L'hypertension artérielle sévère, retirée de la liste des affections de longue durée (ALD), ne sera plus remboursée à 100% par la Sécurité sociale. La décision était entrée en vigueur le 27 juin 2011 mais trois associations de patients (l'Alliance du cœur, le Collectif Inter-associatif Sur la Santé et l'Association des accidentés de la vie/FNATH) avaient déposé un recours auprès du Conseil d’Etat, lequel a été rejeté lundi.
Le décret de juin 2011 retirait l'hypertension sévère des ALD au motif qu'elle serait un facteur de risque et non une maladie. L'hypertension sévère est définie comme une pression artérielle supérieure à 16/10 associée à d'autres pathologies telles que le diabète, une arythmie cardiaque ou un infarctus.
L'hypertension artérielle touche 11 millions de Français, dont quelque 4,2 présentent une forme sévère. Pour ces derniers, cela signifie que plus de 30% des frais médicaux (traitements, consultations et hospitalisations) restent à leur charge. La suppression de cette ALD doit permettre une économie de 20 millions d’euros par an pour l’assurance maladie.
Pour la Fédération française de cardiologie, l'hypertension, quand elle est élevée et se complique d'une atteinte à d'autres organes, cesse d'être un facteur de risque et devient une maladie.
De son côté, le Comité français de lutte contre l’hypertension, qui regroupe des spécialistes, espère convaincre le gouvernement de créer une nouvelle affection de longue durée pour l’hypertension résistante. Laquelle est définie comme étant une hypertension élevée malgré le recours à 3 médicaments anti-hypertenseurs.
Psychomédia avec sources: Medscape, Le Nouvel Observateur, Le Figaro. Tous droits réservés.