Le laboratoire français Sanofi et la division Life Sciences de Google, maintenant d'Alphabet, ont conclut une entente de collaboration « pour améliorer la prise en charge et les résultats cliniques des personnes atteintes de diabète de types 1 et 2 », indique Sanofi dans un communiqué.
La collaboration vise à utiliser les « technologies d'analyse de données, d'électronique miniaturisée et de puces de faible puissance » pour « suivre en continu et en temps réel » l'état de santé des patients.
Aujourd’hui, un patient sur deux laisse tomber son traitement la première année, « et parmi ceux qui poursuivent, la moitié n’atteint pas des objectifs satisfaisants », a indiqué Pascale Witz, chef de division chez Sanofi, au Monde.
Sanofi a déjà notamment conçu un lecteur de glycémie connectable à un iPhone d’Apple et différentes applications pour smartphone, comme le Glucocompteur. « Mais les technologies avancent très vite, et nous ne sommes pas les mieux placés pour les développer », explique-t-elle.
De son côté, Google a créé, il y a deux ans, sa division Life Sciences qui a déjà annoncé des programmes de recherche dans le domaine de la génétique, du nanodiagnostic ou des maladies neurodégénératives, recense Le Monde. Elle a déjà notamment développé une lentille de contact qui mesure la glycémie des diabétiques. Un accord de collaboration a été signé en 2014 avec le laboratoire suisse Novartis pour ce projet.
Calico, un laboratoire de Google créé en parallèle à Life Sciences, a conclu, en 2014, un accord avec la biotech américaine AbbVie pour mener des recherches sur les maladies neurodégénératives. En janvier 2015, Life Sciences et le laboratoire américain Biogen se sont alliés pour étudier les facteurs qui déterminent la progression de la sclérose en plaques. Au programme, là encore : des capteurs et l'analyse de données.
Pour Denise Silber, présidente de Basil Stratégie, spécialiste de la médecine numérique interviewée par Challenge, les laboratoires pourront, avec les outils numériques, démontrer le taux de succès d’un médicament et vérifier s'il a bien été pris. Les laboratoires disposeront ainsi de nouveaux arguments pour fixer le prix d’un médicament. Il faut, dit-elle, « préparer les populations à un changement d’attitude vis-à-vis de la santé : qu’est-ce que les autorités peuvent demander en échange d’un système de santé en apparence gratuit ? (...) La contrepartie pourrait passer par l’obligation de porter des capteurs qui enverront des données au médecin en temps réel. »
Psychomédia avec sources : Sanofi, Le Monde, Challenge.
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