problème sérieux avec ma mere

Publié le

Anciens messages (page 4)

Message #11

#11 Posté le par mousti1

Bonjour Watapou,

Bien chanceuse d'être arrivé ou tu en es, tu dois avoir très forte personnalité, malgré qu'on sent de l'aigreur et de la frustration dans tes propos. mais bon c'est ton opinion et je veux bien la respecter, cependant j'en approuve pas le contenue dans son intégralité.

Alors pour une mère, imaginez un peu... Toute sa vie elle se démène pour vous faciliter la vie, et en retour on lui reproche de pas être copine avec le voisin ou on copine avec ses ennemis. Elle qui a grandi en apprenant que oui, lorsqu'on avait une forte personnalité, on se faisait forcément des ennemis, même sans en vouloir, elle finit par constater qu'en face on n'a aucune compréhension, aucune empathie, aucune estime, pour ces efforts qu'elle a faits, pour ce qu'elle est devenue, ou alors si, on a de l'estime, mais ça ne nous empêche pas d'être copain avec ce qui est en antinomie totale, selon elle, avec sa personnalité.

Bah de ce point de vue là, ça justifie les colères. Ca les rend pas intelligentes, ça les rend normales, légitimes, compréhensibles, HUMAINES.

Dans le contexte qu'on le lis c'est de comprendre et d'accepter ces comportements?? je ne pense pas que ça les rendent humaines en comprenant leur vécu, si elles sont comme cela c'est qu'elles aussi ellles ont souffert et qu'elles continuent à faire souffir, mais non pour moi c'est pas HUMAINS!

T'as la chance de bien composer avec une mère aigrie, mais parfois cela va au-dela de ça. J'ai vue des mères refusé de l'aide par orgeuil ou je ne sais trop pendant que ces enfants ne mangeais pas à leur faim et qu'elle se droguait, j'ai vue aussi une mère faire marcher ses garçons pendant 4 heures pour se rendre chez un revendeur, j'ai vue des enfants replié sur eux car elle leur fais fermer la gueule sinon c'est la volé ou des cris et je pourrais continuer longuement et je te passe des faits encore plus crue pour ne pas choquer...

Alors difficile de dire à ses enfants quand ils seront grand que c'est malgré tout ta mère et tu dois lui pardonner car elle a un manque d'amour et qu'elle s'est démené toute sa vie pour eux...

Oui beaucoup de gens ont besoin d'aide au niveau psychologique car beaucoup de l'ancienne génération ont fait de grosses erreurs et qu'aujourd'hui ce n'est plus caché, les gens commence à n'en parlé car on éduque et ont dis au gens que ce n'est pas NORMALE de faire emprise sur qui que ce soit en terme verbale ou physique.

La manipulation n'a rien a voir avec le fais que la personne est plus forte qu'une autre, c'est le pouvoir qu'elle se donne car elle a peur elle-même de se faire écraser, ce sont des gens qui non pas confiance en eux, c'est souvent une carapace et elle vont joué le jeux de personne dur que rien ne les atteint ect... Ce sont des gens faibles intérieurement mais leur geste ou leur parole peuvent avoir un vent destructeur sur l'éducation des enfants ou de l'entourage.

Bon je m'arrête là histoire de tout digérer

Mousti

Message #10

#10 Posté le par Watapou

Et blam, on tombe en plein dans le cliché : les manipulateurs.

Notez quelques détails : personne ici n'a pensé à se mettre à la place de la mère, ce qui m'apparaît pourtant, dans un conflit, comme la première chose à faire (se mettre à la place des deux parties histoire de distinguer les différents points de vue). En relisant les interventions, on trouve rarement des FAITS et plus souvent des AVIS, des perceptions, des "elle est comme ci", "elle est comme ça"...

Ma première réaction en lisant les messages a été de demander quels sont les faits (et non les perceptions des faits), à savoir remplacer le "elle m'écrase elle est méchante elle n'est copine avec personne" par "voici ce que je lui reproche, voici ce qu'elle me fait précisément"...

Faut voir un peu plus loin que le bout de son nez, svp. Ma mère aussi est comme ça, et a même tendance à être plus aigrie, plus univoque, plus accablante. C'est aussi une forme d'exigence face aux gens et face à la vie. Plus on progresse dans la construction de soi, dans l'épanouissement de sa personnalité, et plus on sait ce qu'on est et ce qu'on veut des autres. Forcément, on a beau s'améliorer, les autres ne suivent pas toujours, et chez les gens qui ont l'impression de se tailler les veines pour leur prochain, c'est vécu comme la plus grande des frustrations.

Alors pour une mère, imaginez un peu... Toute sa vie elle se démène pour vous faciliter la vie, et en retour on lui reproche de pas être copine avec le voisin ou on copine avec ses ennemis. Elle qui a grandi en apprenant que oui, lorsqu'on avait une forte personnalité, on se faisait forcément des ennemis, même sans en vouloir, elle finit par constater qu'en face on n'a aucune compréhension, aucune empathie, aucune estime, pour ces efforts qu'elle a faits, pour ce qu'elle est devenue, ou alors si, on a de l'estime, mais ça ne nous empêche pas d'être copain avec ce qui est en antinomie totale, selon elle, avec sa personnalité.

Bah de ce point de vue là, ça justifie les colères. Ca les rend pas intelligentes, ça les rend normales, légitimes, compréhensibles, HUMAINES.

J'ai le même modèle, et si j'ai appris une chose pendant toutes ces années, c'est bien qu'en vieillissant, ça ne sera pas à elle de me comprendre, mais à moi de la comprendre. C'est moi, la génération suivante, pas elle. Elle elle a fait sa vie, moi j'entame la mienne. C'est un peu tard, quand elle approche de la soixantaine, pour lui demander un peu de psychologie, un peu de patience, et un peu moins d'impérialisme.

C'est une mère, et c'est normal que ses sacrifices prennent un poids, en elle.

Maintenant, la question du "manipulateur" (ou "pervers narcissique" comme ils disent dans la série de bouquins sus-citée), réglons ça vite fait bien fait : c'est un bidonnage immense. Une psy pas très pro a voulu inventer un concept, sur "pervers narcissique", pour répondre à une demande, à un malaise social, qu'il faut recadrer : dans une époque post-moderne où toute contrainte est bannie, où toute violence est pointée du doigt, où tout lien social est sous pesé constamment, on a vu grossir certains comportements, et ceux qui ont compris les règles, ceux qui tout simplement, sont plus forts que les autres, on les a stigmatisés. Tout simplement parce que "tout le monde est égal" et qu'une personne plus forte qu'une autre, c'est, dans la tête du crétin moyen, soit un être DOUE (notez l'astuce de l'inné, le truc décidé par le hasard, par dieu ou par ce que vous voulez, l'astuce qui déresponsabilise, qui nous fait dire "ah j'aurais pu être mozart mais bon j'avais pas "le don" alors bon, j'ai fait chômeur..."), soit un menteur, un faux-semblant.
Et la plupart du temps on trouve toujours un prétexte pour dire que le mec d'à côté, celui qui nous bat de dix mètres à la course, bah il est pas si fort, parce que sa voiture est moins bien, parce qu'il a mis la pression, psychologiquement, sur ses adversaires, etc.

Faut remettre dans le contexte : société individualiste, esprit de compétition, morale omniprésente, "psychologisation" des moeurs (c'est à la mode), chasse aux tabous, chasse à toute forme explicite de violence (donc chasse aux rivalités explicites, chasse aux forces explicites, etc.), et orgueil partout. On appelle ça la société post-moderne, ça c'est pas un concept, c'est le monde dans lequel on vit, depuis vingt ans déjà on a identifié le modèle, qui veut qu'on vit "dans un spectacle" mais pas forcément superficiel, qu'on annihile toute contrainte, qu'on vit pour son petit confort, pour son individualité, etc.
Bah tout ça, ça engendre une incapacité totale à bien vivre l'échec. Ca fait que le crétin de base, bah il accepte pas trop quand à côté ya un gars moins crétin. C'est soit un don, soit il y a quelque chose à redire dessus, genre il a un pied bot ou genre lui il a moins d'amis. "Je-suis-plus-heureux-que-lui."

Et quand ya plus d'excuse, quand l'autre est EXPLICITEMENT et INDUBITABLEMENT plus fort, bah on lui reproche tout connement d'être plus fort, donc
[list:814e3de4f8]1. on lui reproche de vivre sa supériorité sans en avoir honte, ouh le vilain,
2. on lui reproche de nous ficeler dans une relation où forcément on sera perdant,
3. on fait appel à un jargon et à un spécialiste, pris pour l'occase dans le milieu psy (ça fait fureur chez les petits bourgeois qui n'y comprennent rien à la psychologie, et pour qui un diagnostic est une condamnation), qui va pondre trois bouquins sur le sujet. [/list:u:814e3de4f8]

... on passera sur le fait que la psy en question est pas très très crédible sur des notions comme "perversion" ou "narcissisme", on s'en fout si elle est vague, elle "vulgarise", elle parle au peuple, dans le langage du peuple, et on le sait tous : ce qui est simple est forcément vrai, hein ?
Pff.
Poussez un peu plus le choix dans les lectures, au lieu de lire des caricatures de "littérature spécialisée", lisez les vrais spécialistes, apprenez les concepts, ouvrez un dictionnaire, voyez que la perversion n'est pas qqch d'aussi simple, voyez que le narcissisme n'est pas une personnalité pathologique qu'on diagnostique à la va-vite et qu'on assène comme une condamnation, voyez que TOUS, nous avons des défauts, et qu'un diagnostic, qu'une névrose, qu'une psychose, qu'une pathologie, N'EST PAS en rapport avec la morale, avec la question de bien ou de mal.
Voyez que le bien et le mal, c'est avant tout ce qui nous plaît et ce qui ne nous plaît pas. Voyez qu'un "malade" (notion déjà sacrément délicate) n'est pas un "mal" et qu'un "pervers" n'est pas qqun qui fait du mal ou veut du mal, voyez qu'on ne doit pas se "protéger" d'un "manipulateur" ou d'un "syndrôme de peter pan" ou que sais-je encore !

La presse et la littérature "vulgarisante" en psy est à la mode, parce que ça a des allures de scientifique, parce que ça a des allures d'armes-qui-touchent-à-l'esprit, parce que ça fait intello-online.

Remettons donc dans le contexte : "Les manipulateurs sont parmi nous" d'Isabelle Nazare-Aga est un bouquin de merde, qui s'adresse à ceux qui n'ont pas envie de se creuser le ciboulot face à leurs échecs relationnels, et qui ont mal vécu une relation avec quelqu'un qui avait dix wagons d'avance sur eux.

Rappelons une chose : si on peut devenir "moins con" avec le temps, l'expérience, la curiosité, la culture ou je ne sais, c'est qu'il existe des "plus cons", déjà, et qu'on a forcément été "plus con" qu'aujourd'hui, par le passé.

Acceptez donc qu'un autre puisse être moins con que vous.

Ca fera déjà des bouquins de merde en moins sur amazon.com. A mettre avec "les hommes viennent de mars, etc." de J. Gray ("oui mais il a sauvé notre couple !" je n'en doute pas, j'ai moi même sauvé un couple de hamsters l'autre jour, pas étonnant donc qu'à une époque où l'individualisme est porté au flambeau, certains oublient les bases d'une relation qu'on veut faire durer... quand on vit avec des "quand on veut on peut !" et des "je ne veux pas changer ni me prendre la tête" c'est un peu normal qu'on finisse un peu neuneu et qu'on ait besoin d'autres un peu moins neuneus pour nous guider, estampillés neuneus-psy ou neuneus-socio...).

Pour ce qui est de la mère, donc, bah vous noterez que beaucoup de mères finissent comme il est décrit dans ce forum, et c'est un peu normal : au lieu d'essayer de les comprendre, leurs enfants lisent Isabelle Nazare-Aga.

Au lieu de condamner ou de stigmatiser, caricaturer, ce que vous ne comprenez pas, remettez-vous un peu en question : comprendre, c'est un sacré boulot, et pour ça faut revisiter un peu la définition du mot "effort". Ce qui pour vous est un effort, pour elle représente peut-être le point de départ de la vie. Il n'a jamais été dit que la relation serait une chose facile, et une mère aigrie et reprocharde n'est qu'une mère aigrie et reprocharde, pas une "manipulatrice dangereuse pour les générations à venir".

Dites-vous donc, pour essayer, que si votre mère s'aigrit, c'est qu'elle a de l'amour qu'elle ne voit pas en retour, et qu'elle met du coeur dans les choses. Vous n'en savez rien, si votre mère est capable de garder un môme ou non. Si, vous savez UNE chose : elle vous a élevés ! Et ça, vous avez l'air de l'oublier, ici...
Non que vous deviez lui en être redevable (encore que...), mais simplement en être conscient, que votre mère a été mère avant vous, qu'elle vous a fait grandir, et vous, vous êtes la preuve vivante qu'on survit à une mère écrasante et aigrie.

Et ce commentaire est la preuve qu'après avoir fait un malaise d'une telle éducation, on peut aussi la dépasser (et déjà en améliorant ses lectures, bon dieu !!!)...

D'aventure, évitez les assertions bien péremptoires du type "ta mère est comme ça, blam." - ou alors évitez de dire des bêtises. Déjà quand un "spécialiste" s'avance, il le fait tout doucement ou sinon il fait preuve d'un manque de professionnalisme flagrant...