Terrible déchirure après le départ de l´être aimé...

Spyre,

Bonjour.
Merci pour ton témoignage riche et saisissant.
Merci aussi pour ton attention.

J´ai 39 ans (dc nous sommes à peu près du même âge), et n´ai jamais eu l´occasion de vivre une si longue histoire commune avec une personne.

Cependant je peux très bien ressentir à quel point ta vie s´est retrouvée vidée d´un de ses proncipaux fondements après le départ de l´être aimé. 22 ans!!! C´est l´équivalent d´un quart de vie, et ce dans sa tranche la plus exhaltante!
Avez-vous des enfants?

Cela dit je pense qu´étant un homme de 40 ans, tu dois pouvoir rebâtir le reste de ta jeunesse sur de nouvelles bases, profitant de cette longue expérience de relation humaine à deux que tu as derrière toi. Si je pouvais me permettre, je ne sais pas si c´est une bonne idée, mais après la première phase de ton travail de deuil qui désormais s´impose, essaye de faire des expériences multiples en rencontrant bp de femmes différentes, et ce afin d´essayer d´élargir ton horizon féminin. Ce n´est qu´après ce tour d´horizon que tu pourras chercher à concentrer à nouveau ton énergie d´Amour sur un être qui saura l´apprécier.

Pour ma part, ma maladie d´Amour n´est le fruit que d´une relation d´un an et demi, pas plus. Mais quel "un an et demi"!!! La personne que j´ai aimée (et que j´aime probablement tjrs de manière refoulée) a su provoquer en moi de tels chambardements sentimentaux que son départ il y a 3 mois et demi m´a jeté dans un désarroi tel que j´en suis encore tout affecté, conditionné. Il n´y a pas 1 heure de mon existence (je dis bien 1 heure!) où à un instant, à un moment, qq chose ne me fasse pas repenser à elle. La différence avec le début de la déchirure est que je souffre moins de son absence, mais elle est toujours aussi présente ds mon âme. Et c´est ce qui est terrible!

Quant à savoir si la colère et la haine sont un bon remède, je pense que devant le sentiment d´injustuce que crée le fait d´avoir été abandonné il y tjrs de la colère et de la haine qui naissent, mais le mieux est de s´orienter sur un chemin où par respect pour l´amour que toi-même concu pour elle, tu t´orientes vers un sentiment pacifique de paix avec elle, et dc de paix avec toi-même. La Haine, ok, c´est humain et parfois salvateur, mais à condition qu´elle finissent par laisser la place à la Paix.

Christobald.

bonjour,
c’est incroyable comme je me retrouve dans ton récit , on dirai que tu exprime mon ressentir actuel et ma propre histoire. Je ne donnerais pas mon avis, mais parlerais juste de moi, ferais part des questions que je me pose, car vivant la même chose je suis trop dans un flou émotionnel pour faire autre chose.
J’ai juste 40 ans et après 22 ans de vie commune mon épouse viens de décider que tout était fini entre nous, depuis 3 mois je suis éloigner d’elle et je passe par des moments d’extrême déprime, de colère et de haine aussi, des envies de suc ide, des cauchemars, une incapacité a prendre une décision, une perte de poids fulgurante ………
Une chose m’a interpellé c’est lorsque tu dit que ton amour l’a étouffer, cela doit être un problème de génération car se sont exactement ses propres mots car elle se considère « comme un oiseau en cage ». je doit reconnaître, après lecture de ce fil, que mon coté romantique omniprésent a compté pour beaucoup dans la destruction de mon couple. Mon éternelle envie d’être a ses cotés, de toujours lui demander ce qui pourrait lui faire plaisir de ne rien entreprendre sans la consulter, de toujours faire attention a ses désirs, on fais peser sur elle la responsabilité de toute décision .Je crois en réalité que je n’est pas assumer la position de « male » car si je me réfère au règne animal le plus proche de nous : qui « possède » les femelles ? le male dominant du groupe . la lassitude tue l’amour non ? ne l’aurais-je pas lassé en n’assument pas mon rôle ? ou la !, bien que le temps passe, je suis toujours a la recherche du « mais qu’est ce que j’ai bien pus faire de mal »

Parfois on répond à l'image qu'elles se font d'un homme et elles nous trouvent "beau" car on symbolise bien cet homme... ……………… le problème est peut être que le fait de trop vouloir l'aimer, t'as rendu trop présent dans sa tête et elle avait peut être l'impression de ne plus être elle même………………………………….Par la suite, tombent les reproches dont on n'avait jamais eu de soupçons. Il aurait fallu pouvoir les deviner... c'est ce qui m'irrite le plus souvent dans les relations. Le manque de communication. Les femmes sont parait-il plus communicative, mais avec les hommes pas forcément de la bonne manière car elles nous reprochent souvent de ne pas les écouter…………

Comme c’est vrai, mais pour moi comme pour beaucoup, se pose une question : comment arriver a continuer a vivre ? car le vide que laisse une séparation est tellement profond et génère une telle douleur que fait même de respirer en deviens douloureux. Lorsque l’on n’a vécu que pour un autre être aduler presque, que l’autre a occuper toutes ses pensées a tout instant, par quoi doit ton la remplacer. Pour moi, il ne reste que les souvenirs et les moments perdus, les mauvais prennent le dessus sur les bons, la haine prend le pas sur l’amour, non par choix, mais par un grand effort de volonté, je m’en sert comme d’un carburant mais après ? que vas t’il rester de moi ? un homme aigri incapable d’aimer ? se n’est pas mon désir ……
Mon désir serai d’être prêt d’elle a l’entendre me dire ……….. je t’aime

Chère Bloodymary,

Merci pour ta réaction d´une qualité exceptionnelle!

Je suis absolument d´accord avec toi, lorsque tu dis que tu n´es "pas persuadé que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort".
En effet, par comparaison, je considérerais les Maladies d´Amour comme l´une de ces affections physiques qui te pompent une énergie de vie gigantesque et qui, lorsqu´elles guérissent, ne contribuent pas toujours à te rendre plus forte. Je citerais par exemple la Malaria, une maladie mortelle, qui, si l´on en sort vivant, affaiblit le corps à jamais.

Mais les Maladies d´Amour sont toutefois variables. Il existe celles qui donnent une forte fièvre assez passagère, que l´on finit par oublier et qui ne t´affecte pas en profondeur. Il y a aussi celles, beaucoup plus rares, qui te touchent profondément en te mettant dans un état de maladie chronique dans lequel ressurgissent, comme tu le soulignes si bien, des blessures récentes et anciennes refoulées mais qui n´ont jamais véritablement été traitées et encore moins guéries.

En tout cas, c´est un processus psychique complexe qui, malgré la douleur qu´il engendre et les traces indélébiles qu´il laisse, a au moins le mérite de donner l´occasion à celui qui est touché d´explorer les recoins et les méandres les plus cachés de sa propre personnalité.

Encore merci pour ton apport.

Bonne journée,
Christobald.

merci de cet éclairage , j'en arrive à la même conclusion que toi , on ressort toujours changé par une expérience douleureuse, comme conditionné par la peur de revivre une douleur similaire et pour ma part je ne suis pas persuadé que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort... Fort heureusement,même si les histoires d'amour malheureuses font parti d'un cheminement incontournable dans une vie, cela aide aussi à savoir ce que l'on veut vivre et ce que l'on refuse....Ca, maintenant, c'est acquis pour moi . Ce serait à mon avis le point positif et constructif, et l'énergie que l'on met à comprendre pourquoi on souffre tant peut être, dans certains cas, une manifestation de l'estime que l'on peut avoir de soi, et le refus de la douleur un sursaut d'instinct de survie...
le chemin est long c'est sûr et une douleur récente peut en réveiller d'autres plus anciennes , de l'enfance pour certains et certaines mais bon je ne crois pas non plus à une libération totale, à moins d'être frappée d'amnésie, de cette douleur là , je suis peut être maso mais je me dis quelquefois que c'est tout ce qui me reste de cette histoire...
biz à tous et merci de me lire

Bloodymary,

Bonjour.

Merci pour ta réaction illustrée de ton poignant témoignage.

Je sens dans la description de ton cas comme une douleur profonde qui n´a jamais véritablement trouvé le chemin de sa libération complète.

Aussi aimerais-je pouvoir t´apporter qq chose dans la voie de la guérison.

Il est vrai que le travail de deuil peut être un processus long et tortueux, avec des moments où l´on se croit libéré, allégé, mais qui peuvent être suivis de moments de rechutes où toute la peine engendrée par la blessure de la séparation ressurgit, toujours vivace et mortifiante.

Je suis précisément dans ce cas.

Je sais parfaitement que ma relation avec mon ex-amie n´aurait jamais pu se concrétiser par des engagements à long terme, du fait de nos trop fortes différences de caractère, de points de vue et de concepts de vie. Mais j´ai en même temps beaucoup de mal à accepter que les moments merveilleux (et uniques) que nous avons passés ensemble fassent désormais partie d´un passé définitivement révolu. C´est ce côté définitif, dénué d´espoir qui m´est le plus accablant. Car j´ai longtemps cru que l´amour serait plus fort que les différences, plus fort que les blessures que nous nous sommes infligées. J´ai le sentiment d´avoir (injustement) été délaissé, sans pouvoir recourir à aucune passerelle de secours qui me permette de sauver cette relation, une relation qui avait un caractère sacré pour moi, malgré nos flagrantes différences.

Le départ de mon ex-amie a créé dans mon âme un immense vide que j´ai du mal à gérer.

Pourtant je ne la vois plus, je ne vis pas dans la même ville qu´elle, j´ai éloigné de mon environnement tous les objets qui font référence à elle.

Mais son souvenir continue à vivre en moi et les émotions qu´ELLE SEULE a su provoquer chez moi se retouvent comme orphelines, abandonnées par leur génitrice.

Tel un Chemin de Croix, le travail de deuil sera long, très long...
Une chose est sûre, si j´y parviens, j´en sortirai modifié en profondeur.

Je pense que ma philosopie de vie s´en trouvera profondément modifiée.

Christobald.

salut cristobal!
j'ai mis un peu de temps pour revenir sur le forum car les choses étaient un peu compliquées pour moi et mon compagon ces deniers temps.... et c'est là que c'est peut être interessant car je l'ai rencontré après le fin d'un relation qui a duré 10 ans ....Dans mon cas, cela faisait un an et demi que cette histoire était terminée et donc je repartais gaiement vers d'autres expériences... mais tout ne se règle pas aussi facilement même si l'on a fait le deuil d'une relation...J'en ai gardé une grande fragilité émotionnelle et un manque total de confiance en moi, j'ai toujours beaucoup de difficulté à croire que l'on ne va pas me quitter pour une autre (pour la petite histoire mon ex mari m' a trompé avec une amie commune). Et même si affectivement j'étais disponible pour une autre relation et même si mon compagnon actuel et papa de ma fille étions très amoureux les "dégats" causés par ma première histoire d'amour ont modifiés considérablement ma sensibilité et ont laissés des blessures qui font qu"aujourd'hui encore les choses ne sont pas simples...
Tu as raisons seul le temps et un travail de remise en question peut te permettre de te reconstruire affectivement .moi, j'ai sous estimé les petiites craintes que j'avais car j'étais dans l'euphorie d'une nouvelle histoire, puis notre fille est arrivée et là c'était comme vivre dans une bulle et puis aujourd'hui je dois refaire le point sur cette fragilité qui me gache la vie et celle de mon amoureux et c'est pas facile quand on a trop longtemps mis ses peurs de coté...Je te souhaite du courage pour cette période de ta vie qui n'est peut être pas la plus exaltante mais ce serait dommage de faire l'économie de ce travail sur toi A bientôt..