Souvent considérée comme un antidouleur sûr, la codéine peut toutefois être mortellement toxique, même à aux doses recommandées, pour certaines personnes ayant un profil génétique particulier.
La codéine est convertie en morphine par le foie. Toutefois, chez certaines personnes, cette conversion est trop rapide, ce qui mène à une accumulation fatale de morphine. Les nourrissons et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables.
Les associations et les hôpitaux devraient modifier leurs lignes directrices et avertir les médecins des risques potentiels jusqu'à ce que des études aient été réalisées, recommande l'éditorial. Le médicament doit être utilisé avec précaution particulièrement chez les enfants, les bébés et les mères qui allaitent. Déjà, en avril dernier, l'Hôpital pour enfant de Toronto a cessé d'administrer de la codéine aux patients après qu'un comité ait soulevé des préoccupations sur le métabolisme de la codéine.
Selon la Dre Noni MacDonald, l'une des signataires, la morphine serait une meilleure alternative parce qu'il est plus facile de prédire les doses se retrouvant dans le système du patient. Pourquoi utiliserions-nous encore la codéine quand elle est métabolisée en morphine de toute façon ? demande-t-elle.
La codéine se trouve notamment dans certaines spécialités vendues sans ordonnance telles que des sirops pour le rhume pour adulte et certaines formulations de Tylénol et d'Aspirine.
Il s'agit d'un antalgique morphinique dit faible (ou mineur), de palier 2 selon la classification de l'OMS. Au Canada, le tramadol est la seule alternative d'antalgique morphinique faible, selon Lori Montgomery du Centre de douleur chronique de Calgary. Les médicaments plus puissants (de palier 3) incluent la morphine, l'oxycodone (OxyContin) et l'hydromorphone.
Psychomédia avec sources : Radio-Canada, CBC
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