Un seul médicament semble prévenir certaines complications et réduire la mortalité chez les personnes atteintes du diabète de type 2, estime la revue Prescrire dans son numéro de décembre.
"On ne connaît pas de médicament qui guérisse le diabète
", rappelait la revue en juillet dernier. "La prise en charge du diabète de type 2
", réitère-t-elle ce mois-ci, "vise à éviter ou à retarder la survenue de complications graves, parfois mortelles. Elle repose d'abord sur des mesures diététiques et de l'exercice physique.
"
"Lorsque ceci s'avère insuffisant, en 2014, aucune étude n'a apporté la preuve qu'un médicament hypoglycémiant autre que la metformine, pour laquelle les preuves sont peu solides, réduise la mortalité totale ou la mortalité liée au diabète
", indique la revue. Des noms commerciaux pour la metformine sont Diabamyl, Glucophage, Stagid….
En dehors de la metformine, le glibenclamide (seul : Daonil, en combinaison avec la metformine : Glucovance) (1) "est le seul médicament hypoglycémiant pour lequel des données comparatives paraissent en faveur d'une efficacité vis-à-vis de complications cliniques du diabète de type 2, mais avec un faible niveau de preuves
".
"Les insulines ont un fort effet hypoglycémiant dépendant de la dose
". Mais "elles exposent à des hypoglycémies, des prises de poids, et peut-être à un risque de cancers. La plupart des médicaments plus récents ont une balance bénéfices-risques défavorable.
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"Quand la metformine ne suffit pas pour atteindre une hémoglobine glyquée (HbA1c) aux alentours de 7 %, il est parfois préférable de renoncer à un contrôle strict de la glycémie, en particulier quand l'espérance de vie est courte
", estime la revue.
"Les autres options à envisager au cas par cas sont (voir plus bas pour les noms commerciaux) : soit le glimépiride, le gliclazide ou le glipizide à libération non modifiée , dont il n'est pas prouvé que les balances bénéfices-risques soient meilleures que celle du glibenclamide; le recours à l'insuline seule ou associée à la metformine ; voire l'ajout d'exénatide ou de liraglutide à la metformine, la balance bénéfices-risques étant incertaine à long terme.
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Éviter les antidiabétiques de la classe des gliptines, conseille Prescrire
(1) De la classe des sulfamides hypoglycémiants (aussi appelés sulfonylurées).
(2) glibenclamide : Daonil, en combinaison avec la metformine : Glucovance
glimépiride : Amarel, Glimépiride
gliclazide : Diamicron, Glydium
glipizide : Glibenese, Minidiab, Ozidia
Ces médicaments sont aussi des sulfamides hypoglycémiants.
exénatide : Byetta
liraglutide : Victoza
Ces médicaments appartiennent à la classe des agonistes des récepteurs GLP-1.