Des variations d'un gène lié à l'horloge biologique sont liées à des troubles du sommeil et à un risque accru de diabète de type 2, montre une étude franco-britannique publiée dans la revue Nature Genetics. Cette découverte s'ajoute à plusieurs autres qui suggèrent un lien entre la maladie et le cycle sommeil/éveil, gouverné par l'hormone mélatonine, dite hormone du sommeil.
La mélatonine est produite par l'épiphyse, de la tombée de la nuit au levée du jour. Elle régule plusieurs processus physiologiques liés aux rythmes circadiens tels que la somnolence, la thermorégulation, la pression artérielle et le métabolisme du glucose.
Des études précédentes ont notamment montré un risque accru dediabète chez les personnes travaillant de nuit et celles dormant moins que 6 heures par nuit.
Philippe Froguel et ses collègues de l'Imperial College London et de l'Institut Pasteur (CNRS) ont séquencé le gène MT2 (ou MTNR1B), qui contrôle la synthèse d'un récepteur de la mélatonine, chez 7600 personnes.
Quarante mutations liées au diabète ont été identifiées, dont 4 très rares rendant le récepteur complètement inopérant. Chacune de ces 4 variations était liée à un risque 6 fois plus élevé de la maladie.
Des médicaments déjà sur le marché, tel que l'antidépresseur agomélatine (Valdoxan de Servier), activent ce récepteur indique le chercheur.
L'implication de la mélatonine dans le diabète pourrait aussi contribuer à expliquer le lien entre la maladie et la dépression que plusieurs études ont montré.
Le risque de diabète, soulignent les chercheurs, est aussi déterminé par plusieurs autres gènes.
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