Neuf femmes sont décédées aux États-Unis d'une forme rare de cancer lié à des implants mammaires, rapporte la Food and Drug Administration (FDA), l'Agence américaine des médicaments, dans un communiqué le 22 mars.
En 2011, après quelques signalements, la FDA avait identifié une association possible entre les implants mammaires et le développement d'un lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC), un type rare de lymphome non hodgkinien.
Au 1er février 2017, l'agence avait reçu 359 rapports de lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires (LAGC-AIM) dont neuf décès.
La plus grande partie des cas a été constatée avec des implants à surface rugueuse (203 comparativement à 28 pour les implants à surface lisse), rapporte la FDA. Un plus grand nombre est aussi constaté avec les implants de silicone (186) comparativement aux implants de solution saline (126).
« Toutes les informations à ce jour suggèrent que les femmes ayant des implants mammaires ont un risque très faible mais accru de développer un LAGC comparativement à celles qui n'ont pas d'implants mammaires
», indique l'agence.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu le LAGC-AIM comme un lymphome rare des lymphocytes T (ou cellules T) qui peut se développer en lien avec les implants mammaires.
En juillet 2016, l'Agence française du médicament (ANSM) rapportait que 29 cas avaient été diagnostiqués et que le risque semblait plus important avec les implants texturés de la marque Allergan. En 2015, il était estimé que 400 000 Françaises portaient des implants mammaires, dont 83 % pour des motifs esthétiques et 17 % suite à une chirurgie de reconstruction.
Présence de cellules LAGC à proximité immédiate d'un implant mammaire. Source : FDA.
Psychomédia avec sources : FDA (2017), FDA (2011).
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