'lâche l'école pour aller travailler mais pas avec des enfants... IL était en train de me rendre dingue ! J'essayais de lui expliquer que je voulais finir mon cours pour justement avoir de meilleurs chances de trouver un bon emploi : il ne comprenait pas. C'était v'là 2 ans à peu près...1 mois après, je tombais enceinte...

Au début, il était tellement fin avec moi ! J'avais l'impression de rêver ! Il était devenu tout d'un coup tout ce que j'ai toujours voulu ! Mais ... ça n'a pas duré...Il a recommencé à me crier après et à me bouder pour des niaiseries ...et j'étais enceinte !!! Il me dégoûtait de plus en plus et je commençais sérieusement à regretter de lui avoir fait un enfant... Heureusement ou malheureusement, j'ai fait une fausse couche à 12 semaines... J'ai tellement pleuré les larmes de mon corps ! Parce que même si le père était un fou, je l'aimais déjà cet enfant là et je voulais le garder. J'avais tellement besoin d'amour !!! Et je pense que c'était ça mon problème au fonds. J'avais trop besoin de combler un vide affectif pour pouvoir partir...et je pensais le combler avec des enfants aussi. Mais aujourd'hui, je me dis que cette fausse couche a été une bénédiction à quelque part (parce que je n'ai jamais oublé cette vie qui commençait à germer en moi...)parce que ça m'a donné la force et le courage de le quitter. Mais cette fois, je ne suis pas revenue. Comment j'ai fait ? Je suis sortie avec un autre ... C'est pas une excellente solution parce que j'ai à quelque part pris le premier venu mais ça a découragé mon chum de revenir et ça me l'a fait pas mal oublié.

Aujourd'hui, bien que j'aie parfois envie de retourner avec, je sais au fonds de moi avec toutes les bonnes choses qui me sont arrivées et toutes les bonnes rencontres que j'ai faites que j'ai pris la bonne décision. J'ai confiance en la vie. Je sais qu'elle me réserve de belles surprises sur le plan amoureux et sur le plan professionnel. Je suis sur le point d'avoir mon diplôme universitaire et je suis fière de ne pas avoir abandonné mes études (le lendemain de ma fausse couche à l'Hôpital, je retournais à mes cours !)C'est la chose dont je suis le plus fière. Bien que je m'aie encore accroché à des gars qui n'étaient pas faits pour moi (bien qu'aucun ne m'ait plus violenté par la suite, je suis maintenant plus en mesure de couper les ponts quand je vois qu'une relation est pour me détruire. J'ai appris de ma relation de 5 ans. J'ai appris que je ne me faisais pas assez confiance et que je ne m'estimais pas assez pour pouvoir envisager la vie seule, sans homme. Il faut dire que je n'ai jamais eu beaucoup d'amies et que je viens d'une famille dysfonctionnelle (Ma mère est skizophrène et mon père est contrôlant) C'est pour ça que je suis restée avec un homme que j'aimais mais qui me manquait de respect et que j'ai enduré des choses inimaginables. Mais maintenant, j'essaie de penser à moi, à mon épanouissement personnel avant de penser à rencontrer un homme. Je ne veux plus être avec un homme qui ne me convient pas mais surtout, SURTOUT, qui me maltraite, qui me manque de respect ! Et je suis heureuse aujourd'hui d'avoir perdu cet enfant parce que si je l'aurais gardé, il aurait souffert de cette atmosphère malsaine entre ses parents. Je dirais même plus : il en aurait eu des séquelles toute sa vie et le cycle de la violence et du manque de respect se serait transmis de génération en génération. Pour ça, je suis heureuse.

Donc, à la lumière de ce que j'ai vécu, je n'ai qu'un conseil à te donner lulette : quitte cet homme avant d'être anéantie complètement ! Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour ton enfant. Penses à lui avant tout. Je sais, tu penses que tu en es incapable mais si moi, j'ai réussi, tout le monde le peut !

Courage ma belle ! T'es capable ! Tu vaux mieux que cette maudite vie !


Plume 24 xxx

Je le sais bien!

#3 Posté le par DCF__1376
Merci pour tous ceux qui m'ont réécrit. J'avais exposé mon témoignage sur un forum de grossesse (j'y parlais de ma grossesse vs mon anxiété générlisée et mes nausées) mais les modérateurs ont fermé mon topic car ils ne tolèrent pas les discussions sur les relations de couple. Donc, les filles ne connaissent qu'un côté de la médaille et vous aussi. Dommage que je ne puisse pas fusionner les deux discussions! Je souffre aussi d'anxiété généralisée qui se manifeste par des nausées qui, en temps normal, m'empêcheraient de manger et me laisseraient probablement mourir de faim si je ne prenais pas mes médicaments. Combien de fois me suis-je ramassée à l'hôpital, en passant de multiples tests pour finalement se rendre compte que je n'avais rien du tout??? C'est là que j'ai essayé de mon propre chef d'essayer le Paxil, car on m'avait dit qu'il régularisait le système digestif (les docs n'avaient jamais pensé d'eux-mêmes à me prescrire des antidépresseurs). Eh bien croyez-le ou non, ça a marché! Durant un an je n'ai eu ni nausées ni vomissements, et j'ai même engraissé de 17 lbs (avant, j'étais maigre à faire peur). Mais pour tenter une grossesse j'ai dû tout arrêter car on ne connaît pas encore les effets du Paxil sur le foetus, celui-ci étant un médicamant trop récent. Évidemment les nausées ont repris un mois après la fin du traitement. J'ai survécu jusqu'à un mois 1/2 de grossesse, mais j'ai dû aller chercher de l'aide car je ne mangeais plus du tout et j'avais recommencé à maigrir. De plus, les célèbres nausées de grossesse se sont mises de la partie par-dessus celles causées par l'anxiété. Avec le tempérament colérique de mon conjoint et mon quotidien à vivre dans la peur, je ne pouvais plus continuer comme ça. Mon doc m'a prescrit du Elavil, qui est un vieux médicament et on sait qu'il est sans danger pour la grossesse (j'ai même demandé son avis à la pharmacienne), mais il est nettement moins efficace que le Paxil sur moi. J'en prends à très faible dose, c'est juste assez pour que je puisse manger entre les nausées et les vomissements. Le corps a ses moyens bien à lui de nous montrer qu'il refuse une vie comme celle-là. Donc, je ne stresse pas trop sur les effets sur le foetus, je me suis assez bien renseignée sur ce médicament. Et puis, comme le dit ma mère, vaut mieux prendre une médication que de se laisser mourir de faim. Mes parents sont des gens formidables. Ils m'ont toujours supporté dans mes choix, même les plus imbéciles, comme celui de lâcher mes études et de rester avec un homme comme celui-ci. Chaque fois que je vais mal ou que j'ai simplement le goût de raconter ma journée, j'appelle ma mère, elle est toujours là pour me réconforter et trouver les justes mots pour m'apaiser, sans jamais poser de jugement sur personne. Je pourrais bien sûr retourner chez mes parents, mais j'ai aussi 4 chats et un chien à la maison dont je ne saurais pas quoi faire et qui sont comme une deuxième famille pour moi. Je le sais, c'est une excuse. Mes parents ne font pas un bon salaire et ont déjà assez de problèmes sur le dos sans que je n'aille leur mettre un enfant sur les bras. Avec leur éternelle bonté, ils finiraient par abuser d'eux-mêmes si je ne leur mets pas de limite. De plus, le père enragé de mon enfant fera tout pour réclamer la garde totale de l'enfant et embêterait sans cesse mes parents avec cela au téléphone et ils n'ont pas besoin d'une pareille menace. Les pentecôtistes, vous savez comment ils sont avec leur étroitesse d'esprit et leur inflammabilité (si je peux me permettre le terme), toujours en train de s'insurger contre les gais, l'avortement, les ethnies et la garde totale de l'enfant par la mère.
Je me sers de la sodomie pour manipuler cet homme. Dès qu'il abuse de mes bonnes volontés ou qu'il s'emporte sans raison contre moi, je lui offre mon cul et après l'acte, il se sent coupable de m'avoir fait souffrir. Il peut donc manifester l'affection et la tendresse que tout homme qui aime sa femme devrait manifester en tout temps. Mais c'est de courte durée, et même si cela me donne parfois l'illusion qu'il m'aime et me respecte durant quelques secondes, c'est toujours à refaire. Nous sommes en fait deux manipulateurs qui se sont rencontrés par erreur. Le seul fait qu'il me domine est la force physique qu'il possède en atout contre moi. Je sais que lorsqu'il aura recommencé à travailler, il recommencera à boire car je ne peux plus avoir confiance en lui, il me l'a prouvé déjà plusieurs fois sans remords. Oui, un jour il pourrait même y avoir violence physique et même qu'on pourrait faire la manchette des journaux, nous sommes les parfaits candidats pour une série de meurtres aussi crapuleux qu'inexplicables. Je vais aller voir la psychiatre qui suit les femmes enceintes à l'hôpital où je prévois accoucher. Elle me dira sans doute de partir, mais elle saura au moins ce que je vis et pourra m'orienter dans ma médication. Non, je ne veux pas partir, je me sentirais comme vidée de mon squelette avec et enfant et les animaux sur les bras, je vais craquer c'est sûr. Oui oui, vous pouvez me traiter de folle. C'est d'ailleurs pour cela que j'écris ici.

En passant, il y a déjà signe de violence...

#2 Posté le par DCF__4822

J'ai oublié de te mentionner la preuve qu'il y a de fortes chances de violence dans votre couple. Il y a déjà au moins une de tes phrases qui le prouve. Il aime la sodomie et pas toi! Allez, fais pas croire qu'il ne t'a jamais insisté. Si c'est pas de la violence, sodomiser qq'un qui n'aime pas cela, je me demande c'est quoi.

Peux-tu retourner chez tes parents, ou aller vivre chez une bonne personne que t'aime bien, juste le temps de décrocher de cet homme? Il me semble que ça serait bien et vaut mieux être en sécurité et en paix pour attendre un bébé.

Mais que fais-tu avec cet homme?

#1 Posté le par DCF__4822

Vous n'avez vraiment pas les mêmes valeurs, c'est vraiment le cas de le dire! Mais il y a de quoi qui m'a "allumée"...Tu dis que tu ne veux pas entreprendre de thérapie, pcq le professionnel te diras de partir. Mais tu n'as pas de preuves? Moi je te dis, va voir un psychologue, pour t'aider à voir la cause de cette dépendance affective et le professionnel va t'aider à décrocher. Enfin, si t'en pogne un bon. Mais fais-toi en pas, je te le conseille fortement, va au CLSC si tu n'as pas les moyens.

Et quelqu'un te disait que ce gars là a un réel problème et qu'il ne sera jamais mature, qu'il va te faire la vie dure? Tu le quitterais pas? Tu semble trop malheureuse et je crois que tu mérites bien mieux qu'un perdant qui fait rien de mieux que de se saouler. Ça peut conduire à la violence, surtout que vous vous entendez même pas en partant...

Allez, il existe des bons gars sur la terre et quitte-le!