Salut Marina,
Ne t'inquiètes pas si tu as besoin de médocs, l'important est de savoir comment faire face en cas de crise. les médocs peuvent être l'occasion de voir les crises de façon différentes. Je te jure que plus tu essayes de contrôler la crise (en disant stop, et disant ca va aller, je n'ai rien... bref des choses dans l'esprit) et plus la crise va devenir forte. Je te conseil de ne pas lutter, de sentir se mal être t'envahir, sans penser que ça va partir, juste en te diant que tu vas te sentir mal à l'aise pendant qq instants. Surtout ne pas te juger, te sentir bête ou ridicule. je sais c'est paradoxal puisque quand ça arrive on ne veut pas que ça arrive alors on s'excite (par nos pensées, nos gestes, on marches plus vite pur s'échaper), on lutte alors que le meilleur moyen de faire baisser l'intensité d'une crise est de la recevoir, d'accepter sans honte et de marcher plus lentement.
J'ai l'impression que tu te forces beaucoup dans le bus, que tu te fais violence. C'est bien de vouloir continuer à faire face je crois mais peut être que développer ses outils avant "de prendre des risques" peut t'aider à mieux gérer. En te disant par exemple que tu vas prendre le bus, qu'il est probable que tu te sente mal à l'aise et que c'est OK puisque tu as cette maladie. Je te conseil d'y aller par étapes. Tu peux par exemple avoir un petit cahier avec toi ou tu notes chaque crise: la situation, l'évènement (ex le bus), les pensées qui te sont venues (ex je vais m'évanouir, je vais tomber, mes jambes ne me portent plus...) et les émotions ressentie (palpitation, difficultés a respirer, tremblement intérieur..) et puis tu met une note d'intensité de 1 à 8. Ensuite essaye de t'exposer par étape tout d'abord de 1 à 3 puis 4 à 6 et enfin 7 à 8. par exemple si le bus te bloque, essaye de t'entrainer le we à le prendre que sur 2 arrêts et en te disant que sur cette prise de risque tu vas accepter cette peur, ses angoisses, tu vas les laissées te traverser sans honte et sans jugement. Observe... tu risques d'être surprise!! Petit à petit tu vas pouvoir faire ces 2 arrêts sans peur et puis en faire 3, 4... Et un jour ne plus y penser. Et peut être un jour, ça reviendra alors que tu ne t'y attendais pas et au lieu de te dire "je vais jamais m'en sortir, je ne vais jamais me débarasser de ça, de cette peur..." tu te diras plutôt je sais, je connais cette peur, je sais que je suis juste en train de faire une décharge d'adrénaline à un moment inconvenu et je l'accepte, j'accepte de me sentir mal à l'aise pour un instant. Et il est bien probable que les crises tournent le dos pour repartir et ne pas revenir avt longtemps ou peut être jamais. Il faut accepter ce que nous avons, certains on des migraines, font de l'hypertension et ben nous on a des décharges impromptues d'adrénaline.
Voila Marina, j'espère que ça t'aidera, moi ça m'a beaucoup aidé de comprendre que contrôler signifiait ne pas contrôler et qu'en vivant cette peur terrifiante, glacial qui paralysait tout mon corps elle devenait toute petite.
Tiens moi au courant,