Il est trop tôt pour financer des essais cliniques d'une procédure expérimentale controversée de déblocage veineux pour les personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP), selon les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), un organisme du gouvernement chargé d'investir dans la recherche en santé.
Le 26 août, l'organisme, en collaboration avec la Société canadienne de la sclérose en plaques, a convoqué une rencontre réunissant des spécialistes nord-américains de la sclérose en plaques pour établir les priorités de recherche que doit adopter le Canada dans ce domaine. Les experts ont été unanimes pour dire qu'il est prématuré d'appuyer des essais cliniques pan-canadiens.
Le traitement par angioplastie est un traitement controversé proposé par le médecin italien Paolo Zamboni qui a publié les résultats d'une étude qui appuie l'idée que la maladie serait causée par des blocages veineux qui conduisent à une accumulation de fer plutôt qu'être une maladie auto-immune.
Le Dr Beaudet fait les trois recommandations suivantes à la ministre fédérale de la Santé :
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1. Mettre sur pied un groupe de travail formé d'experts scientifiques réunissant des chercheurs principaux des 7 études financée par les sociétés de la sclérose en plaques canadienne et américaine pour vérifier le lien entre l'insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique (IVCC) et la maladie (4 au Canada et 3 aux États-Unis, investissement de $2,4 millions), des membres des IRSC et des sociétés de la SEP, ainsi qu'un représentant des provinces et territoires, pour surveiller et communiquer l'information de même que les résultats de ces études et d'autres études connexes réalisées ailleurs dans le monde.
2. À partir des résultats de ces études, le groupe de travail sera en mesure de tirer des conclusions concernant : 1) la présence (ou l'absence) d'un lien entre un mauvais drainage veineux du cerveau et la maladie; 2) une norme commune pour diagnostiquer cette affection de manière fiable à l'aide de l'imagerie ou d'autres techniques.
3. Selon ces conclusions, le groupe de travail formulera des recommandations sur la nécessité de mener des études plus poussées, y compris, le cas échéant, de réaliser un essai clinique interventionnel à l'échelle pancanadienne.
À la fin de juillet, la Saskatchewan avait pris les devants en annonçant qu'elle allait financer des essais cliniques de la procédure. Et, la ministre provinciale de la Santé du Manitoba, Theresa Oswald, a proposé à ses homologues des autres provinces de coordonner des essais cliniques et demandé que ce sujet soit mis à l'ordre du jour de la réunion annuelle des ministres provinciaux de la santé qui se tiendra en septembre.
Psychomédia avec sources:
Instituts de recherche en santé du Canada(communiqué), Globe and Mail,
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