la depersonnalisation, suis-je unique?

Bonjour à tous
c'est avec beaucoup d'emotion que je viens de lire tous ces posts sur la dépersonnalisation et de voir combien de personnes s'interrogent sur ce qui leur arrive... et j'espère que ce que je vais dire en aidera certains.
Au début de ma "maladie" (que mes psychiatres ont vite catégorisée dépersonnalisation suite à prise de drogues), je me suis toujours donné comme but pour tenir de sortir de cette épreuve grandi et renforcé. Et je me suis dit aussi que si cela s'arretait un jour j'en ferai profiter ceux que je peux aider. Mais bon c pas marqué sur la tete des gens dans la rue, et ce n'est qu'aujourd'hui que je trouve l'occasion de dire ces quelques mots.
En ce qui me concerne la dépersonnalisation dure depuis 7 ans après avoir pris beaucoup de drogues dans ma jeunesse. Mais je me suis toujours dit qu'il fallait que je me batte, meme si je n'ai jamais vraiment été sur que cela s'arreterait un jour. En tous cas , à force de médicaments et de thérapie, j'ai compris que les choses pouvaient avancer par plusieurs moyens : fouiller sa vie et son passé avec un psy peut aider, mais ce sont aussi des choses très simples qui m'ont fait avancer. Mon expérience personelle m'a persuadé que la dépersonnalisation est très liée à un rapport défaillant à son propre corps. Donc il est important de retrouver un bon rapport à son corps, car c'est une grande partie de notre identité : faites du sport, faites l'amour, tombez amoureux, etc mais ne vous arretez pas de vivre pour cogiter sur le sens de ce qui vous arrive. C'est une faille sans fin. Alors c vrai qu'on ressort de cette "expérience" avec moins d'innocence et plus de conscience de ses fragilités, mais on en ressort aussi des fois avec le bonheur de redécouvrir les choses de la vie, les voyages,... Pour moi le monde est devenu subitement très froid un soir de décembre 1996, et depuis quelques mois il ne cesse de se réchauffer et de reprendre ses couleurs...
Donc comme dit kris, ne déseperez pas, continuez de vous battre et tout ça peut avoir une fin prochaine. Ce n'est pas une fatalité, et je peux vous dire qu'en en sortant, cela donne à la vie une encore plus grande valeur.
Si je peux aider qqn,c'est avec plaisir...
bernie

Bonjour,

Un de mes amis souffre de dépersonnalisation.
Je me demande comment je peux l'aider. Faut-il en parler avec lui ou au contraire lui changer les idées ? Y a t il des choses à dire / à ne pas dire ?...
Et y a t il des démarches à lui conseiller ? Des thérapeutes (autres que les psychiatres qui ne sont manifestement bons qu'à donner des médicaments) ? Des groupes de discussion ?...

Merci pour vos conseils.

Tu m'as l'air carrement désespéré t'es dépersonnalisé depuis combien de temps? Comme disais un des tchateurs quand la dépression s'en va la déperso s'en va aussi, ou presque. En tout cas ya pas à tortiller les deux sont étroitement liés. Comme si la dépression véhiculait la déperso. Il faut croire à son rétablisement pour s'en sortir, il est bien connu que ce sont ceux qui y croient le moins qui guérissent le moins. Moi aussi je me suis imaginé toute ma vie dépersonnalisé et quand on voit comme le temps y passe lentement ( surement à cause de la souffrance)c'est une vision trop effrayante, impossible à encaisser, à moins de tout subir comme le dernier des désespérés. Je t'assure que la chose peut se dissiper naturellement bien qu'avec des médoc, chose que j'ai pas osé faire, ce soit encore plus rapide. A ce propos t'as l'air de sous-estimer l'efficacité de médocs qu'on pourtant fais leur preuves.
Concernant les drogues pour moi aussi l'héro reste le seul inconnu, les champis peuvent vite se transformer en voyage en enfer pour un dépersonnalisé et particulièrement à l'approche de la descente, moins que le LSD j'ai trouvé. Les tazs au contraire m'ont permis de m'ouvrir et me sentir anormalement exisiter, du même que l'alcool mais de mainère moins stable. Le shit par contre accentue les effets de la dépersonnalisation, consommation que j'ai paradoxalement le plus de mal à stopper. Enfin je vais pas toutes les faire mais les drogues font quand même drôle de ménage avec la dépersonnalisation.
Crois moi ya jamais rien de totalement définitif il faut juste un peu croire en soi pour remonter la pente.
A + Cahz et bon courage pour la suite

Sinon j'avais écrit et posté une autre lettre ya une semaine qui n'apparait pas dans le forum, bizzare.

Salut à tous,
la depersonnalisation m'est tombée dessus (c'est le terme je crois) en 1965, en plein amphi pendant un cours.A cette époque pas d'internet, pas de mot pour décrire le phénomène,la solitude totale et infinie, face à ce truc qui vous propulse dans le monde des zombies, des illuminés, des extra- terrestres et j'en passe. Je cherche encore les mots qui iraient bien avec.Et puis à cette époque pas de champignon, résine, alcool, rien . 16 ans j'avais! Un an avnat que le phénomène s'estompe et que je pense à autre chose... J'avis la certitude à cette époque que je ne serais plus jamais le même.
Cela est revenu au gré de ma vie et de mes avaentures heureuses et malheureuses, surtout les malheureuses.
Le problème avec ce truc c'est qu'on touche la limite du supportable humain. C'est je crois la plus grande des tortures.
Et puis un jour un psy prononça ce mot magique de depersonnalisation, et je compris aussitôt que je n'était pas seul. cela a été une révélation, car quand nous sommes dans le phénomène, il est impossible d'imaginer que d'autres le ressentent tellement c'est....mettez les mots qui vont bien, moi j'ai renoncé.
Au fil du temps plutot que supporter la chose , j'ai réfléchi à pourquoi arrivait - elle.
Je vousl'écris dans mon prochain mail.

Moi aussi je souffre de pas mal de troubles de dépersonnalisation depuis 4 ans, 1 an après un bad trip aux champignons. et moi aussi je me suis reconnue dans pas mal d'aspects des borderline.
C'est de moins en moins fort quand ça m'arrive car je m'y suis habituée. J'essaie d'apprivoiser cet état et de relativiser, mais c'est dur des fois...J'ai commencé une psychanalise pour d'autres raisons, mais ça doit se rejoindre, j'espère que ça va m'aider.
Alors le seul conseil que je peux te donner, c'est de te dire quand ça arrive que c'est passager, qu'apparemment ça c'est arrété chez pas mal de gens...

Je ressent exactement tout ce qui a été témoigné dans ces messages apres bad trip sauf quelque truc car tout le monde a sa vision. Mais en decouvrant ce qu'etais la personnalité "Borderline je m'y suit retrouvé. Donc je ne sait plus quoi penser et j'ai peur que sa ne finisse jamais ou que sa dure vraimetn tro longtemps.
Aidez moi.

Tu m'as l'ai désespéré, ça fait combien de temps que t'es dépersonnalisé? Ca qui risque pas d'arranger les choses. Comme disait un autre membre lorsque la dépression s'en va la déperso s'en va aussi, ou presque. En tout cas ya pas à tortiller les deux sont étroitements liées. C'est peut-être même une dépression, seul, qui est à l'origine de chaque procédé de dépersonnalisation, comme un transporteur de nouvelles complications.
Sinon crois moi je me suis également dis que ça ne finirai jamais, surtout que le temps y est terriblement long (c'est vrai les minutes passent pour des heures,c'est surment du à la souffrance...) et je commencais à désepérer et voir ma vie entière dépersonnalisée, vision horrible quand chaque jour se révèle insurmontable. Je pense que c'est une grosse erreur car il est bien connu que ce sont ceux qui y croient le moins qui gérissent le moins. Ce dire que c'est foutu revient à laisser aller la maladie, te rendre encore plus vulnérable et continuer à la laisser te priver des joies de la vie. A l'inverse le fait d'agir te sort un peu de cette tourmente et déssert le lien, te permet de reprendre un peu posession de toi même. C'est facile à dire mais depuis que ça va mieux j'essaie de contrer le moindre sentiment d'irréel qui réapparait et rester le plus fort. Je t'assure que ça se dissipe un jour ou l'autre, pour moi ça c'est fait naturellement mais c'est surment plus rapide avec des médicaments, chose que j'ai pas osé faire. En tout cas ça peut foutre des années en l'aire et je me demende même si le simple souvenir et la conscience qu'on en gardera toute la vie (même si l'on est comlètement guéri) ne seront pas dur à porter quand même. Enfin un bon moyen de s'en sortir est de se dire qu'on n'en a plus pour longtemps.
Concernant les drogues moi aussi l'héro est la seul à laquelle j'ai jamais touché. Les champis peuvent se transformer en voyages en enfer pour un dépersonnalisé, moins que le LSD j'ai trouvé. Les tazs par contre m'on toujours permi de m'ouvrir et me sentir anormalement exister, du même que l'alcool. Le shit au contraire accentue les effets de la dépersonnalisation, mêle si c'est paradoxalement la consommation que j'ai le plus de mal à stopper. Enfin bref je vais pas toutes les faire mais les drogues font quand même un drôle de ménage avec la déperso.
Sinon je sais pas pour quelles raisons tu te désespère à ce point, ça ne sert à rien au contraire. Et t'as l'air de sous-estimé l'efficacité de médicaments qu'on pourtant fait leurs preuves.
Salut et bon courage pour la suite, il en faut!

je comprends en partie les soufrances de solitude que tu vis dans ta "maladie" j' aimerais qu'on en parle d'avantage en chatant en direct qu'on puisse mieux se connaitre moi aussi j'a pris toutes les drogues qui pouviet exister sauf l'hero et je soufre d'une cris de dépesonnalisaton qui ne s'achèvera jamais malgré tous le antipsychotiques les antidépresseurs et les neuroleptiques qui puissent exister j'espère te relire bientot

J'aimerais faire connaissance avec des gens qui soufrent des même troubles que moi qu'on puisse chater ensemble tous les jours car je crois vraiment que mon cas est unique je ne ressens pa ma présence physique je ne ressens pas ma personne je ne sais pas qui je suis je n'ai pas de sentiments pas d'émossions et des fois jesoufre de mutisme

La depersonnalisation est un trouble extremement grave Zeitoun.J'ai vécu avec un homme atteint de schizophrénie donc je peux t'en parler sans me tromper.En fait le malade a plusieurs personnalités qui selon le degrés de gravité surgissent pendant une crise d'anxiété ou à l'état normal.Pour le malade c'est très difficile à vivre surtout si il est conscient de son problème puisqu'il passera leplus clair de son temps à tenter (je dis bien tenter) de controler son cerveau.Et plus il controle plus ça dérape.Les crises légères durent peu de temps : le malade ne se souvient pas de la crise ,parfois pour les schizophrènes aggravés la crise dure 1 heure et plusieurs personnalités se sont succédées sans qu'il ne puisse rien y faire puisqu'il est sous l'emprise de ses pulsions.C'est complexe cependant ça existe.Bon courage à ceux qui essaient de s'en sortir et à ceux qui vivent avec une personne atteinte de ce trouble.

ne serait ce pas,la depersonnalisation une id vague qui nous fait oublier qu'un miroir c'est comme une vitre:Quand elle est propre tu regarder à travers les gens dehors(donc voir à l'exterieur de nous meme) mais quand cette vitre est recouverte d'argent(le metal,pas la monnaie deja),tu ne vois plus que toi meme.

salut.voila ca va faire presque 1 an que je suis pas revenu ici.ca m'a ete d'une grande aide la decouverte de ce site.maintenant en ce qui me concerne la depersonnalisation est passe.j'ai trouve un psy avec ki je me sens bien.donc bon a vrai dire je souffre toujours tres fort mais beaucoup moins qu'en mai 2002(il ya 1 an).en fait je me connais beaucoup mieux,c vraiment la verite
et puis en fait je suis tres critique envers moi meme ,tres tres pêrfectionniste.en fait je suis en train d'ouvrir les yeux sur la realite,faire le deuil de mon image de parfait.je ne vous cache pas que souvent je pense a me tuer puis a chaque fois je rechange d'avis .j'en ai marre.c vrai que si vous me lisez vous allez dire c'est super pour toi la deperso est passe.en tout cas ce que je sais si on a endure tout ca c'est kon a des putains de cokhones(aussi bien les mecs que les filles ;)).on a beaucoup de force ,beaucoup d'intelligence.mais on veut pas affronter la realite car on l'a mieux compris que les autres.donc bon ........
je vous dis a bientot en vous embrassant tres fort

trowma .