Comme tous les médicaments de la famille des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), l’aspirine et l’ibuprofène ont tendance à faire augmenter la pression artérielle et à diminuer l’efficacité des traitements contre l’hypertension, indiquent les chercheurs. Cette association peut entraîner une augmentation du risque cardiovasculaire ou d’insuffisance rénale potentiellement graves.
Maryse Lapeyre-Mestre et ses collègues de l’Inserm ont analysé les données de pharmacoviligance (notifications d’effets indésirables par les professionnels de santé) française de 2008 à 2010.
Ils ont relevé 11 442 notifications concernant des personnes sous anti-hypertenseur, dont 4,5 % prenaient également des AINS, et ils estiment que 125 effets indésirables notifiés étaient liés à l’association des deux types de médicaments. Il s’agissait à 90 % de cas graves, notamment des insuffisances rénales aiguës ou encore des aggravations d’insuffisance cardiaque ou d’hypertension conduisant à des hospitalisations.
Les classes d’antihypertenseurs concernées étaient les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), les inhibiteurs du récepteur de l’angiotensine 2 (ARA2) et les diurétiques.
Ces données incitent à alerter les personnes traitées par anti-hypertenseur du risque, notamment celles présentant une insuffisance cardiaque ou rénale chronique. Si l'association entre les deux médicaments est nécessaire, "il faut qu’elle soit la plus courte possible, souligne la chercheuse, et en cas de douleurs, il sera peut être envisageable d’utiliser une autre classe d’antalgiques
".
Psychomédia avec source: Inserm
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