Vous reconnaissez-vous ?

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Cela te paraît simple, mais....

#25 Posté le par DCF__0139

Coucou,

J'ai vraiment du mal à dire si j'aime ou pas effectuer une activité... Tout dépend de "avec qui je vais la faire".
Et non, je n'essaye pas de faire les activités que j'aime faire avec les autres sans les autres... Pour moi seule, cela ne m'apportera rien. Je préfère donc ne rien faire plutôt que de faire quelque chose seule... C'est bizarre non? Je ne vis vraiment pas lorsque je suis seule. Mais si je partage un moment avec quelqu'un je me reposerai entièrement sur lui...
Voilà le problème....
Donc comment apprécier de faire des choses seule? Si, j'aime lire, mais c'est plus en vue de me passer le temps. Voilà... Sinon en ce moment je donne mon sang, mais je pense que je ne le fais que pour pouvoir dire aux autres que j'effectue une bonne action... Et ce n'est pas vraiment pour moi, mais par rapport aux autres.
Peut être que je me monte un film sur les émotions que l'on ressent lorsque l'on aime faire telle ou telle chose, et lorsque je la fais, je suis déçue, et donc comme pour moi seule, cela ne m'apportera rien, j'ai besoin de voir le plaisir des autres pour me persuader que cela sert à quelque chose...
Mais qu'est-ce que c'est compliqué d'être seule... De faire les choses pour soi...De vivre quoi, ça c'est compliqué... Vivre tout court, vivre pour soi... Et s'en rappeler. C'est peut être pour cela que je n'arrive pas à être moi, car je ne me rappelle pas des choses...
Je ne sais pas. Toujours est-il que pour l'instant je ne sais pas ce qui pourrait me sauver. Non, je ne veuxplus me suicider, mais je n'arrive pas non plus à vivre, et j'en ai conscience. J'ai conscience que le temps passe et que je n'évolue pas, que je ne sais pas plus où je vais. Je pense que oui, j'attends l'autre, celui qui changera ma vie; mais jai désenchanté lorsque je me suis rendue compte que non, ce n'est pas l'autre qui changera ma vie... Alors quoi?
Oui, j'ai peur des responsabilités, car je me rends compte que je ne suis pas très capable et plutôt feignante...
Pour l'însatisfaction de soi, tu as raison, je ne suis pas vraiment satisfaite, je ne me rends pas comtpe de la chance que j'ai lorsqu'elle se présente. J'ai lu quelque part que les enfants élevés sans présence paternelle restaient d'éternels insatisfaits. C'est peut être mon cas... Je ne suis jamais contente de quoi que ce soit, excepté lorsque je vois dans le regard des autres un semblant d'envie, ou alors qu'eux ils seraient contents de l'avoir....

Pour les sectes, non, je ne rentrerai jamais là-dedans, à moins que je ne sois vraiment désespérée. J'ai besoin d'un contenant, d'être toujours rassurée, j'ai toujours besoin de l'approbation des autres, car la mienne de compte pas ou alors je ne m'en donne pas. Ce que font les autres sera toujours mieux que ce que je fais moi... C'est bizarre...

Pour trouver ce que j'aime et ce qui me plaît, à part être avec les autres....

Pour le fait de rester en vie, oui, je recherche une raison. Avant je me disais que c'était pour en profiter, fonder une famille, bref, comme tout le monde. Là, je sais que j'ai passé de bons moments, mais ces-moments, je les aurais passés à faire autre chose, qu'est-ce que cela changerait maintenant? Il n'y aurait aucun impact... Ou alors je ne le vois pas... En tout cas sur moi il n'y a pas eu beaucoup d'impact, sur les autres peut être...

Tu vois, ma maman m'a emmenée un peu partout en vacances, et je sais qu'il ne m'en reste rien. J'ai juste une image en tête du Sénégal, de la Réunion, des Antilles. Pourtant j'avais au moins 15 ans lorsque j'y suis allée, et que m'en reste-t-il, qu'en ais-je gardé? Rien... Juste une toute petite impression, c'est tout. Je suis sûre qu'une autre personne en aurait retiré beaucoup plus, en garderait plein la tête... Mais moi, non, rien, c'est du passé, basta...
Voilà pourquoi j'ai du mal à être active, c'est plutôt le "à quoi bon" qui le remporte. A quoi bon se faire un festin pour soi seul, du moment que je n'ai plus faim, le résultat sera le même que si je ne mangeais qu'une salade de tomates. C'est de la consommation tout cela. Cela ne changera vraiment pas grand chose...
Voilà pourquoi je n'arrive pas à donner de l'importance aux choses...


Bon, j'espère ne pas t'avoir découragé...
Merci de me répondre, tu es vraiment une personne que j'apprécie lire. Chaque matin, je suis contente d'avoir des nouvelles.

Et toi, tu en es où au niveau de tes raisons?


Didine.

A force de se persuader, on fini par être ce que l’on nie être

#24 Posté le par DCF__0535

Bonjour Didine,

Ne chercherais-tu pas à te persuader que tu ne sais rien faire sans les autres et que tu n’es rien sans eux. Tu dis que « tu es là que pour ne pas trop décevoir les autres ». On ne peut satisfaire tout le monde, de plus les autres peuvent aussi te décevoir. As-tu déjà été déçu par quelqu’un d’autre ? ? je dirais oui puisque tu écris « ne pas dire non, même si une activité te plaît moyennement ». Quelque part tu es capable de reconnaître que certaines activités ne te satisfont pas et que les personnes qui eux aiment ces activités peuvent te décevoir indirectement par leurs goûts auxquels tu n’adhères pas totalement.

Il faut dire non, même si cela peut paraître désagréable aux yeux des autres. Mais ces mêmes autres peuvent penser que tu ne penses pas par toi même ou que tu n’as pas de personnalité à toujours dire oui ou ne pas émettre d’avis. Où tu es dans l’erreur et donc où tu te trompes, c’est de faire les mêmes choses que les autres, puisque eux le font. Sache que ce n’est pas parce que quelqu’un fait quelque chose qu’il ne se trompe pas. Dans ta façon de penser je retrouve les propos d’une personne qui me dit : « C’est vrai parce que je le dis ». C’est bien parce qu’il croit ce qu’il dit, mais cela ne reste que ça vérité et n’est pas une vérité absolue. Il n’y a pas de vérité absolue, il y a simplement des certitudes personnelles qui ne sont pas identiques à tout le monde.

Si tu veux savoir ce qui peut te faire plaisir, commence par chercher ce qui ne te fait pas plaisir ou ce qui te fait plaisir que moyennement. Par déduction tu pourras trouver ce qui te fais réellement plaisir. Egalement, essais tu de faire les mêmes activités que tu fais avec le autres mais sans les autres ? ?

S’il y a une certitude, voire une vérité, c’est que tout le monde va mourir un jour, mais personne ne sais le jour précis de cette fatalité. La plupart des gens n’ignorent pas qu’un jour il faudra mourir, seulement, il n’en font pas une obsession en pensant qu’un jour tout va s’éteindre et qu’il ne sert à rien de vivre, si ce n’est que pour mourir. La vie ne serait qu’un purgatoire duquel on se libère que par la mort. Et bien alors pourquoi tout le monde ne se suicide pas et pourquoi tu es toujours en vie puisque la vie n’a pas d’intérêt. La peur qu’il n’y ait rien après la mort ? ? Ou l’espoir qu’un jour ta vie change ? ?

Tu cites JJ Goldman qui a aussi écrit :

« Comme un fil d’entre l’autre et l’un
invisible, il pose ses liens
dans les méandres des inconscients
il se promène impunément

et tout un peu tremble
et le reste s’éteint
juste dans nos ventres
un noeud, une faim

il fait roi l’esclave
et peut damner les saints
l’honnête ou le sage
et l’on n’y peut rien

et l’on résiste on bâtit des murs
des bonheurs, photos bien rangées
terroriste, il fend les armures
un instant tout est balayé

tu rampes et tu guettes
et tu mendies des mots
tu lis ses poètes
aimes ses tableaux

et tu cherches à la croiser
t’as quinze ans soudain
tout change de base
et l’on n’y peut rien

il s’invite quand on l’attend pas
quand on y croit, il s’enfuit déjà
frère qui un jour y goûta
jamais plus tu ne guériras

il nous laisse vide
et plus mort que vivant
c’est lui qui décide
on ne fait que semblant

lui, choisit ses tours
et ses va et ses vient
ainsi fait l’amour
et l’on n’y peut rien »

Alors attente de la mort ou vide lié à l’absence de l’autre ? ?

La maternité ou la paternité n’est pas un but en soit bien mais une des finalités de la réalisation d’un couple. L’enfant peut responsabiliser les parents. N’aurais tu pas peur de prendre des responsabilités pour ne pas avoir à ce tromper ? ?

Les pères on en trouve partout, faut-il encore en trouver un qui assume sa paternité.

La méthode de se convaincre par : « si je veux, je peux » n’est pas la meilleure, disons plutôt que tout est possible.

Si tes échecs sont imaginaires puisqu’ils paraissent pas réels à ta conscience, c’est qu’il n’y a peut-être pas d’échecs ou simplement une insatisfaction de soi.

Quant à la question : « Comment se connaître ? ». Seule toi tu détiens les clés qui ouvriront les portes du labyrinthe dans lequel tu erres. Tu ressens sûrement des choses lorsque tes échecs imaginaires se produisent ou lorsque des événements se déroulent, essaies de comprendre ce qui se passe en toi.

L’ouverture d’esprit ne se caractérise pas une confiance aveugle envers les autres, mais par l’éveil sur le monde extérieur. Mais si tu veux vraiment suivre quelqu’un ou un groupe je peux te donner un mauvais conseil ; adhères à une secte. Mais je ne pense pas que ton aveuglement irait jusque là.

Le Glaude.

Raison de vivre, où la trouver

#23 Posté le par DCF__0139

Bonjoru Le Glaude,

Cela me fait vraiment plaisir que tu me répondes, nos pensées sont touvent fort proches.
J'ai toujours pensé que le fait d'être en couple arrangeait tout. Jusqu'au jour où je me suis rendue compte qu'au final, chacun vivait d'abord pour soi... Je ne sais pas le faire, savoir qui je suis, ce que j'aime, qu'est-ce qui me pousse...
J'ai l'impression que je ne suis là que pour ne pas trop décevoir les autres. En fait j'ose rarement dire non, même si c'est pour faire une activité qui me plaît moyennement; du moment que les autres la font, c'est qu'ils ont leur raison, et cela me rassure, donc moi aussi, je prends la même raison qu'eux, je ne peux pas me tromper en faisant les mêmes choses que les autres, puisque eux le font... Au final je ne sais donc pas ce qui me fait plaisir, à part le fait de ne pas être seule... Du moment qu'une autre personne partage la même activité que moi, ça me va...
Voilà le problème, et donc dès que je suis seule, que faire?
Au nivau du travail je rencontre des difficultés. Ne donnant aucune importance à quoique ce soit, il est normal quie je ne retienne rien, que rien ne m'intéresse, que je ne sache pas ce que je veux faire de ma vie... Bref, comment font tous ces gens pour vivre "comme s'ils ignorent qu'un jour il faudra mourir" comme Goldman le dit si bien. Bref, que faire? Je pensais qu'avoir des enfants était un but en soi, mais je me rends compte que ne pouvant déjà pas m'occuper moi, comment pourrais-je élever un enfant? Il faudrait que l'on me tienne par la main, pour me montrer comment vivre, donc être responsable d'un petit être... Encore faut-il trouver le père...
Bref, c'est bien compliqué tout ça.

J'ai lu que le fait de ne pas souvent refuser des choses, était signe d'un manque d'estime de soi, mais en même temps du fait que comme les enfants les personnes ont gardé cette impression de toute puissance... C'est vrai que je me dis souvent du moment que je veux, je peux... Et rarement j'arrive à voir mes échecs comme réels... Donc difficile de tirer des expériences.
C'est vrai que je pense rarement par moi-même, mais plus souvent en me disant : qu'est-ce que les autres vont penser de moi... J'hésite à dire ce que je pense pour ne pas les froisser, pour ne pas qu'ils m'en veuillent et pour ne pas qu'ils ne soient plus mes amis. En fait j'agis souvent comme les gens attendent que j'agisse, et non en fonction de mes envies/ besoins...
Comment se connaître?

Je n'ai pas vraiment confiance en moi, sauf si par rapport à une autre personne je dois avoir confiance en moi. Par exemple, tu me lâches en pleine nature avec quelqu'un d'autre, je pense que s'il faut se débrouiller, j'arriverai à proposer des solutions. PAc contre, tu me laisses seule, c'est comme si je ne vivais pas....

Voilà pourquoi ma vie est vide... Je n'existe que par rapport aux autres, ils sont ma mémoire, ils sont l'ouverture sur l'extérieur...
En gros il faudrait que je vive constamment avec une personne capable de me "diriger"... C'est impossible, mais je ne sais pas fonctionner autrement... Je pense beaucoup à la vie en communauté. Je n'arrive pas à exister pour moi.... J'éprouve des petits plaisirs, mais seule, jamais.

Pour le fait de trouver une raison de vivre, et d'exister pour soi, il y a un dossier dans le magazine Psychologies, qui en parle. Je l'achèterai et je te dirai si je trouve des choses intéressantes.


Pour ce qui est de trouver des activités, à part jouer aux cartes, faire du vélo, et déguster du bon vin, je t'avoue que je suis limitée... Et tout cela jamais je ne le ferai seule...

Bref, si tu as des pistons à me proposer je suis prenante,


A bientôt,


Didine.