Que faire...

Publié le

Anciens messages (page 1)

Non, c'est enrichissant !

#32 Posté le par DCF__3609

Il n’existe pas de mots pour mon amie. Elle a besoin d’être aimée. Elle est dure, me parle parfois avec un mélange de froideur et d’aigreur. Je l’aime, elle est directe, sincère. Elle a été un bourreau dans le passé, elle m’a dit que si j’étais passé sur son chemin, elle ne m’aurait pas épargné. Je pourrais la briser, elle m’a donné sa confiance. Rien d’absolu en elle, entourée, elle laisse facilement ressurgir son âme d’enfant. Le mois dernier, à notre sortie à la mer, mes pieds nus ont baigné dans l’eau glacée, ont taquiné le roulement des vagues. Elle était restée sur la berge, puis elle s’est laissée aller, au bout de quelques minutes, elle a traversé le sable fin, puis nous nous sommes balancé de l’eau. Elle a besoin de se sentir aimée, de quelqu’un qui s’intéresse à elle, d’un moteur. Je souhaite qu’elle se sorte rapidement de cette situation, au pire j’aimerais qu’elle soit acceptée là où elle désire travailler, elle sera utile, et bénéficiera de l’amour et de la reconnaissance des personnes qu’elle aidera. Etre utile.

Pour moi, l’amour et l’intérêt des autres m’aident illusoirement. Je me suis longtemps repaît de cette nourriture, mais aujourd’hui, cœur ou pas de rassasié, la famine crie à l’intérieur de mon âme. Il m’en faudra plus pour m’en sortir, qui pourrait bien me débarrasser de mes problèmes ? Personne. Les médecins me disent d’attendre un déclic, quelle idiotie. Ils auraient dû me dire que rien ne peux m’aider. J’ai grandi ainsi. Je suis mal à l’aise partout, même avec ma famille. Je suis en tension à perpétuité, déchiré, déchirable, ma conscience me taraude, sans repos. Je suis trop sensible, impossible d’être moi-même en présence d’un autre, toujours la souffrance, toujours. La honte aussi. Je ne suis plus capable de mettre fin à ma non-existence, même si les frustrations prennent toute la place. Continuer, même en étant incapable de profiter, de m’amuser. J’aimerais aider les autres et impossible de le faire pour moi. Peut-être qu’il me faudra repartir de cette vie en ne laissant rien derrière moi, ni amour à cause de ma peur, ni joie à cause de ma tristesse, à quoi bon continuer alors. Je retournerais bien à la clinique si mon âme n’aspirait pas à mieux, et l’âme, tant qu’on ne lui donne pas ce qu’elle désire, réclame. Les médicament me clouaient au lit, mon âme hurlait. Je n’ai pas la solution, cherche, cherche, cherche

J’aurais dû mettre de la simplicité dans mes propos, ne pas me mettre continuellement au premier plan, plein de lourdeur, plein de suffisance. Je ne peux pas m’empêcher de tenter de plaire, de faire l’intéressant, tout en sachant que rien ne sera récolté, que ce n’est pas de cette manière qu’il me faut semer. Je n’ai même pas labouré mon terrain comme il fallait en plus. Ha.

Peut-être qu’un dieu a créé la souffrance pour permettre à des individus de s’intéresser à d’autres, il creuse en notre intérieur pour nous transpercer l’âme et définir autrement notre vision, nous rapprocher de l’essentiel, de ce qu’on donnera, de ce qui restera de nous après notre mort.

Cléo, peut-être à un de ces jours, j’ai à gommer la trace des émotions de ces derniers temps. Je pensais être un peu blindé depuis toutes mes sorties à l’extérieur, mais il n’en est rien. Les forums m’obligent à faire l’intéressant, il me faut partir, mais rien n’est à regretter, surtout pas ta rencontre. Tu crois sans doute des choses, mais n’imagine rien, les forums créent en moi une dépendance qui me ronge, ma nervosité n’a pas besoin de plus d’excitants. Je n’ai rien à faire là, à quoi me servirait la pitié, même un peu d’amour, qu’en faire contre mon mal ? autant que ces sentiments servent à qui en a besoin.

Cléo, c’est bien de t’être sensiblement améliorée pour les relations humaines, c’est porteur d’espoir. J’ai déjà beaucoup d’années derrière moi, certes aussi en face, mais les choses ont progressé en direction du sol. Peu importe, la terre n’est pas si basse, l’herbe est fraîche et les fourmis me semblent gentilles.

Je serais bien resté avec toi, mais il me faut suivre le parcours de madame araignée, pour qu’elle me prenne dans sa toile. La chose sera douloureuse, mais pendant un moment, le ciel me paraîtra moins haut. Ha, n’importe quoi.

Je passerais te lire de temps en temps sur ce forum, en silence bien sûr. Je t’ai lu, relu, et tu as beaucoup à donner, à partager, tu es gentille dans tes mots parce que tu as le désir de l’être. Tu as cette souffrance d’un énorme manque d’amour : tu sais ce que sont capables d’éprouver les autres dans un cas pareil, et tu sauras leur donner, quels que soient leurs masques. Je t’embrasse, toi et Pom.

« Like a bird on the wire, like a drunk in a midnight choir, I have tried in my way to be free. »

galium

#31 Posté le par DCF__0475

Je comprends que tu n'aies pas apprécié, je me mets à ta place ! Mais je ne connais pas trop le motif de votre différend : est-ce que vous vous connaissiez déjà avant ? Vous vous êtes déjà échangé de telles paroles.

En ce moment, il y a sur ce forum beaucoup de personnes dont la souffrance se ressemble : Michaël, toi, petit ours, Mario, psycho, zino, moi, et d'autres encore. Je ne suis pas toujours trop bien disposée et j'ai tendance à exploser sans prévenir. Mais je vais faire mon possible pour me contrôler. J'ai un peu décrit le mécanisme psychique qui me gouverne à ces moments-là ? Comprends-tu ce qui est à l'oeuvre en moi ? Le savoir m'aide un peu quand-même, au moins je réalise ce qui se passe. Sais-tu, toi aussi, contre qui est vraiment dirigée ta colère ?

C'est bête de faire la guerre au fond : ainsi chacun se détruit un peu plus, ce n'est pas l'objectif. En fait, ce n'est pas si difficile, il suffit, à un certain moment de décider d'arrêter les hostilités. Si moi, la colérique, j'y suis arrivée, pourquoi pas toi ?

Ensemble on a peut-être plus de chances de trouver une solution ?

Cléo.

va voir ailleur

#30 Posté le par DCF__3027
la machine pour toi , mes tu l aurais salis .
tu te crois plus malin que moi ,peut etre que tu l est .
tu fume des joins ,parceque franchement des fois tes decolé de la realite pauvre ga .
l essence a oui ,si tu te parfume a ça ces noraml que tous le monde te repousse ,faut du detergens pour ton k .
oui tu me diras que je fait des phautes mes pour toi j ais pas du tout envie de rectifier et de me donne la peine .
comprend tu ,ou il faut que je te le dise en braille

j'espère que je n'abuse pas.

#29 Posté le par DCF__0475
Je n'aurais peut-être pas dû m'épancher ainsi auprès de toi, j'ai oublié un peu vite que tu n'étais pas ici pour moi, ni même pour toi, mais pour aider ton amie. Tu n'as peut-être pas envie de me consacrer du temps à moi. Mais j'ai pensé qu'on pourrait peut-être tout de même s'apporter quelque chose réciproquement. Pour Amélie, je ne sais pas si je saurais que faire car le caractère absolu de sa souffrance me laisse sans mots. J'ai connu aussi à certaines périodes de ma vie cette envie d'anéantissement, mais je ne pense pas que ce soit comparable.

Je n'aurais pas pu songer à une mort aussi violente que tu l'as fait, mais mon rêve était de mourir totalement, que ma disparition efface toute trace de moi dans la mémoire de ceux qui m'ont connue, comme si je n'étais jamais née. J'ai souvent pensé que je n'aurais pas du venir sur Terre, que ma vie est une erreur, et qu'en tant que telle il faudrait pouvoir l'effacer, et recommencer avec un(e) autre. Mes parents ne m'ont pas attendue, pas vraiment désirée, ma venue au monde était un hasard, un accident. Je suis née 2 semaines après terme, j'ai failli mourir, et les médecins ont dit à ma mère que'il était quasi miraculeux que je ne garde pas de séquelles. Pourquoi ai-je eu une telle chance ? Pour vivre une vie aussi nulle et servir de punching-ball psychologique à ceux qui sont en mal de défoulement ? Etrange destin, en vérité...

Tu as un chien ? J'ai une chatte, et elle me réconforte souvent, même si elle est un peu trop griffue à mon goût !!

Tu as 100 fois raison pour l'usine. Mon ami, celui dont je t'ai parlé, c'est cela qui l'a détruit ainsi : les cadences infernales, le travail sans véritable sens. Mon père travaillait également en usine, en tant que chef d'atelier. Lorsque j'étais petite, il devait parfois m'emmener. J'étais terrifiée, car pour moi, dans mon esprit d'enfant, ce lieu était la succursale de l'enfer : il y régnait 40 degrés, et un tel bruit qu'on ne pouvait pas s'entendre, même en hurlant. L'air était saturé de poussières et d'odeur de produits chimiques (c'était une usine textile). Et tous ces gens rivés à leur machine...J'avais envie de m'enfuir, je me suis jurée que je ne passerais pas ma vie en un tel lieu. Mon père était tout de même plutôt privilégié en raison de sa position de chef, mais il avait des supérieurs acariâtres qui le critiquaient et l'insultaient quasi quotidiennement. Il suait sang et eau pour eux, mais ils trouvaient toujours quelque chose à lui reprocher. Ce n'était jamais assez. Lorsque j'étais petite, il n'avait pas le temps de s'occuper de ses enfants : soit il travaillait, soit il était épuisé. Quel est le métier que tu as choisi, que tu rêves d'exercer ? Tout espoir n'est peut-être pas perdu. J'ai réussi à m'améliorer sensiblement en matière de relations humaines même si à un certain moment je trouvais cela impossible. Je suis sûre que tu peux le faire aussi.

Mes crampes vont mieux, j'ai trouvé chez mon frère un médicament efficace et j'en ai pris un peu. Je me sens mieux qu'hier. Je n'aime pas blesser les gens, je le fais malgré moi, c'est atroce. Ensuite j'ai toujours des regrets terribles.

Mais je suis très heureuse de réussir à avoir avec toi une discussion constructive. Cette nuit, je dormirai certainement mieux. Merci de ne pas m'avoir rejetée.

Cléo.

Au fait, oui, je m'appelle Marina. Mais je peux te certifier que je ne suis pas celle que tu as connue !

Un puzzle

#28 Posté le par DCF__3609

Je pensais ne plus laisser une seule trace de moi aussi. Tout doit disparaître. Je pensais m’asperger d’essence, me laisser accidentellement tomber dans une machine à dents de l’usine où est exploité mon père, ou à nourrir un lion.

Je ne sortais jamais de chez moi adolescent, aucun ami. Je séchais tous mes cours. Personne n’a cherché à comprendre, on disait que j’étais timide.

J’ai toujours cherché, de docteurs en docteurs, le pourquoi de la fragilité et de la trop grande sensibilité de mes noeils. J’ai fini par trouver la réponse dans un bouquin : trop émotif.

Je suis tout le temps fatigué, d’exister, de me traîner, mes tripes, ce n’est rien à côté de ma fatigue, je pourrais dormir un millier d’années. J’ai peur de la lassitude, de son flot. J’ai mal à chaque relation humaine. Je ne peux même pas faire le métier que j’ai choisi. Je n’ai pas non plus la force de me retrouver face à un juri pour un diplôme, de toute manière. Plutôt mourir que d’aller à l’usine, elle a bousillé mon père, elle tue ma mère à petit feu : elle ne m’aura pas moi. Où est ma colère ?

Je donne du mieux que je peux, pour l’instant présent, sans en garder pour un lendemain, tout pour l’instant, ne pas me retenir. Je décide, bon gré mal gré, d’aimer ainsi. Pour mieux chasser les regrets, aussi.

J’ai eu l’occasion d’aller dans un centre d’enfants en difficultés. J’ai aimé plus que les autres celui qui me faisait, sérieusement, des grimaces. Il était le plus affamé, c’était sa peur qu’il combattait, pas moi. Toi, tu ne me combattais pas moi, mais autre chose. Tu te poses des questions, donc tu aimes et tu comprends. Je te remercie d’avoir couché tes sentiments, tu es plus belle que tu le penses. Tu as beaucoup a donner, ne t’occupe pas de la manière à adopter.
Je n’ai rien à faire aujourd’hui, pas plus qu’hier, je pourrais t’accompagner pour une petite marche, mon chien est d’accord, on se donne rendez-vous, nous laisserons tes crampes à la maison. Bah.

Etire-toi le plus possible pour désintégrer les crampes. Es-tu frileuse ? applique sur les parties douloureuses des compresses froides, trempées dans une solution d’eau et de vinaigre de cidre, mélangés en proportions égales.
Je te souhaite une douce nuit.

Galium, existes-tu toi ? Bah oui mon amie aussi. Je serais moins moi en fille quand même. Je ne suis pas une maladie non plus, pour toi les personnes malades n’ont rien à penser ou ne devraient pas penser ni parler ? Je me demande des fois de quel côté sont les soit-disant malades. Galium, tu mérites d’être ligoté à ton fauteuil et qu’il tourne jusqu’à ce que tes neurones se recollent, héhé.

le printemps

#27 Posté le par DCF__0475

Tu as de la chance qu'il fasse aussi beau chez-toi. Ici, c'est plutôt moyen, il fait plus chaud mais il n'y a pas tellement de soleil. Je vais sortir un peu tout de même, je pense, la nature est si verdoyante !...

j'ai lu ce que Mario a écrit, j'ai été surprise et très émue. Je ne pensais pas qu'il était possible que quelqu'un ait une telle opinion de moi. Je vais faire de mon mieux pour arrêter mes bêtises.

Bonne journée !!!

cléo.