Une alimentation riche en fibres modifie rapidement le microbiote intestinal, montre une étude publiée en mars 2021 dans la revue mSystems de l'American Society for Microbiology.
Des chercheurs de l'Université de Californie à Irvine (UCI) ont réalisé une intervention diététique de deux semaines visant à augmenter la consommation de fibres alimentaires chez des étudiants universitaires.
Les fibres alimentaires sont des glucides résistants présents dans les fruits, les légumes, les légumineuses et les céréales complètes. Bien qu'elles ne soient pas digestibles par l'humain, les bactéries intestinales peuvent les métaboliser en acides gras à chaîne courte et autres sous-produits essentiels à la santé.
La personne moyenne en Amérique du Nord consomme moins de 50 % des niveaux recommandés de fibres alimentaires en raison de la diminution de la consommation d'aliments d'origine végétale et la généralisation des aliments transformés.
Une faible consommation de fibres alimentaires peut être associée à des maladies comme le diabète de type II et le cancer du côlon. (Cancer colorectal : augmenter les fibres réduit le risque de récidive et de décès)
Des études ont aussi commencé à montrer comment les changements microbiens intestinaux peuvent avoir un impact indirect sur la santé.
« Le manque de fibres dans le monde industrialisé affame nos microbes intestinaux, ce qui a des conséquences importantes sur la santé et peut être associé à une augmentation du nombre de cancers colorectaux, de maladies auto-immunes et même à une diminution de l'efficacité des vaccins et de la réponse à l'immunothérapie du cancer
», rapporte Katrine Whiteson, coauteure.
Afin de déterminer si l'augmentation des fibres alimentaires pendant une courte période pouvait modifier la diversité du microbiote intestinal et la production de métabolites, Whiteson et ses collègues ont mis en place une intervention alimentaire de deux semaines.
Les étudiants ont reçu 10 repas non transformés riches en fibres chaque semaine pendant deux semaines. Ils ont prélevé des échantillons pour suivre la composition microbienne de leur intestin avant et après l'intervention. Ils ont enregistré leurs informations alimentaires sur les macronutriments pour atteindre un objectif de 50 grammes/jour.
L'intervention a modifié de manière significative la composition du microbiote, incluant une augmentation de l'abondance de Bifidobacterium. Cependant, malgré les changements observés dans la composition du microbiote, cette courte intervention n'a pas permis d'observer un changement dans l'abondance des acides gras.
Les aliments à base de céréales entières (pain de blé entier, pâte de blé entier ou de grains complets, riz brun…), les légumes secs (haricots, pois chiches, lentilles…) et les fruits et légumes sont particulièrement riches en fibres. Parmi ceux-ci, les chercheurs mentionnent notamment la haute teneur des haricots, des baies et des avocats.
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Psychomédia avec sources : University of California - Irvine, mSystems.
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