Voici 6 points à vérifier afin de s'assurer de bien comprendre les actualités dans le domaine de la santé.
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Ne pas se contenter du titre
Tout d'abord, si une nouvelle semble intéressante et peut même influencer les comportements, il importe de ne pas se limiter au titre qui, souvent, est exagéré et ne représente pas bien la nouvelle. Ensuite, les questions suivantes, synthétisées sur le site d'information du ministère de la santé britannique NHS Choice, constituent un bon guide pour évaluer la nouvelle.
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Est-ce qu'une étude appuie les affirmations de l'article?
L'article indique-t-il quelle étude appuie ses affirmations? Cette étude a-t-elle été publiée dans une revue scientifique avec comité de lecture? Si non, son contenu doit être considéré avec beaucoup de prudence. Notamment, les études présentées dans des conférences sans avoir été publiées doivent être considérées comme préliminaires.
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L'étude a-t-elle été menée avec des humains?
Très souvent, les remèdes miracles des titres n'ont été testés qu'avec des cellules en laboratoire ou sur des animaux. Ces études constituent des étapes cruciales mais de nombreux médicaments qui présentent des résultats prometteurs dans les cellules en laboratoire ne fonctionnent pas chez les animaux, et de nombreux médicaments qui présentent des résultats prometteurs chez les animaux ne fonctionnent pas chez les humains.
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Combien de personnes sont incluses dans l'étude?
Plus une étude inclut de personnes, plus les résultats sont fiables. Les petites études manquent de pouvoir statistique et leurs résultats sont plus susceptibles d'être dus au hasard. (Si vous lancez une pièce de monnaie dans les airs, les probabilités qu'elle tombe sur pile ou face sont égales. Si vous ne la lancez que 4 fois, les probabilités que votre résultat reflète cette réalité sont relativement faibles alors qu'il s'en rapprochera davantage si vous la lancez 200 fois.)
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L'étude comporte-t-elle un groupe de comparaison?
Pour vérifier si une exposition ou un traitement a un effet, il doit y avoir un groupe de comparaison qui ne subit pas l'exposition ou qui prend un autre traitement ou encore un placebo. Si l'étude ne comporte pas de groupe de comparaison, elle ne peut établir de lien de cause à effet.
Une autre condition pour établir un lien de cause à effet est que les participants des deux groupes aient des caractéristiques similaires. Pour cela, l'étude doit être randomisée, c'est-à-dire que les participants doivent être assignés au hasard à un groupe recevant le traitement évalué, un autre traitement ou un placebo sans qu'ils sachent quel traitement ils reçoivent. Il est souvent nécessaire également, que l'étude soit randomisée en double aveugle, c'est-à-dire que ni les participants ni les évaluateurs ne savent qui a reçu quel traitement.
Les études observationnelles ou épidémiologiques dans lesquelles le lien (corrélation) entre une exposition dans la population (ex. un aliment) et une variable de santé est étudié ne montrent pas que qu'un lien observé est de cause à effet. Des résultats positifs peuvent justifier que des études randomisées soient menées.
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L'étude évalue-t-elle l'affirmation du titre ?
Les titres contiennent souvent des extrapolations par rapport au contenu de la recherche. Un titre, par exemple, pourra affirmer que la consommation de tomates est liée à une diminution du risque de crise cardiaque alors que l'étude montre un lien entre cette consommation et une réduction de l'hypertension.
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Qui a payé pour cette étude et qui l'a réalisée?
Il est toujours utile de vérifier qui a financé une étude et qui l'a réalisée afin de détecter les possibles conflits d'intérêts.
Psychomédia avec source: NHS Choices
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