Le Nobel de médecine 2023 récompense des travaux pionniers menant aux vaccins à ARN

Le prix Nobel de médecine 2023 a été décerné à la Hongroise Katalin Kariko et l’Américain Drew Weissman pour leur contribution déterminante à la mise au point du vaccin à ARN messager contre la COVID-19.

Grâce à leurs « découvertes révolutionnaires », « qui ont fondamentalement changé notre compréhension de la manière dont l'ARNm interagit avec notre système immunitaire, les lauréats ont contribué au taux sans précédent de développement de vaccins pendant l'une des plus grandes menaces pour la santé humaine de l'époque moderne ».

Pour Katalin Karikó, « cette distinction consacre de longues années de recherche passées dans l’ombre, sans reconnaissance de ses pairs », rapporte l'AFP. La chercheuse a employé une bonne partie de son temps dans les années 1990 à postuler pour des financements difficiles à obtenir pour ses travaux en recherche fondamentale.

Les molécules d'ARN messager dans les cellules vivantes remplissent une fonction de support intermédiaire de l'information contenue dans l'ADN (gènes). Elles sont formées par la transcription de gènes de l'ADN dont elles sont une copie. (Voyez dans cet article, une vidéo réalisée par l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale - Inserm, « Le génome, comment ça marche ? »)

Le communiqué de l'Institut Karolinska (Stockholm, Suède), qui décerne le prix, détaille en quoi les vaccins à ARN messager représentent une révolution dans le domaine de la vaccination : The Nobel Prize in Physiology or Medicine 2023 to Katalin Karikó and Drew Weissman (en anglais).

Le Nobel de médecine est décerné depuis 1901. Il s’accompagne d’une récompense d'environ 920 000 euros.

Nobel de médecine 2022 récompensait des travaux identifiant le « propre de l'humain ».

Celui de 2021 a été décerné pour des découvertes sur la façon dont le système nerveux transmet des signaux sensoriels. Ces travaux permettent notamment de mieux comprendre les mécanismes de la douleur.