Voyez aussi : Liste des 57 médicaments à la codéine et autres désormais vendus sur ordonnance en France (juillet 2017)
Depuis le début de l'année, deux adolescents sont morts en France après une surdose de codéine utilisée à des fins « récréatives », trois autres ont été gravement intoxiqués.
« Nous sommes alertés depuis environ 2 ans de l’augmentation du nombre de cas de détournement par des adolescents de ce type de médicament
», a déclaré Nathalie Richard, directrice à l’Agence du médicament (ANSM) à France Info.
Le réseau d’addictovigilance de l'ANSM a reçu une quinzaine de signalements en 2016, a-t-elle précisé.
Pour autant, rapporte France Info, elle ne recommande pas que tous les médicaments contenant de la codéine soient vendus sur prescription obligatoire, mais préconise surtout « l’information des professionnels de santé, des médecins, mais également et surtout des pharmaciens
».
Une situation qui ne satisfait pas la mère d'une victime de 16 ans, décédée début mai 2017 après dix jours de coma, rapporte LCI. Elle a lancé une pétition sur change.org pour demander l'interdiction de la vente libre de la codéine et demander à la nouvelle ministre de la Santé, Agnès Buzyn, d'agir. La pétition a recueilli à ce jour 1300 signatures.
Des pays comme l'Australie, les États-Unis, l'Allemagne et le Japon ont déjà interdit la vente de la codéine sans ordonnance, rapportait le New Scientist en janvier.
En mars 2016, l'ANSM avait alerté des dangers de l'usage récréatif de médicaments antitussifs opiacés et antihistaminiques H1 chez les adolescents ou les jeunes adultes. Elle informait en particulier de l'usage récréatif du « purple drank », une boisson composée généralement de sirops à base de codéine, de prométhazine (antihistaminique H1) et de soda.
L'Ordre des pharmaciens avait aussi alerté sur le « purple drank » en 2015.
La codéine fait partie des médicaments analgésiques de palier 2, dits morphiniques faibles ou (mineurs), selon la classification des médicaments antidouleur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La codéine se transforme partiellement en morphine dans l'organisme et est particulièrement dangereuse chez des personnes qui la métabolisent rapidement.
- Antidouleurs à base de codéine : mise en garde suite à des décès d'enfants (2012)
- Mise en garde contre des risques de la codéine (Éditorial du Journal de l'Association médicale canadienne)
Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.
Psychomédia avec sources : France Info, LCI, change.org, New Scientist.
Tous droits réservés.