vivre avec et subir un borderline!

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Message #25

#25 Posté le par fanfan17

Bonsoir et merci de vos réponses,

Vois-tu Michoid lorsque nous avons appris que mon mari était "Borderline" nous avons aussitôt été sur internet voir de quoi il s'agissait et là stupéfaction en lisant les troubles je voyais mon mari et lui se voyait.

Comme dit Garme celà peut être assorti d'une dépression, ce qui nous a été confirmé entre autre par des études faites aux Québec sur des Borderline. Il peut également se greffer d'autres troubles du comportement dont a également mon mari.

Il a pris conscience de son état voilà près de 4 ans lors de grosses disputes entre nous où de façon très percutente je lui ai dit qu'il était "taré" et qu'il ne se rendait compte de rien en lui rappelant certains de ses comportements. Celà a été le choc pour lui car il n'était pas habitué à me voir ainsi.

Son état s'est dégradé car nous habitons en Province et il nous faut faire 50 km pour voir un psy. Dans la régions ou nous sommes il y a beaucoup de personnes retraités donc effectivement dès qu'un "cas" se présente c'est la panique. Le psy qui a diagnostiqué mon mari venait de Paris et à suivi mon mari 3 fois par semaine durant 9 mois. Il nous a avoué être dépassé par son état car d'autres troubles se sont associés.

Pourquoi le déni dans la famille ? tout simplement parceque mon mari à 40 ans d'écart avec ses parents (ils sont 79 et 81 ans), ses soeurs (12 et 15 ans d'écarts) et qu'ils vivent avec des principes ou rien ne doit sortir de la famille, tout doit être caché. On sait mais on ne dit rien. Pourquoi ? Parceque nous vivons dans un village ou se trouve toute la famille de mon mari (oncles, tantes, cousins, cousines) et que les apparences ont leurs importances. Jamais ils ne se rabaisseront à dire "Notre fils à un problème, il a besoin d'aide". On ne doit pas demander de l'aide, tout va bien, ce sont des idées. De plus celà représentent des soucis et c'est un soucis de trop. Dernièrement ses soeurs mon dit "on savait mais on a voulu le protéger pour son bien" Aller voir un médecin ? "certainnement pas, si celà se savait !"

En près de 4 ans je me suis rendu compte que d'autres troubles apparaissaient. En fait, les psy ont tellement focalisé sur la dépression que mon mari s'est senti incompris. Le dernier en date que j'ai vu en privé (sans mon mari) m'a dit textuellement "je ne comprend pas votre mari, vous avez une maison, vous travaillez (en parlant de moi), de quoi peut-il se plaindre" une telle réponse m'a laissé dubitative. Lors de ses hospitalisations, la dernière date de Avril (2 semaines 1/2) les personnes hospitalisés avec mon mari et avec qui nous avons toujours des contacts n'ont pas compris pourquoi il était avec eux des dépressifs et à chaque hospitalisation c'est la même chose.

Après 3 ans de prises d'anti-dépresseurs (plusieurs traitements ont été essayés) le dernier psy en date à dit "je ne comprend pas ça ne vous fait rien" notre médecin généraliste à dit "la médecine est en échec avec vous".

Aujourd'hui il est désespéré qu'on ne puisse pas le soigner et pense qu'il ne pourra jamais être soigné. Pour lui il est un monstre, il ne doit pas vivre, il pourri la vie des autres etc.....

De nos jours, la maladie mentale et les troubles mentaux sont très mal perçu par les gens car celà ne se voit pas. En effet, s'il avait un trouble plus apparent les choses seraient autrement.

Je tiens bon mais pour combien de temps.

Nous voulons juste savoir comment faire pour qu'un Borderline puisse se soigner pour aller mieux.

Merci à vous qui m'avez lu.

Message #24

#24 Posté le par Garme

Bonjour,
Il est difficle de détecter et d'être sûr que quelqu'un est atteint de ce trouble appelé broderline.
Mais je pense malgré tout qu'il peut-être en plus accompagné d'une dépression de type chronique parce qu'à force de vivre comme ça, on ne parvient plus à sortir la tête de l'eau. Lorsque l'autre conjoint craque ou n'arrive plus à faire face, le borderline plonge encore plus et ça devient la spirale infernale.
Je vis depuis 19 ans avec un homme qui est atteint de ça mais je n'en suis consciente que depuis quelques années.
Je suis arrivée au bout de mes limites et il me rend coupable et responsable de son état aujourd'hui alors qu'il a toujours été ainsi mais avec beaucoup de moments de répit parce que je portais beaucoup de choses sur mes épaules.
Mais avec les années, à vivre en état de résistance, en colmatant, en protégeant, ménageant, on finit par ne plus supporter, ne plus pouvoir donner sans jamais vraiment recevoir en retour.
Cette maladie est un enfer à vivre pour l'autre, surtout lorsqu'il n'y a pas de prise de conscience du malade. Il se positionne en victime et a un genre de rejet ou d'incapacité à s'occuper de ses enfants normalement.
On se dispute souvent à leur propos parce que l'amour qu'il leur porte est toujours lié à sa vision de "malade", rythmé par ses douleurs et souffrances, ses fatigues, ses envolées optimistes, ses envies excessives.
Il prend beaucoup sur lui mais sans vraiment savoir quel mal le ronge et sans vouloir le savoir vraiment.

Il y a un an, au bout de 18 ans de vie commune, avec trois enfants assez jeunes, il est partie (tout en restant sous le même toit que moi mais en allant la retrouver régulièrement) avec une jeune fille prétextant que j'étais devenue invivable, que l'avais abandonné à la naissance des enfants, que j'étais une mégère alors que je ne faisais que craquer et réclamer un peu d'attention et de responsabilité de sa part.
Il n'a pas voulu entendre et voir ... pas voulu se séparer non plus, pas voulu se remettre en cause.
Notre couple est détruit aujourd'hui.
Cette fille l'a lâché au bout d'un an.
Il est donc de nouveau présent avec moi et les enfants mais sans possibilité de discuter de tout ça puisque je suis responsable et qu'il n'est que la victime.
Il a sombré dans la dépression profonde à la suite de cette rupture avec cette fille, il est sous antidépresseurs et a dû s'arrêter de travailler trois semaines.
Il reprend ses esprits doucement mais pense malgré tout encore que mon comportement, mes envies de vie plus saines, mes revendications ne sont pas justifiées.

Le borderline est toujours victime de quelque chose ou quelq'un.
Il peut être gentil, violent, triste, souffrant, aimable, excessif, malheureux mais jamais il n'en sera responable et ne sentira la possibilité d'avoir une prise sur tout ça.
L'entourage a un rôle très important, parfois trop même.
Je ne me sens la force, le courage, l'envie de vivre ainsi. Il faut avoir un goût du sacrifice que je n'ai pas/plus ...

Vivre avec un Borderline

#23 Posté le par Michoid9

Bonjour Fanfan,

J'ai lus ton post, et tu me pardonnera, mais en suis resté très perplexe en ce qui a trait au diagonstique établie.

Je n'y ai rien lus dans ton post qui démontre que ton conjoint est atteind du trouble borderline. En fait, ce qui m'as ''surpris'' c'est surtout lorsque tu mentionne que sa famillle est en dénis et que ton conjoint LUI ne l'est pas. Ce qui est habituellement tout a fait le contraire dans la majoriter des cas. Il y a des exceptions bien entendue.

Tu mentionne aussi: Mon mari a été soigné pendant 3 ans pour une dépression nerveuse avec diverses hospitalisations et traitements lourds sans amélioration.

Encore là, cette état dépressif évident et prolongé n'est pas du tout habituelle chez le trouble. Absolument pas.

Je te suggère de bien vérifier (sur internet) les traits propre au trouble.

Michel.

Message #22

#22 Posté le par fanfan17

Bonsoir à tous,

Vivre avec un Borderline est un enfer et c'est peu dire.
Mon mari a été soigné pendant 3 ans pour une dépression nerveuse avec diverses hospitalisations et traitements lourds sans amélioration. Il avait beau expliquer au psy qui le suivait qu'il y avait autre chose on ne l'a pas cru. Il y a près d'1 an il a été diagnostiqué Borderline par un autre psy. Les médicaments ne lui font rien, sa vie est un enfer et la mienne aussi.

Dur dur de vivre avec un Borderline, un perpétuel combat. Il y a le déni de la famille (parents et soeurs) qui reconnaissent les "bizarreries" de ses comportements enfants puis adolescent et adulte mais sans reconnaître aujourd'hui ses troubles. Pour eux "ça n'est rien, ça passera" ou "il met de la mauvaise volonté" "il est capricieux". Quand à l'entourage, c'est le vide car "il tourne pas rond" "il est bizarre" etc... . Donc aucun soutien de possible.

Mon mari se rend compte de son état et il en souffre terriblement. En 4 ans, 3 psy l'ont suivis et ont baissé les bras devant son état. Alors il croit que l'on ne peut rien pour lui et que seul la mort le délivrera et me délivrera moi de cette vie. Le psy qui l'a diagnostiqué a également baissé les bras.

Il se rend compte que ses troubles pourissent notre vie. Je me bats chaque jour pour qu'il "sorte la tête de l'eau" mais il est complètement en train de s'enfoncer en me disant "si les médecins ne peuvent rien pour moi que croit tu pouvoir faire ?". Il y a des petits sursauts mais ce n'est pas régulier.

Aujourd'hui il n'a plus ni vie professionnelle ni vie sociale. Il a également du mal à s'assumer, en fait plus le temps avance plus son état se dégrade. Nous vivons dans un village ou le regard des gens et très durs et ils sont très critiques. Nous envisageons de déménager mais ça ne va pas être évident à mettre en place. La vision que les autres ont de lui le blesse profondémment. Il n'a plus envie de se battre car pour lui tout est trop dur. Trop de traitements pris sans effet, trop de remarque de la part des autres et surtout le désintérêt des médecins pour son état.

Il souhaiterait que l'on se sépare pour que j'ai une autre vie avec un autre compagnon meilleur que celle qui m'apporte. Aujourd'hui je refuse car je l'aime et je continuerai mon combat tant que je le pourrai. On doit rencontrer prochainnement un neuropsychiatre. On va y aller en se disant un médecin de plus à voir.

Depuis maintenant 4 ans ma vie est une spirale infernale entre les crises ponctuelles, les troubles permanents et les tentatives de suicides. Pour le moment je tiens bon mais je ne sais pas encore pour combien de temps.

Message #21

#21 Posté le par FC_2
Sunny a su très bien expliquer ce qu'est un bordeline qui s'assume... et croyez la, on peut pas en guérir rapidement mais on peut se contrôler... avec beacoup de volonté et d'aide des personnes qui l'entourent.... et qui réussissent à rester tout de même, malgré tout !!!

Merci!

#20 Posté le par SunnyL
Merci Michoi99. Ça remonte le moral! Dommage que tout le monde ne le voit pas mon beau cheminement, comme tu dis. Mais c'est tant pis pour eux.

Je compatis...

#19 Posté le par Michoid9

SunnyL

Ton courriel ne s'adressait pas à moi en particulier mais il m'as beaucoup touché (en tant qu'ex-conjoint d'une personalitée limite).

Je te ''félicite'' (encore une fois) pour le cheminement que tu as faite.

Michel.

Je compatis...

#18 Posté le par SunnyL

Je comprends vraiment très bien ce que ta femme te fait vivre...étant bordeline moi-même. Mais je vais beaucoup mieux. Comme quoi, quand on veut vraiment s'en sortir, on le peut. Mais il semble que ton épouse n'en soit pas rendue là, dommage pour vous trois. Tu n'auras d'autre choix que de demander le divorce et de lui faire retirer la garde de l'enfant, car elle est dangereuse pour son équilibre psychique. En passant, je te félicite pour la gentillesse et l'affection envers ta femme, qu'on sent dans tes propos, même s'ils démontrent bien la profondeur de tes blessures...

En ce qui concerne le fait qu'elle change constamment de thérapeute, je comprends ça: moi, j'ai gardé le même thérapeute; je me sentais bien avec. Il ne me traiait pas comme une folle; il était compatissant, tout en me faisant prendre conscience que j'avais des choses à régler. Par contre, j'ai demandé l'aide de travailleurs sociaux et d'éducateurs spécialisés parce que j'avais des problèmes avec mon fils (quand on n'est pas équilibré, c'est inévitable!) et...je les ai cassés les un après les autres! Loll! Jusqu'à ce qu'on m'envoie un espèce de dur à cuire auquel on confiait les "cas difficiles". Ça n'a pas été avec lui non plus; je n'arrivais pas à lui faire confiance, donc je ne pouvais utiliser les trucs qu'il me donnait... C'est aussi le problème de ta femme: elle a besoin de sentir qu'on la croit et aussi qu'on la laisse avancer à son rythme dans sa thérapie. Quoiqu'il en soit l'éducateur, lorsqu'il a vu que je résistais, m'a demandé la permission d'aller rencontrer mon psy, ce que j'ai accepté. Celui-ci lui a expliqué que j'avais besoin de sentir que je "contrôlais" la situation. Donc l'éducateur m'est revenu en me proposant des actions à faire avec mon fils, mais en me disant que je pouvais les faire quand je me sentirais prête: ça a été comme sur des roulettes à partir de ce moment là! J'ai une grande confiance et une grande reconnaissance envers ce type... Grâce à lui, mon fils et moi nous nous adorons maintenant.

Ceci étant dit, je t'inviterais à lire le texte que j'ai publié il y a quelques minutes. Vois-tu, il ne faut pas croire qu'une personne bordeline délire toute sa vie! Ceux qui, comme moi, allient thérapie et médication s'en sortent très bien. Mais il faut vouloir. Et il faut un thérapeute digne de ce nom qui comprend bien la problématique.

Cependant, trop de personnes nous traitent toute notre vie comme des personnes peu digne de foi et c'est très blessant et handicapant. Quand la personne change...de grâce, changez votre vision d'elle!