Chez les personnes ayant une préférence pour les aliments sucrés, il y a plus de dépression, de diabète et de maladies cardiovasculaires, montre une grande étude publiée en octobre 2024 dans le Journal of Translational Medicine.
Les préférences alimentaires constituent le principal facteur influençant les choix alimentaires, soulignent les auteurs.
Nophar Geifman de l’Université de Surrey (Royaume-Uni) et ses collègues ont analysé des informations sur les préférences alimentaires de 180 000 personnes âgées de 40 à 69 ans qui participaient à la UK Biobank et avaient rempli un questionnaire comprenant 150 items alimentaires reflétant à la fois les préférences sensorielles (amer, sucré, etc.) et les préférences alimentaires (fruits, légumes, viande, etc.). Ils avaient également fourni des échantillons de sang.
L'intelligence artificielle a permis d'identifier trois profils de préférences :
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Les personnes soucieuses de leur santé qui privilégient les fruits et légumes aux aliments d’origine animale et sucrés.
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Les personnes omnivores qui aiment la plupart des aliments, y compris les viandes, le poisson et certains légumes, ainsi que les sucreries et les desserts.
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Les personnes qui ont la dent sucrée qui préfèrent les aliments sucrés et les boissons sucrées et sont moins intéressées par les options plus saines comme les fruits et les légumes.
Les analyses sanguines portaient sur 2 923 protéines et 168 métabolites. Les protéines, présentes dans toutes les cellules, jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les infections, les contractions musculaires et la cognition. Les métabolites sont de petites molécules produites lors de la digestion et d’autres processus chimiques dans le corps. En comparant ces protéines et métabolites sanguins, les chercheurs ont pu obtenir une image plus claire des différences biologiques entre les groupes.
Le groupe préférant les aliments sucrés était 31 % plus susceptible de souffrir de dépression. (Comment le sucre peut influencer l'humeur et la dépression)
Il présentait aussi des taux plus élevés de diabète, ainsi que de maladies cardiaques vasculaires.
Il est intéressant de noter, souligne Geifman, qu’en utilisant des méthodes d’intelligence artificielle, des groupes ont pu être définis selon les préférences alimentaires, et que ces groupes sont significatifs dans la mesure où ils sont liés à des résultats de santé ainsi qu’à des marqueurs biologiques. Ces corrélations confirment également que les préférences sont un facteur important dans les choix alimentaires.
Dans le groupe préférant les aliments sucrés, les taux de protéine C réactive étaient plus élevés, ce qui est un marqueur d'inflammation. (Pourquoi et comment adopter une alimentation anti-inflammatoire)
Les taux de glucose étaient également plus élevés et les profils lipidiques étaient moins sains, ce qui constitue des signes avant-coureurs de diabète et de maladie cardiaque.
À l’inverse, le groupe plus soucieux de sa santé, qui avait également un apport alimentaire plus élevé en fibres, présentait moins de risque d’insuffisance cardiaque, de maladies rénales chroniques et d’accident vasculaire cérébral, tandis que le groupe omnivore présentait des risques modérés pour la santé.
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Psychomédia avec sources : University of Surrey, Journal of Translational Medicine, UK Biobank.
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