Pom, Amélie n’est pas à moi, j’essaie de l’aimer et ce n’est pas toujours facile. Je sais que c’est la seule chose que je peux faire pour elle. Elle est mon amie. Je n’ai pas encore l’habitude, c’est nouveau pour moi l’amitié. L’amour aussi.
Finalement, j’ai laissé le lapin Pan-Pan en train de faire des remontrances à Bambi pour parler desseins animés avec toi ! Et quels desseins ! aucun but, même en lucarne, pas de projet, pas d’ambition, un petit désir tout de même pour la route, mais rien de plus ! La liberté. Je ferais ce que je serais en temps et en heure, pas avant, pas après. Le passé est mort, le lendemain n’est pas né, je n’ai plus qu’à me baigner dans le présent et à éclabousser partout à la ronde.
J’ai été à ma première séance de relaxation cet après-midi, le moniteur m’a dit que j’avais une respiration de femme enceinte. Je suis inquiet à cause de cette histoire, je me demande quel prénom je donnerais à mon enfant. Je suis monté pour la première fois sur mon cheval lundi, moment magique, il ne manque plus que nous trottions ensemble, de préférence lui en dessous et moi au dessus, en forêt, sous l’ombre des arbres, le vent dans les cheveux, la princesse me tenant par la taille, le château en vue, et les fées des bois, perdues dans les feuillages, à notre recherche.
Je n’ai pas envie qu’Amélie m’allume, comme je n’ai pas envie de m’étreindre avec elle, heu, de m’éteindre, héhé.
Si je pars un jour Pom, c’est dans ton superbe jardin, le nez dans tes fleurs et la tête sur le tronc de mon père l’arbre. Ce serait mon choix. Je sais même imiter le chant des oiseaux, je te tiendrais compagnie. Je ne mange pas beaucoup.
La fragilité, c’est un nuage dans un ciel clair et limpide, c’est un courant-d’air dans le trou de serrure d’une chambre. La fragilité, ce sont les pieds nus sur le chemin cahoteux, elle représente la vie.
Je laisse Amélie se livrer, je l’ai déjà fait à bon marché, chacun son tour, en plus elle est toujours à l’heure elle, et ses souffrances sont artisanales, les miennes sont classiques, modernes, industrielles. Pom, je suis sûr que tu as un visage de fleur, ou du moins, le parfum. C’est aimable à toi de parfumer tout un forum, grosses bises !