il me demande de l'oublier

Pourquoi as-tu craquée ?
J'ai craquée parce que au début quand j'ai rencontré cet homme, je le trouvais sympathique et attirant. Je m'étais gardée de lui faire savoir (comme si je voulais me proteger). Je me souviens, j'avais eu un jour envie de toucher sa main, alors que j'étais assise à coté de lui. Je n'ai pas osé. Quelques heures plus tard, il est venu vers moi et m'a tendu cette main que je n'avais pas osé toucher. c'est comme si il avait lu dans mon coeur ce désir. Si il n'avait pas tendu sa main vers moi, je crois que jamais je n'aurais fait le premier pas. Pourtant, je ne suis pas timide mais une voix me soufflait que je ne devais faire aucun geste.

qu'est-ce qui t'attirait chez lui ?
pour te dire la vérité. Son physique. Je ne sais meme pas expliqué pourquoi car il n'est pas beau du tout si on le juge au niveau des canons de beauté. Son coté très sportif. Et son amitié aussi que j'ai percu des le premier jour.

Qu'est-ce qui a fait que dès le début tu était sûre "c'était le bon" ? Ses paroles. Il disait qu'il m'aimait, qu'il voulait vivre avec moi, faire quelque chose ou il s'engage.

C'est cela dont j'ai eu le plus de mal à me défaire. Qu'il passe de l'image du gars sérieux à celle du gars qui veut juste une relation de cul. Je m'en serais mieux tirée si il avait été clair des le départ.
Et puis, ce qui m'a choquée, c'est que d'une semaine à l'autre il passe de "je t'aime" à "je ne suis pas sur" à "je ne t'aime plus" puis "je ne t'aime pas mais je te désire" puis "je ne t'aime pas et je ne veux plus te voir. Casse toi" Une agonie terrifiante pour moi.

Qu'avais je fait de si mal pour qu'il change d'avis?
Avais je fait une gaffe? a t il d'un seul coup réalisé que je n'étais pas aimable?
Terrible !!!

Merci merci de tout coeur pour vos paroles !!!!
Pour répondre à Caral : quand il m'avait proposé ce contrat, j'ai enormement pris sur moi pour ne pas réagir. j'étais inquiete et alors pour me protéger j'ai pris cela sur le ton de l'humour.
mais après seule chez moi, j'en ai bavé en y repensant. Tout est dit. Il devait profondemment se moquer de moi en me disant cela, surtout en ajoutant : "je suis honnete" (moi j'ai entendu : je suis honnete de te prevenir de ma malhonneteté", d'ou ma réaction épidermique quand on me dit qu'il a été honnete!!!. c'est comme quelqu'un qui viendrait te rouler chez toi et qui te dirait : "je te roule, et je te le dis je suis donc honnete!!!" et bien figure toi que c'est à cause de ce message un peu pervers que je n'ai pas réagi !!! on a tant de mal à y croire !!! alors j'ai voulu prendre cela avec humour... brrr... Tu vois le gars il m'aurait dit : "je veux pas coucher avec toi, je suis honnete" bin finalement j'aurais Mieux compris; car je t'avoue qu'il semblait beaucoup me désirer cet homme. Mais cette façon de diviser le coeur et le sexe, mon cerveau il comprend pas !!! (par contre, il ya des femmes de mon entourage qui comprennent bien cela moi j'ai jamais pu comprendre).
Pour répondre à françis : comment cela s'est passé au début? et bien il me disait constamment "je t'aime", et qu'il voulait vivre avec moi, et a insisté pour que je vienne vivre avec lui, chez lui... Moi j'étais ravie; Il m'a présenté aussi à ses parents, sa soeur, son frere, ce qui m'a confirmé qu'il était "sérieux".
Quand c'est moi qui ait pris tout cela très au sérieux, qui cherchait du travail dans sa ville, c'est là que d'un seul coup il a "changé d'avis" et m'a traité ainsi, pretextant que c'était de ma faute. "Plus tu m'appeleras, plus je te fuirai" a t il fini par me dire. Bref, rien de très clair finalement. Donc j'ai fais une GROSSE dépression, un truc grave. Et maintenant que les mois ont passé, je m'interroge toujours mais j'ose meme plus l'appeler car il peut me sortir n'importe quoi.
Dur dur... j'en ai meme parlé à un psy qui s'est meme interrogé sur sa santé mentale. je ne pense pas pour ma part qu'il est fou mais bon, ca fait mal car résultat des courses :il ne veut plus me parler, mais m'accordait de temps en temps le droit de lui parler au tel (en étant gentil). Mais dès que je montre mes sentiments ou mes questions, pas la peine : il devient furieux et presque vulgaire... c'est limite. bref, quand meme cela a été effrayant pour moi comme histoire.
Si c'était un homme marié, j'aurais compris. S'il avait eu une autre femme,j'aurais aussi compris. Mais à priori, ce n'est pas le cas.
dans son entourage, tout le monde le connait célibataire. Je crois que je suis tombée sur un cas qui me fait penser au livre "ces hommes qui ont peur d'aimer". brrrr... c'est terrible.

J'ai bcp aimé la démonstration de francis.

Mais avant de continuer, et puisque tu accordes de l'importance au profil : je suis aussi un scientifique... pire, un homme, informaticien et patron d'entreprise.
Comme circonstance aggravante ou atténuante, selon, je suis philosophe dans l'âme.

Bon, je ne veux pas faire une démonstration, mais je veux juste réagir à ta phrase :

"Il me disait qu'on allait faire un contrat ensemble : on couche ensemble, mais je dois être d'accord pour accepter qu'il ne m'aime pas. "

Pour moi, ce n'est même pas la peine de discuter. Tout est dit. Un Homme, de plus un scientifique, qui a du vécu, ne peut pas te dire cela. Car il sait que toi, tu l'aimes et il ne cherche que son intérêt.

Basta, laisse tomber et rebondit.

C'est mon côté philosophe qui parle ;-)

Caral

Tatoune,

J'ai relu toute la discussion et je commence à me faire une idée de ce qui s'est passé.

Vous vous rencontrez. Pour des raisons toujours mystérieuses, (la seule explication qu'on ait trouvé jusqu'à maintenant est chimique: les phéromones) vous vous plaisez et vous engagez dans une aventure.

Essaie de te souvenir du commencement de votre relation :
pourquoi as-tu craquée ?
qu'est-ce qui t'attirait chez lui ?
Qu'est-ce qui a fait que dès le début tu était sûre "c'était le bon" ?

Bref chacun de votre côté, vous trouvez là qu'il y a occasion à entamer une belle histoire. Et votre aventure démarre.
Chacun espérant voir se dérouler le scénario qu'il a en tête.

Or, ton scénario et le sien ne sont pas les mêmes. Alors lequel faut-il dérouler pour que les deux soient satisfaits ? (j'ai envie de dire, dès le départ, c'est foutu : vous ne jouez pas la même pièce)

Lui, je répète ce que j'ai dit : Libre, la cinquantaine approchant, est tombée sur une petite jeune de 35 ans, belle et séduisante (entre hommes, on dit bandante), qui a l'air décidée à l'accepter dans son lit. Une aubaine comme ça, on ne laisse pas passer. Donc, son scénario : on couche ensemble, on se donne mutuellement du plaisir et on est quitte... et pourvu que ça dure.

Toi, ton scénario peut ressembler à ça au début, la relation est essentiellement sexuelle, mais pour toi ce n'est que le début d'une relation que tu veux plus profonde, plus vraie. Alors au bout d'un moment, tu veux qu'il s'engage plus, et tu insistes comme tu sais le faire (tu es "pénible" et "casse-pied").

Alors là, ça ne colle plus avec son scénario. S'engager ? non, mais t'y penses pas ? rien de mieux pour faire fuir un amant. C'est donc ce qu'il fait. Et pour bien te le faire comprendre qu'il n'est pas question pour lui d'aller plus loin, il t'avoue "qu'il ne t'aime pas", ce qui est vrai et "qu'il profite de toi", ce qui est vrai. Et il s'enfuit en courant, te laissant toute désemparée et malheureuse.

Ta souffrance est d'autant plus grande que tu t'étais faite un scénario idyllique et que tu y avais cru à fond. T'y as cru dur comme fer, t'étais sur ton petit nuage, tu ne t'es pas dit "prudence", tu ne t'es pas protégée. Pourquoi y as-tu cru autant ? Pourquoi t'es-tu trompée autant ?

Alors évidemment au plus on tombe de haut, au plus ça fait mal. Et cette douleur est bien réelle et profonde.

On n'accepte pas de s'être trompé autant, on n'accepte pas d'avoir été dupe à ce point, on n'accepte pas cet échec dont on se rend responsable, on refuse de voir s'envoler son rêve, on refuse d'en faire son deuil.

C'est pour cela que tu dis "j'ai encore mal de son absence". Mais de quelle absence parles-tu ? parles-tu du "vrai" lui ou de celui que tu avais imaginé qu'il était dans ton scénario idéal ?

Tu parle de ton "histoire" et tu réagis quand je dis "historiette", mais le pb dans votre histoire, c'est qu'il y en a deux : la sienne et la tienne, et que ce ne sont pas les mêmes : pour toi, c'est une histoire d'amour... pour lui, c'est une histoire de cul...

Voilà un peu comment je vois les choses aujourd'hui pour toi (avec toujours bien sûr une marge d'erreur) . Cela te sera peut-être un peu utile.

Autres petites choses, en marge :

Dans le forum , je me rends compte que les problèmes viennent souvent du fait que l'on aime quelqu'un qui ne vous aime pas.
C'est quelque chose que je ne comprends pas du tout. Je me sens complètement incapable d'aimer quelqu'un qui ne m'aimerait pas. Mais bon, je n'ai de toute ma vie aimé qu'une seule femme qui m'aime aussi, alors je suis pas forcément un bon exemple. Ou alors on n'est pas tous d'accord sur le mot "aimer" (ce qui est bien probable).

Tu dis ne pas être ok pour mon exemple. Pourtant, c'est semblable sur certains points. Il ne s'agissait pas de problème amoureux, mais il s'agissait quand même de problèmes de relations interpersonnelles (au travail). Je m'étais trompé sur la qualité de certaines personnes. J'ai fait une vraie dépression je ne souhaite ça à personne. Il m'a fallu deux ans de travail avec une psy. Pour comprendre, faire le point et apprendre à me protéger. A vrai dire, je n'avais jamais pensé qu'il était nécessaire que je me protège... comme toi, certainement. Jamais je m'en serais sorti tout seul. C'est d'ailleurs à cette occasion que je me suis retrouvé sur ce site !

Effectivement "Pourquoi veux-tu le revoir ?" ou plutôt qui veux-tu revoir ? il a été l'acteur qui a joué le rôle du personnage de l'amoureux dans ton scénario. Et c'est du personnage que tu es amoureuse, pas de l'acteur !

Un dernière idée : quand on aime une personne, on ne peut que l'aimer telle qu'elle est. Tout les psys sont d'accord, la personnalité est pratiquement fixée vers l'âge de six ans, après, ça ne bouge que très peu et très lentement. Autrement dit dans une relation amoureuse, il faut tout de suite faire le bon choix. Si c'est pas le bon, c'est foutu. Or, il faut des années pour bien connaître quelqu'un. D'où la difficulté.

Tatoune, je te renvoie vers une chanson de Linda Lemay intitulée "le plus fort c'est mon père", où elle se demande comment sa mère a fait pour trouver son père :
" comment t'as fait maman pour trouver le bon gars ?"
"Comment t'as fait maman pour lui ouvrir ton coeur sans qu'il parte en courant ?"
Puis elle livre sa propre expérience :
"Quand j'ai l'air d'les aimer les hommes changent de regard,
si j'ose m'attacher y s'mettent à m'en vouloir
Si je parle d'avenir y sont déjà loin derrière"

Ca sent le vécu, hein, Tatoune. (pour avoir toute la chanson : http://www.paroles.net/texte/20240/print/1 )

Bon courage. Le ton de tes derniers messages était rassurant pour l'avenir.

Francis

euh.. pour ton exemple, je suis pas ok avec toi.
On parle d'un probleme relationnel, on est bien d'accord.
Le but dans une rupture amoureuse est aussi de respecter l'autre et donc bien entendu de respecter les lois (lol). C'est vrai que c'est ridicule de désigner un coupable dans une rupture amoureuse, ca fait pas avancer. De plus, l'entraide humaine devrait toujours exister Ce n'est ps en tirant sur l'autre qu'on s'en sort, mais il a réussi à me culpabiliser en me reprochant de l'appeler !!! c'st encore un jugement de valeur de sa part, il m'a aussi dit que j'étais "pénible" et "casse pied".
Là, tu sais quoi, ca va un peu mieux. Je l'appelle pas non... je tiens bon !!! et surttout surtout j'essaie de panser mes plaies car j'ai encore tres mal de son absence. Ridicule quand on pense qu'il a été aussi cruel !!! mais ca c'est nous les femmes !!! on dit bcq de mal des hommes parfois quand on les aime et qu'on a été délaissé. Et ceux quirépondent : mais allors pourquoi tu veux le revoir? ne veulenbt pas reconnaitre cette nature feminine... Non?