Vous reconnaissez-vous ?

Bonjour Le Glaude,

Pour ce qui est de l'attention que je porte à ma personne, je ne peux pas te dire si je m'aime ou non. En fait je crois que même si je suis ainsi, même si j'ai conscience de mes défauts, j'arriverai toujours à me trouver des excuses. En fait je n'arrive pas à vivre pour moi, à faire les choses pour moi. Il faut toujours que je les fasse en dépendance des autres. Sinon oui, bien sûr que je préfèrerais être différente, ne pas être moi...
Pour ma pensée fausse, c'est mon propre jugement. Je me suis rendue compte de l'énorme différence qu'il y avait entre la bonté des autres et ma passivité. Et je ne sais pas comment changer.
Pour la solitude, je préfèrerai toujours passer un moment avec un ami, avec une autre personne plutôt que de rester seule. En faut j'ai l'impression de vivre uniquement si quelqu'un d'autre me voit vivre. Sinon je ne donne pas d'importance aux choses lorsque je suis seule. Je me permettrai (goinffrer devant la tv, passivité) des choses lorsque je suis seule, que je ne ferai pas s'il y a quelqu'un. Et ce que je me serais permise, je l'oublierai, je le refoulerai. C'est pour cela que je ne vis pas vraiment pour moi. Tout ce qui me touche, je le refoule. C'est pour cela que je n'arrive pas à apprendre par expérience.
Pour les médicaments, je continue à prendre le prozac, mais hier j'ai bu un peu de vin, et les effets ont été terribles, j'étais dans un état de somnolence très bizarre. Ce n'était pas désagréable, mais c'était spécial.

J'espère ne pas t'avoir froissé en te parlant de relation de couple. En fait, de mon côté, je vis tellement en dépendance des autres, que dans une relation de couple je m'effacerai, je deviendrai ce que l'autre veuille que je sois. C'est pour cela que je ne sais pas qui je suis, et que je ne réfléchis pas vraiment par moi-même...

Merci pour tes réponses, à bientôt,

Didine.

Bonsoir Didine,

Lorsque je lis tes messages, j’ai l’impression que tu ne dois pas t’aimer. Tu souhaiterais probablement être quelqu’un d’autre avec probablement une forte exigence envers toi et les autres. La télévision ou le cinéma peut développer un fort imaginaire et probablement des rêves inaccessibles. En ce qui concerne le problème de changer, cela peut relever d’un manque volonté ou simplement d’une complaisance dans l’état de errance dans lequel tu vis actuellement. Quant au raisonnable, je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi. Il faut toujours garder une part d’irrationnel. Notre société est basé sur des normes établi par une majorité de personnes. Mais la différence peut être un atout et devrait plus souvent être acceptée. La réalité, ce monde dans lequel nous devrions vivre ne repose que sur des fondements idéologiques que nous n’avons pas choisi, mais cependant nous n’avons pas le choix, nous devons l’affronter, mais lorsque la réalité se présente à toi tu te prends de nombreuses claques. Si tes rapports avec les autres ont été des échecs, cela peut venir de toi, mais aussi des autres qui n’ont pas eu assez d’ouverture d’esprit pour te comprendre et voir t’apporter l’aide dont tu pourrais avoir besoin.

Tu dis : « j’ai une pensée fausse, des raisonnements faux, des priorités fausses » : est ce que tu le penses ou est-ce le jugement des autres ? ?

Pour savoir si tes pensée, tes raisonnements ou tes priorités sont faux, il faudrait connaître la teneur de ces derniers.

Penses-tu que des personnes portent de l’attention à ton égard ? Le faite de ne rien faire, de regarder la télévision, ou de se bâfrer peut-être une façon plus ou moins consciente de vouloir que l’on s’intéresse à toi. Peut-être manques tu de soutiens.

La solitude peut être très difficile à vivre, mais quelques fois il faut mieux être seul (e) que d’être mal accompagné.

En ce qui concerne le prozac, probablement qu’il n’est pas adapté à ton état. Les psychiatres te prescrivent des médicaments sans trop donner de réponse à la question : « Pourquoi vous m’avez prescris ce médicament ? ». La réponse fût pour moi : « Parce qu’il fait partie d’une classe de médicaments et que je pense qu’il est adapté à votre état ». Pour moi, ce n’est pas une réponse, mais c’est le propre des psychiatres de répondre dans le vague. D’ailleurs je pense qu’ils ne doivent pas apprécier les questions sur les maux qui nous tourmentent. J’ai été durant 2 ans à prendre du Tercian et pendant deux ans je n’avais plus d’envies. Je regardais la télévision, j’étais glouton et toute la journée dans un état végétatif. Il a fallut une hospitalisation pour que l’on me change le traitement et que je perçoive des améliorations. Alors, lorsque après un certain temps de prise d’un médicament, on n’observe pas de progrès et que le psychiatre reste sourd à nos remarque sur les effets des médicaments, il est préférable de changer de psychiatre.

Pour répondre à ta question, oui j’ai essayé de fonder un couple et ce fût un échec comme la plupart de mes relations avec les femmes. Cela a duré un an et cela fait deux ans que je suis en divorce.

Le Glaude

Je te comprends tout simpement parceque je suis un peu comme toi.

Je me sens bloqué, incapable d'avancer dans la vie. Je me suis battu pendant des années pour avoir la situation ou je suis aujourd'hui. 22 ans, une bonne place, avec un salaire qui me permet de bien vivre.

Et pourtant, aujourd'hui mon salaire je m'en fous. Ma situation je m'en fous. Des idées noires dans la tête, je connais aussi. Le stablon fait effet, je ne pense presque plus au suicide, mais ce qui m'oblige a tenir, c'est a famille, et ma soeur tout particulierement. Elle a 15 ans, et jamais je ne pourrais lui faire ca. Et j'ai envie de la voir grandir encore. Bref, il ne reste plus que ca de rose dans un paysage en noir, alors je m'efforce de regarder ca. Mais je sais combien c'est dur.

Courage en tous cas.

Je suis content que tu ailles mieux :)
Mais tu sais, personne (sauf des gens très fort ou bien adapté à la solitude, comme les ermites) ne sais vivre tout a fait seul. On calque toujours ses comportements sur ceux des autres, on apprends la vie aux contacts des amis, des parents, etc. Bon évidemment chez toi le sentiment de dépendance paraît fort mais il y a sûrement aussi le fait que tu te dévalorises quand tu te compares aux autres (j'avais ça aussi). Le tout est de se dire qu'on est comme on est (enfin on peut changer cela n'a rien de pessimiste ce que je dis là), il faut parfois faire des comparaisons, c'est utile mais il ne faut pas en abuser (c'est comme moi j'abuse des parenthèses par exemple, je vais essayer de changer ça (si c'est possible :)))

Bonne chance à toi & courage

Pour le sens de la vie, oui, je suis en attente, et non je ne suis pas actrice.
Pour ce qui concerne les échecs, je pense que ma situation actuelle est un échec, je suis incapable de "fonctionner au quotidien", face à moi-même c'est du n'importe quoi.
Je n'arrive pas à apprendre de la vie, à acquérir de l'expérience, à prgresser. Je me suis trompé sur la façon de vivre, mais le problème est que je n'arrive pas à changer.
Apparemment l'être humain devrait devenir à un moment raisonnable, devrait agir en fonction de son passé durant lequel il aurait acquis des bases ainsi qu'une façon de raisonner. Moi non. Je n'ai pas tout ça. Et je ne sais pas comment commencer à acquérir.
Mes rapports avec les autres sont des échecs, mon rapport avec la réalité est un échec.
Ma paresse ainsi que mon éducation constituent une erreur...
J'ai une pensée fausse, des raisonnements faux, des priorités fausses... Voilà... et je ne sais pas comment changer cela...

As-tu fondé une famille? Un couple?

Didine.

Bonjour

Avant de trouver un sens à sa vie, peut-être vaudrait-il essayer de réfléchir sur soi afin de trouver d'où peut venir le mal. Ensuite afin d'avancer sur le chemin de la vie, tu pourrais instaurer quelques routines toutes bêtes, mais qui chaque jour d'occuperaient à des moments précis. Bien sûr cela à un aspect un peu casanier, mais ce peut être un début pour structurer un fonctionnement quotidien pour ensuite voir plus ambitieusement des activités plus spontané qui peuvent agrémenter ta vie.

Je suis un peu comme toi, je ne trouve pas de sens à ma vie, mais cela n'empêche pas que je fonctionne au quotidien. Bien sûr cela engendre de l'attente, mais qui sait peut-être un jour un chemin se présentera sur la route qui donnera un sens à ma vie.

Ce qui est à redouter est d'attendre et qu'un jour on s'aperçoive que nous sommes vieux et que nous n'avons rien fait de notre vie. Mais reste la question que faire de ça vie ???. Nous devons faire partie de ces gens qui ont peut-être de fortes ambitions mais qui n'ont pas les moyens de les réaliser, ce qui fait que l'on se réfugie dans l'inaction pour éviter l'échec. Mais l'échec est une expérience qui faut affronter pour avancer.
As tu connu l'échec ou l'erreur ou l'adversité ???

Le Glaude.

En fait oui, je recherche un sens à ma vie, mais je me rends compte aussi que tout passe vite, que tu n'as pas beaucoup de temps et que je suis très passive. Je recherche comment être "actrice" de ma vie et non spectatrice, et je me rends compte que c'est difficile de changer, une fois que l'on est paresseux, lorsque l'on fonctionne mal, lorsque l'on ne s'intéresse en rien. Je recherche un mode de vie. Si quelqu'un me donnait une liste de ce qu'iol faut que je fasse chaque année, de ce à quoi je dois penser, de ce que je dois faire, je la suivrais, mais par moi-même je n'arrive pas à vivre. Je ne retiens pas les choses, je n'arrive pas à apprendre par expérience, ni à être dans la réalité...

Voilà..

Bonsoir Didine,

J’ai été un peu dans cet état d’esprit et je le reste toujours un peu. Attendre le pire en se disant que le suicide sera une solution le moment venu. En fait avec un peu de recule, on peut s’apercevoir que c’est une façon, je pense, de se rassurer et de continuer à vivre. Je dirai qu’il y a derrière cela comme un mince espoir dans la vie, mais qu’il n’y a pas de sens actuellement à ta vie. Ne rechercherais tu pas un sens à ta vie plutôt que du courage à vivre ? ? ?

Le Glaude

Bonjour,
C'est gentil de m'avoir répondue.En ce moment cela va un peu mieux, je suis toujours aussi perdue, mais cela va un peu mieux. Je sais que la mémoire est liée à la dépression, mais moi j'ai l'impression qu'une des raisons de mon malaise est que je n'arrive pas à donner de l'importance aux choses, je me repose bcp sur les autres, et donc je ne retiens rien. Impossible d'apprendre quelque chose par expérience... J'ai toujours fui les moments d'introspection, donc si je suis seule, face à moi-même, je vais commencer à mal délirer. Si je suis avec quelqu'un qui est là pour me montrer comment vivre, cela ira un peu mieux. Je vivrai par rapport à l'autre, comme l'autre, en dépendance de l'autre.
Je sais que je ne suis pas autonome, que ma dépendance aux autres est un handicap, mais je n'arrive pas à changer, à voir ce qui est important dans la vie, à avoir un but, une motivation. Tout me fait peur, et faire les choses que pour moi, cela "n'est pas drôle". Je ne suis qu'une gamine, et je n'arrive pas à grandir. Et cela, personne ne le comprend. Pas même le psy. J'ai besoin qu'un guide de la vie, mais cela ne se trouve pas facilement.

Il faudrait que je vive dans une communauté, dans laquelle on me montrerait comment vivre, et dans laquelle il y aurait toujours quelqu'un poru me rappeler ce que je dois faire, ce qui est important, comment je dois mener ma vie.

Si vous avez des idées, n'hésitez pas.

Merci,

Didine.

Et puis si tu te souviens pas de ce que t'as dis ton psy, pourquoi ne pas noter ça dans un carnet, ou mieux encore enregister vos conversations ?

C rigolo je reconnais vraiment fort mon "moi" d'il y a deux mois dans ton premier message et en + je connaissais une didine avant...

Le fait que tu dises que tu n'as plus de mémoire C typique de la dépression ça. Un bon truc : apprends des chansons par coeur, ça va te motiver et tu vas te dire que finalement tu possèdes quand même quelques neurones :)

(mais pas des chansons spleen hein ?)

C'est l'été :) courage, sors de chez toi, va voir tes potes ou ta famille, et justement essaye de plus vivre dans le présent...
G 25 ans aussi et j'ai eu une grosse déprime (ou une petite dépression) il y a deux mois, je compatis et je suis sûr que tu va t'en sortir.

Bises à tous

Ecoute Didine,il n'est jamais trop tard.Il y a certainement des gens qui t'aiment.Pense à toi mais pense aussis à la peine que tu vas faire autour de toi.Si tu voyais ton futur,tu te trouverais sans doute bête d'avoir penser te suicider.Ne fais pas de chose irréparable.Pense aussi à tes parents.Les personnes dépressives pensent souvent au suicide et sont contentes de ne pas l'avoir fait quand elles sont guéries.Sois forte.C'est dure mais vas voir ton médecin et dis lui comment tu te sens.Tu dois le faire absolument...Fais pas de folies!!!!Bye XXX

Allo.Didine...Oui la plupart de nous sommes comme toi.La dépression est une maladie.On ne controle pas la situation,on se sent comme dans tourbillon incapable d'en sortir.Le seul moyen qu'on trouve,c'est d'en finir,mais on espère quand même qu'une main viendra nous secourir.C'est le désespoir total.Pourquoi c'est comme ça,ont cherchent tous.On comprend pas.Pourquoi nous?On a plus le goût ni la force de lutter.Pas de sortie,pas d'espoir.On se sent seul.Mais comme tu vois tu n'es pas seul a vivre ça.J'ai 51 ans et j'ai tout pour être heureuse.Un marie qui m'aime une superbe maison,deux enfants que j'adore et qui m'aiment aussi.Pourquoi ça m'a arrive?Je sais pas.Peut-être plusieurs circonstances de la vie.Je prends des anti-dépresseurs depuis un ans.Des effexors 225 mg,et des rivotrils.Ca va mieux.Ne perd pas confiance en toi.Je suis sûre que tu es une fille merveilleuse.Peut-être contrairement a ce que tu penses ,avec un trop grand coeur.Tu vas t'en sortir toi aussi.Tu es jeune et tu as toute la vie devant toi.J'espère que je t'ai aider un peut.Bonne chance.XXX

bonjour Soghun,

est-ce quetoi aussi tu te moques de tout parce que tu te dis que coûte que coûte tu vas finir par te suicider? J'ai tout détruit autour de moi, je mens aux gens, je fais n'importe quoi, et pour me justifier je me dis que je peux tout me permettre car je vais finir par me pendre; Je n'ai pas envie de vivre, mais je n'ai pas non plus envie de mourir. Passer à l'act est trop dur... Mais je suis tellement enfoncée là-dedans, c'est terrible. Jamais je n'ai été dans la réalité, et le fait de ne pas avoir de mémoire et de n'avoir rien retenu est vrai, ce n'est pas dû à une dépression. Peux-tu m'aider?
Je ne peux pas prendre soin de moi, je me dis à quoi bon? Autant tout laisser aller, car je vais bientôt en finir. Je ne peux pas m'assumer seule, je suis pire qu'une gamine. Peux-tu m'aider?
Parle-moi de toi.

Merci,

Didine.

JE COMPREND SE QUE TU RESENT , je le vit aussi en ce moment mais rester a regarder la telé n'est pas la solution ,fait toi suivre par un psy et essaie de d'occupper le plus possible force toi ,le regard des autres tu t'en fout , fait des choses qui te font plaisir ,je sait que cest dure mais vaut mieux s'occupper que ne rien faire et tu verra ca ira mieux ,parle en a des amis de confiance qui ne se moqueront pas de toi.
ALLER BON COURAGE
J'attend ta reponse on peut etre amis si tu veut