La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) dénonce de graves lacunes dans la gestion des CHSLD (Centres d'hébergement de soins de longue durée) au Québec.
La gravité de la situation, estime la FIQ, s'explique en grande partie par une mauvaise gestion de l'employeur qui, par contrainte budgétaire, sabre dans les ressources humaines et matérielles.
Les directions locales des CHSLD font appel aux agences privées de placement et multiplient les temps partiels, faisant en sorte que le personnel connaît un fort taux de roulement, critique Mme Régine Laurent, présidente de la FIQ.
Seulement 36 % des infirmières auxiliaires des CHSLD ont un poste à temps plein. Et, 230 millions $ sont consacrés aux agences de placement, dont 75 % pour le personnel des CHSLD, indique Mme Laurent. Avec cette somme, beaucoup pourrait être fait, soutient-elle. C'est en améliorant les conditions de travail que les directions réussiront à embaucher davantage de personnel et à stabiliser les équipes, estime-t-elle.
Les infirmières auxiliaire ont à s'occuper en moyenne de 24 résidents par jour. Ce nombre peut aller jusqu'à 40. Le faible taux d'infirmières par rapport aux infirmières auxiliaires dans les CHSLD est aussi un problème soulevé par la FIQ.
Actuellement, aucune volonté d'améliorer la situation ne semble émaner du ministre Bolduc, estime la FIQ.
Ce dernier et la ministre déléguée aux Services sociaux, Dominique Vien, feront le point sur la situation lundi.
Psychomédia avec source: FIQ, Radio-Canada. Tous droits réservés.