Domino je t’adore !
Lire tes mots m’a complètement remonté le moral et rendu ma confiance. Après tout je suis assez adulte pour me rendre compte que c’est ton opinion et pas une vérité absolue (pour Max, mais je vais lui répondre) et tu vois je prends fort appui sur toi pour continuer mon chemin.
Ce dont j’ai besoin c’est de force pour avancer. Tu m’aides à la réunir et je ne t’en remercierai jamais assez. Réaliste je sais l’être (pas pessimiste) mais actuellement j’ai BESOIN d’encouragement.
D’abord c’est vrai : ce soir-là je ne me suis pas sentie débordée, dépassée ou paralysée. Tu as bien raison. Disons que je me suis efforcée, je crois, de garder psychologiquement une certaine distance. Et la bonne nouvelle au fond c’est que j’y ai plutôt réussi.
Par contre, s’il fait des progrès, ce n’est pas complètement nouveau. À chaque fois qu’il a eu peur que je ne m’éloigne il s’est passé quelque chose – et c’est la seconde lettre que sa conjointe lui écrit.
La première fois qu’elle lui a écrit, il avait eu envers elle une attitude dure et froide plusieurs jours de suite. Elle en a été retournée et lui a exprimé ses angoisses par rapport aux sentiments qu’il avait ou n’avait plus pour elle. Elle voulait qu’ils en parlent mais il a laissé les choses en l’état et elle n’a pas insisté. Cette discussion n’a jamais eu lieu. Mais tout ce temps-là j’étais « à ses côtés » (ce qui n’est plus le cas aujourd’hui).
Ce qu’il lui a dit jusqu’ici ? On pourrait dire « rien » ou à peu près. Il ne lui a jamais caché mon existence ni ce qu’il pensait de moi (qu’il me trouvait belle en particulier) ou les affinités qu’on avait l’un avec l’autre. Mais il n’a jamais avoué ce qu’il y avait réellement entre lui et moi. Le prétexte était la musique et les chansons que nous faisions ensemble. Mais elle refusait même l’idée que nous nous retrouvions pour y travailler parce qu’elle avait peur qu’en se rapprochant de moi il ne se détache d’elle. Elle lui disait que deux personnes ne pouvaient pas avoir l’une avec l’autre autant d’affinités sans avoir envie de se rapprocher.
Croire qu’elle voit un problème ? En réalité tu peux te faire une idée autant que moi. Je n’ai jamais parlé à cette femme, je ne sais pas comment elle est dans sa vie de tous les jours et si elle se pose vraiment des questions aujourd’hui. En fait elle s’en est souvent posé et puis elle semble décider de se cacher la tête dans le sable et de laisser le temps couler. « Comment a-t-il fait pour lui parler de toi depuis 2 ans sans qu’elle mène plus loin sa réflexion ? » m’écris-tu. Je ne le sais pas. Je ne le sais vraiment pas. Il a parlé de moi parce que c’était plus fort que lui, qu’il avait besoin de le faire, je crois. Et quand elle s’est mise à réagir il a fait plus attention et s’est modéré.
Par contre je ne sais pas comment elle pourra (ou si elle pourra) continuer à ignorer les alertes ad vitam aeternam. Je ne sais pas, mais vraiment pas comment elle peut… avoir remarqué qu’il sentait le parfum, s’être interrogée sur ses retards, lui avoir ouvertement demandé s’il la trompait, avoir été avertie anonymement… et avoir décidé de ne pas en tenir compte… Tout ça s’est passé et il semble, d’après lui, qu’elle continue à vouloir croire que tout va bien. À chaque fois qu’elle a eu un doute elle est allée chercher un démenti et tout s’est apaisé. Mais autour de lui à peu près tout le monde connait la vérité, et en particulier ses grands enfants qui vivent sous son toît.
Je ne te dis pas ce qu’il a répondu lorsqu’elle lui a demandé d’être honnête parce que c’était une demande écrite. Il a donc lu la lettre et pour l’instant n’y a pas donné suite. C’est tout. Et si elle fait comme par le passé elle évitera soigneusement de lui en reparler.
Son engagement ? Il est plus rattaché à lui, à sa personnalité qu’à quelque chose de concret. C’est un homme très romantique et très sensible. Il a sûrement laissé entrevoir à sa conjointe, quand ils ont décidé de vivre ensemble, qu’il était fiable et qu’il serait toujours là pour elle et pour son enfant. Aujourd’hui il lui faut la décevoir et se dédire. Mais il n’est pas marié avec elle.
Je veux m’arrêter à ce que tu m’écris de sa décision. La première fois que c’est aussi clair ? Disons que c’est la première fois qu’il me dit clairement « Je vais la quitter », effectivement. Mais pour moi c’est plus une conviction qu’une décision. Il souffre d’être séparé de moi, renaît en me revoyant, constate que la femme avec laquelle il vit n’est pas celle qu’il attendait et se rend à l’évidence que sa vie n’est pas avec elle. Il n’en reste pas moins un acte à poser qui lui semble toujours un énorme défi.
Son rôle à elle est important aussi, tu as raison. Parce que je crois que si cette situation infernale s’enlise ainsi depuis deux ans c’est de la faute de chacun de nous. Lui n’a pas le courage de dire les choses telles qu’elles sont, elle n’a pas celui de les regarder en face et moi je n’avais pas celui de le forcer à se positionner (en m’éloignant). En réalité chacun de nous craignait trop les conséquences. Ça devait arriver jusqu’au point où l’un des trois assumait ce qu’il avait à faire. J’en suis là ; c’était peut-être, après tout, moins dur pour moi.
Mais je crois que de toute façon, lui continue à espérer que ce soit elle qui prenne les choses en main, refuse de continuer à fermer les yeux et décide de le quitter. Psychologiquement il serait en paix avec lui-même, pourrait se dire que l’amour, plus fort que tout, ne lui a pas laissé le choix mais que malgré tout il n’est pas responsable du chagrin et de la douleur de son ex (ce serait alors son ex) puisqu’il ne l’a jamais abandonnée.
Bon ! C’est une supposition.
C’est drôle ce que tu m’écris ; c’est exactement ce que je lui ai dit en riant : « Je ne sais pas si on fait une grosse erreur mais c’est pour te rappeler tout ce que tu manques ». Ça l’a fait rire aussi et il m’a répondu que c’était la meilleure des raisons.
Je te jure bien, Domino, qu’on était à une respectable distance d’1m20… Mmm… bon d’accord, pas tout à fait ! Bon, ça n’a pas duré… Mais on a été loin l’un de l’autre au moins quelques secondes… Promis !
Pour le voyant… sujet clos ! Mon dieu que je me sens ridicule ! Non, non, ne ris plus ! Je n’irai plus jamais chercher des avis de ce genre et je me tape sur les doigts.
Et puisque tu me poses un ultimatum… OK je renonce à tout voyant (tu me pardonnes ?). Tout de même avoue que c’était tentant : l’idée que quelqu’un puisse me dire « Pas de problème, tout va se passer comme tu l’espères… ». L’ennui c’est qu’il m’a dit tout à fait autre chose.
Selon toi, en passant, l’intérêt des voyants est de rassurer les gens et de leur redonner confiance. N’est-ce pas un peu, quelque part ce que tu viens de faire pour moi (avec succès) ? Merci.
Oui tes mots me font un bien immense. Oui je suis plus décidée que jamais à rester loin de l’homme que j’aime. Et quand tout ça sera fini je t’enverrai un énorme bouquet de fleurs
Sais-tu qu’il m’a dit qu’il se sentait pressé par le temps ? Peur que ce temps qui s’écoule ne joue contre lui et ne m’éloigne définitivement… Pressé par le temps… Pour moi c’est très positif.
Je t’embrasse et te remercie de ce beau cadeau : tes mots !
La quasi Dalaï-Lama (si, si !)
Livie