Le risque de mort subite due à un trouble du rythme cardiaque varie selon le moment de la journée. Des chercheurs américains, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature, ont identifié un mécanisme qui relie l'arythmie cardiaque et l'horloge biologique.
L'arythmie survient le plus fréquemment le matin, dans les premières heures qui suivent le réveil. Il y a aussi un pic, moins important, dans la soirée.
Les chercheurs voulaient identifier quel mécanisme pouvait relier l'arythmie au rythme circadien (ou horloge biologique). Ce rythme d'une durée d'environ 24 heures est lié à l'exposition au soleil (la tombée du jour, notamment, déclenche la production de l'hormone mélatonine qui cesse au lever du jour).
Mukesh Jain, Darwin Jeyaraj et leurs collègues de l'Université Case Western Reserve ont découvert que les niveaux de la protéine Klf15 varient selon le moment de la journée et influencent l'activité électrique du cœur en contrôlant le flux de potassium au niveau de cellules musculaires du cœur, les myocytes.
Des niveaux trop élevés ou trop faibles de la protéine affectent le rythme cardiaque. Cette découverte pourrait mener au développement de médicaments qui régulent et stabilisent les niveaux de la protéine, particulièrement à certains moments de la journée, suggèrent les chercheurs.
Ces derniers comptent maintenant vérifier comment ces résultats se transposent chez l'humain.
Psychomédia avec sources: Medical News Today, Radio-Canada. Tous droits réservés.