Dans le cadre d'une enquête préliminaire faisant suite au suicide d'une adepte, la police a perquisitionné jeudi passé deux centres de l'Église de scientologie à Paris.
Les enquêteurs de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) recherchaient des documents concernant cette ancienne adepte, Mme Gloria Lopez, qui s'est suicidée en se jetant sous un train en 2006. Ses enfants, qui ont porté l'affaire en justice en octobre 2008, estiment que les dettes qu'elle avait contractées dans le cadre de son engagement au sein de la Scientologie sont directement à l'origine de son geste.
Pour atteindre l'état de «clerc», s'élever dans l'organigramme scientologue, on lui demandait des « sommes astronomiques», qui ne «correspondaient pas du tout à sa situation financière», précise l'avocat. Membre de la scientologie depuis une dizaine d'années, elle s'était endettée auprès de banques et avait dilapidé un héritage pour acheter des cours à l'avance et grimper dans la hiérarchie, avait rapporté en octobre 2008 son ex-mari, Pascal Le Berre.
Les perquisitions n'ont pas été fructueuses. Dans les locaux du Celebrity Center (XVIIe arrondissement), un responsable leur a refusé l'accès, ce qui est permis par la loi lorsque les policiers agissent dans le cadre d'une enquête préliminaire. Au siège de l'organisation, situé dans le XII arrondissement, les enquêteurs ont pu mener leurs recherches à bien, mais ils n'y ont rien trouvé.
Me Bosselut souhaite que le parquet de Nanterre ouvre une information judiciaire.
Ces perquisitions ont eu lieu au lendemain de la fin du procès pour escroquerie en bande organisée qui s'est déroulé au tribunal de Paris et où le parquet a requis la dissolution des deux principales structures françaises de la Scientologie.
Photo: Palais de justice de Nanterre
Psychomédia avec sources:
Le Figaro
L'Express
