Choisir avec soin, la version francophone de la campagne nationale Choosing Wisely Canada, présente une liste de « treize examens et traitements sur lesquels les médecins et les patients devraient s’interroger
».
La campagne « fait partie d’un mouvement mondial qui a pris naissance aux États-Unis en 2012 et qui est maintenant présent dans 20 pays sur cinq continents
».
Elle collabore avec des sociétés professionnelles afin de créer des listes d’« examens et traitements sur lesquels les professionnels de la santé et les patients devraient s’interroger ».
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Ces listes de recommandations traitent de tests et de traitements couramment utilisés dans chaque spécialité, mais qui ne sont pas appuyés par des preuves de leur nécessité et qui pourraient exposer les patients à des risques de préjudice.»
Dans le domaine de la psychiatrie, une liste de 13 examens et traitements, mise à jour en juin 2017, a été élaborée en collaboration avec l’Association des psychiatres du Canada, l'Académie canadienne de psychiatrie gériatrique et l'Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent.
Pour chaque item de cette liste, Choisir avec soin présente l'argumentaire et des références.
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N’utilisez pas d’antipsychotiques atypiques comme intervention de première intention pour traiter l’insomnie chez les enfants et les adolescents.
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N’utilisez pas d’(antidépresseurs) inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) comme intervention de première intention pour traiter la dépression légère à modérée chez les adolescents.
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N’utilisez pas de psychostimulants comme intervention de première intention pour traiter le TDAH chez les enfants d’âge préscolaire.
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Ne prescrivez pas d’emblée des antipsychotiques pour traiter l’insomnie primaire, peu importe l’âge du patient.
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Ne demandez pas systématiquement d’analyse toxicologique qualitative (dépistage urinaire de drogues) pour les patients psychiatriques qui se présentent à l’urgence.
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Ne prescrivez pas d’emblée des antidépresseurs comme intervention de première intention pour traiter les symptômes dépressifs légers ou sous-syndromiques chez les adultes.
(Les antidépresseurs ont un meilleur taux de réponse dans les cas de dépression modérée ou grave.)
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Ne demandez pas d’emblée de neuro-imagerie cérébrale (tomodensitométrie ou examen d’IRM) pour un premier épisode psychotique en l’absence de signes ou de symptômes pouvant évoquer une pathologie intracrânienne.
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Ne poursuivez pas d’emblée un traitement de benzodiazépines amorcé lors d’une hospitalisation en soins de courte durée sans avoir effectué un examen rigoureux du cas et dressé un plan de réduction progressive et d’arrêt de la dose, idéalement avant le congé de l’hôpital.
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Ne prescrivez pas d’emblée des antidépresseurs comme intervention de première intention pour traiter la dépression en présence concomitante d’un problème actif de consommation d’alcool sans avoir d’abord envisagé une période de sobriété suivie d’une réévaluation de la persistance des symptômes dépressifs.
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Ne prescrivez pas d’emblée de stratégies de traitement d’antipsychotiques combinés ou à dose élevée aux patients atteints de schizophrénie.
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N’utilisez pas d’antipsychotiques comme intervention de première intention pour traiter les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence.
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N’utilisez pas de benzodiazépines ou d’autres sédatifs-hypnotiques chez les personnes âgées comme intervention de première intention pour traiter l’insomnie.
Explications sur le site de Choisir avec soin : Les treize examens et traitements sur lesquels les médecins et les patients devraient s’interroger.
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30 % de traitements et examens médicaux inutiles dans certains domaines au Canada
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3 questions à poser à son médecin pour obtenir de meilleures informations
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Psychomédia avec source : Choisir avec soin.
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