la depersonnalisation, suis-je unique?

Salut Mathieu,

Je ne sais plus tres bien qui je suis et ou je vais depuis que je pense que je suis beebee....enfin tu auras compris..

Ton exemple concernant un petard a fait mouche dans ma petite tete tortueuse.
Je me souviens, il y a un an j'ai fume un petard pour la premiere fois de ma vie (j'avais alors 23 ans).
J'ai totalement disjonctee:
1/ delire apres delire (tout allait bien)
2/ evanouissement
3/ Je devenais folle de peur de jamais sortir de ce monde etrange.
Pour une premiere experience ce fut reussi.

Malheureusement, je ne pense pas que ce joint m'a rendu beepd.

Mais j'ai pris du prozac une fois (20 mg) franchement ca a ete (dans le sens ou je n'ai pas fait de colere)mais la nuit venu s'eteait l'enfer comme si j'avais pris une drogue degeulasse me renvoyant des images morbides.

Enfin, j'espere qu'il y aura une fin heureuse pour chacun de nous.

Bisous

annie

Putain ça fait un bien fou de vous lire et à la fois ça m'inquiète sur l'étendu du problème. On pourrait en parler pendant des heures en trouvant toujours de nouvelles ouvertures, de nouvelles hypothèses mais sans jamais vraiment être sur de la vérité. On se croit pommé parcequ'on a ouvert une porte que les autres n'ont pas ouvert mais nous avons déja commmencé le travail sur un univers psychique qui paradoxalement existe réellement puisque nous le vivons. Une bonne question est de sovoir si ces impressions horribles de vide, de largage total avec le monde qui nous entoure, de basculement vers "une autre réalité" ont toujours existé où si c'est une transformation de l'être qui est en traint de se produire. Peut-être qu'auparavant les gens étaient bien trop simples et de bon sens pour avoir la prétention de rechercher CONSTAMMENT qui ils étaient, le rôle qu'ils devaient jouer dans la société et le sommet de questions que ça implique. J'ai lu un bouquin d'Alfred Adler ya pas longtemps "La connaissance de l'homme" qui expliquait que les être les plus exposés à ce genre de tension accrues étaient les moins imprégnés du sentiment de communion humaine. Dans ce cas nous serions tous des salauds trop égoistes pour penser aux autres et la nature se ferait justice en nous torturant à chaque instant de notre vie. Et le seul moyen donc de se débarasser de cette détresse serait de compenser par le lien social, aller vers les autres quoi. Mais notre situation nous empêche d'aller vers les autre, c'est l'impasse alors. J'ai bien essayer de donner tous ce que je pouvais, d'aimer, de compatir à n'en plus finir mais rien n'y a changé. Je continuais d'halluciner chaque seconde sur moi et le monde dans lequel je vivais. En y réfléchissant c'est logique, je n'y pensais pas par spontanéïté mais pour échapper à ma dépersonnalisation. Et je n'allais pas arréter de penser à quelquechose en pensant à un moyen d'arréter de penser à cette chose. C'est comme la petite fille qui traverse un bois tranquillement et qui soudainement pense au loup, elle aura beau se dire qu'il n'y en a plus dans cette région où qu'ils ne sortent que la nuit, elle y aura penser c'est trop tard. Plus elle s'acharnera à se rassurer et à essayer de penser à autre chose et plus elle se fera engloutire par la peur. Il faut penser à autre chose pour cette chose précise et non pour en éviter une autre, quand vous faites cela vous prenez votre esprit pour un idiot, ou votre inconscient je sais pas c'est trop complexe mais ça ne marche pas parcequ'on se ment à soi même. Alors comment sortir de la terreur sans penser à comment sortir de cette terreur, il faut une forme de pensée beaucoup plus pure, spontanée. Moi ça fait deux ans que je vis là dedans, sans vous raconter le parcour démentiel des périodes les plus critiques et toutes les réflexions sur la vie qui l'ont accompagné,ce serait vraiment trop long à décrir, un bouquin surement. Bien sur on peut se poser des questions à partir des milliers de bédos et des quelques tazs et champis que je me suis enfilés mais j'ai été informés sur trop de cas qui n'ont pas eu besoin de cela pour se mettre à flipper. J'ai presque vingt ans et ça commence à aller mieux, j'arrive à m'inspirer de choses joyeuses uniquement pour ce qu'elles sont et pas pour échaper 30 secondes à mes souffrances. A remarquer que juste après c'est encore pire puique l'on est véxé d'avoir essayé en vain, c'est décidemment le meilleur conseil que j'ai à donner, quitte à penser à ses problèmes, pensons y mais quand il s'agit de s'arréter, le faire de manière sincère. J'espère ne pas être le seul pour qui tous ça est déja en traint de s'éloigner, j'ai l'impression de retrouver 70% de ma raison et de mes capacité intellectuels, je me libère de ses émotition, celles qui m'engoissaient et m'empêchaient d'user de ma raison pour me dire qu'il n'y avait aucun prétexte de paniquer et que j'avais tous pour profiter de la vie. Se libérer de toutes ses émotions négatives pour rationnaliser, se dire que nous sommes les seuls à produire cette merde et que le monde extérieur peut être incroyablement confortable quand on est libre. Je m'arrête parcequ'à chaque nouvelle chose à dire j'en ai 50 000 qui viennent s'ajouter derrière, l'analyse et la description du monde psychique sont sans limites, parcequ'il est 2H50 et que j'ai cour demain et parceque je passe peut-être pour un gros tordu et que je préfère avoir quelques réactions. Salut à tous et bon courage pour la suite.

BIEN LE BONJOUR A VOUS TOUS....
je suis tellement contente de voir que non je ne suis pas la seule dans ce foutu monde a me sentir comme ca...mon psychiatre ma diagnostiquer depersonaliser et avec une personaliter fragmenter...autrement dis jai limpression detre folle...cette merde me suis depuis presque 1 an...et je dois dire que ca rend difficile mon contact avecles autre ...jai le net sentiment de lus saoir ce que je fais ....jai toujours un brouillard devant ..comme si javais pris une gendre de drogue inconnue...ca me fais chier au plus haut point...merci encore

Bonjour a tous,

Je viens de recevoir un mail de Marion, et comme titre je vois "deperso", une vague d'angoisse me traverse, j'hésite a revenir sur ce site qui evoque plus de mauvais souvenir ke de bons... j'avais presque oublié tout ca.
Aujourd'hui, 2 ans apres a quelques jours pres...
J'ai une bonne nouvelle, je penses, pour vous tous. Je relis mes temoignages et meme si je sais ke je les ai ecris, ils me paraissent assez enigmatique, tout cela me parais bien loin. g vecu ces deux dernieres années dans l'angoisses, la peur, l'irrealité, je le sais, et pourtant en y regardant bien le temps ne c pas arrêté il a continué, g meme l'impression ke ces anneés sont passées vite. il reste kan meme un voile, un truc ke je n'explique pas... et meme si je sais ke ce ne sera plus comme avant, une certaine "innocence" s'en est allée, je v mieux. je sais pas trop expliqué maintenant ke j'essaie pour la premiere fois depuis longtemps... il y a qu'une choses, vivez!!! arrêtez d'y penser, combien de fois g retourné la question dans tous les sens dans ma tete et je suis sure ke c le cas pour beaucoup. Donnez vous a fond dans ce ki vous passionne, meme si on a tendance a perdre le gout pour toute chose. etes vous amoureux? essayer de chercher dans cette direction, je suis persuadé ke ce ke g eut a un rapport avec ca... je sais pas koi dire d'autres... desesperez pas et n'hésitez pas, si je peux vous aidez...

courages!!!

Kris

C’est toujours aussi rassurant de venir sur ce site même pour y relire la même chose, on se dit qu’on
est pas tout seul, on vit apparemment une expérience semblable.Site que j’ai eu du mal à trouver au
départ, meme le fait de ne pas trouver de pages sur internet (où on parle de tout et n’importe quoi)
au sujet de la dépersonnalisation devient flippant. Je trouve juste dingue qu’on en entende pas plus
parler, peut etre qu’en ce moment la mode est à la schysophrénie et à la dépression nerveuse, notre
tour viendra,...
Moi ça date du 28 janvier1999 à la suite d’un pétard que j’ai fumé tout seul et je ne sais pas si ça se
serait déclenché quand meme, en tout cas c’est là et ça y reste. les psys c’est bien gentil mais au
bout d’un moment leur ton “comme si c’était évident” devient énervant.
Alors que faire ? Ne pas se laisser abattre, etre plus intelligent que cette saloperie contre laquelle on
est impuissant, un brin d’anxiolitiques et beaucoup de patience.
Ce qui m’inquiète étant donné que je crois en la vie après la mort, c’est : est-ce que cette
modification du moi n’a ou n’aura pas d’influence sur mon “esprit” mais c’est discutable et de toute
façon compliqué à expliquer.
sinon d’autres symptomes en vrac : je suis obsédé par le regard des autres. Je me promène et d’un
coup je me dis “ah oui, c’est vrai, je suis moi, je suis dans ce corps là”. j’ai parfois peur comme un
gosse dans le noir que quelque chose ou quelqu’un apparaisse, des peurs de gosse. j’ai parfois peur
que quelque chose se passe et que je ne le comprenne pas mais que tout le monde comprend,
devenir abruti en somme. j’ai parfois peur que mes gestes dépassent mes pensées , je pense à
balancer mon verre pendant un repas, ou quand je suis aux chiottes je me demande si je ne suis pas
en train de le rêver. L’impression après coup d’avoir fait la bise au mec et serré la main de la fille
(du n’importe quoi) , moments d’euphorie, l’impression d’être vide, un esprit qui sait qu’il est mais
qui ne sait pas qui il est, l’impression que je ne pourrai pas faire face à la complexité du monde, j’ai
comme un voile devant les yeux qui me coupe de la réalité, je me pose pleins de questions, je suis
un peu parano : l’impression qu’on parle de moi, je suis devant un spectacle imaginaire, je me
demande quand l’équipe de surprise sur prise de Marcel Beliveau va arrêter de jouer avec moi,
“stop, coupez, elle est bonne”. Meme mon nom me parait bizarre, quand on m’appelle “ah oui, c’est
moi”, je désire une paix intérieure,
Mathieu, 21 ans, 59

salut a tous je souffre aussi de cte saloperie depuis 4 ans mais ces revenus en force depuis un an avant je ne savais pas ce que c etais mais depuis que j ai le net j ai fais des recherches un peu comme tous le monde et j ai trouver j ai d habord cru etre agoraphobe mais aujourd hui j ai vu mon premier psychiatre qui m as dis que je souffrais de deperso et de derealisation surtout en etat de panique donc voila il ma donner des antidepresseur je n aime pas trop ces truc mais je pense que pour un peu avoir les pied sur terre il faut savoir penser autrement voila pour ma part mon adresse email est libre libre a vous de me contacter si vous voulez en discuter merci a+

salut a tous !
je fais moi aussi parti du club des "deperso".
Pétard => crise d'angoisse. Ca fait maintenant 2 ans que ca dure...
Le fait de parcourir cette page est extremement instructif mais son premier effet a été de me soulager.
C'est extremement encourageant de voir que chez les autres, les memes causes ont entrainé les memes effets.
Je commence un peu a cerner tout ce bordel, a répondre a quelques questions.
D'abord je crois que ce qui nous est arrivé n'est pas uniquement du aux produits stupéfiants que chacun a pu ingurgiter. Je pense que ce ne sont que des éléments déclencheurs d'un mal réel.
C'est difficile de s'avouer cela !
Aussi je pense que, comme on le dit tous, effectivement le monde ne nous parait plus comme avant et qu'il ne faut pas chercher a retrouver cette "réalité d'avant". Nous avons subi un changement irreversible; par ces angoisses diverses nous avons tous pris conscience de l'aspect ephémere de la vie et de la fragilité de notre corps humain.
Aujourd'hui je vais beaucoup mieux mais j'ai quelques passages a vide. Le fait d'opter pour une vie saine et de faire du sport m'a énormément aider. Je vous le conseille tous.
bon courage pour la suite.
Nous gagnerons !!!!!!!!!!!!

Cela a été pour moi aussi la plus dur épreuve de ma vie, ce fût un enfer, cela m'a complètement changé et a gaché 8 ans de ma vie. Je vais t'écrire. Merci!

Coucou tourdivoire,

A la lecture de ton mail, je crois qu'on peut affirmer qu'en effet, tu as souffert de dépersonnalisation; le fait de ne plus percevoir son environnement, le coup du miroir, le fait de ne plus avoir que cela en tête, le fait de 'vivre dans une réalité parallèle' c'est ce que je ressens depuis maintenant plus ou moins 8 mois. Le fait aussi que ça survienne à la suite de prise(s) de drogue quelconque est assez courant, d'après ce que j'ai pu lire sur ce site. Moi ça m'est arrivé ainsi, suite à rien de particulier... Je suis psychiquement épuisé, parfois je n'ai plus la force morale de faire 100 mètres à pieds pour aller rechercher ma voiture... Mon adresse est ⋯@⋯.be pour tout ceux et celles qui voudraient s'identifier à un autre dépesonnalisateur et en parler ou même se rencontrer pour en parler...

Gardons courage (même si c'est la plus grosse épreuve à laquelle j'ai jamais dû faire face en 30 ans de vie...)

Thierry