Deux responsables de l'Eglise de scientologie à Nice ont été entendus jeudi par la police après le suicide d'une étudiante norvégienne, fille d'un parlementaire socialiste connu. Kaja Gunnar Ballo, 20 ans, s'est jetée du troisième étage de la résidence étudiante où elle habitait le 28 mars.
Dans sa chambre se trouvait, à côté d'une lettre d'adieu à ses parents, un test de personnalité utilisé par l'Eglise de scientologie, selon son père Olav Gunnar Ballo.
Le père a affirmé au quotidien Nice Matin que le test avait eu un impact "dévastateur" sur le moral de sa fille. "Kaja avait certes eu des petits problèmes d'ordre psychologique à l'adolescence mais elle n'était pas suicidaire et était heureuse de vivre", a-t-il dit.
L'une des deux femmes entendues par la police est celle qui a fait passer le test à la jeune femme.
Agnès Bron a indiqué que le test que la jeune femme a passé (le Oxford Capacity Analysis) n'avait pas été créé par l'Eglise de Scientologie mais par un institut américain, dans les années quarante, dans le cadre d'analyses maritales et pré-maritales. Il est composé de quatre séries de cinquante questions permettant de mieux connaître les traits de caractère d'une personne.
Le test, rapporte le Nice-Matin, donnait à la jeune femme entre -100 et zéro d'évaluation sur sa sociabilité, son humeur et son dynamisme. Il la présentait aussi comme une jeune fille au QI très limité, un portrait que réfute ses proches.
La jeune femme est passée brièvement à l'Eglise de Scientologie dont les locaux sont situés près de sa résidence étudiante, indiquant, lors d'un entretien avec une scientologue, qu'elle était anorexique et sous antidépresseurs, affirme Agnès Bron.
Une enquête judiciaire a été ouverte. L'affaire fait beaucoup de bruit en Norvège. Plusieurs journalistes norvégiens sont arrivés à Nice pour enquêter sur cette affaire.
PsychoMédia avec sources:
TF1
Le Figaro
Europe 1