La modification de 7 facteurs de risque de la maladie d'Alzheimer, la plupart liés au style de vie, pourrait réduire de la moitié le nombre de personnes qui développent la maladie, selon un modèle mathématique présenté à la Conférence internationale de l'Association Alzheimer (AAIC) en 2011. Cette étude a aussi été publiée dans la revue Lancet Neurology.
Selon Deborah Barnes de l'Université de Californie à San Francisco et ses collègues, une réduction de 25 % de ces facteurs pourrait prévenir plus de 3 millions de cas dans le monde. Une réduction de 10 % en préviendrait un million.
Les proportions des cas attribuables à chaque facteur seraient les suivantes, en ordre d'importance :
- un faible niveau d'instruction (19 %), car l'activité intellectuelle semble exercer un effet protecteur ;
- le tabagisme (14 %) ;
- l'inactivité physique (13 %) ;
- la dépression (11 %) (cependant certains antidépresseurs pourraient diminuer les capacités mentales, mentionnent les chercheurs) ;
- l'hypertension (5 %) (l'hypertension au milieu de la vie serait plus dommageable que celle plus tardive) ;
- l'obésité (2 %) ;
- le diabète (2 %).
Il y a sans doute d'autres facteurs de risque qui n'ont pas été quantifiés dans cette étude tel que le régime alimentaire, mentionnent les chercheurs. Un nombre croissant d'études suggèrent que le régime méditerranéen pourrait aider à réduire le risque de développer la maladie, mentionnent-ils notamment.
Ces résultats se basent sur des études ayant montré un lien entre ces facteurs et le risque de développer la maladie. Ces études, de par leur méthodologie, ne prouvent cependant pas que le lien soit de cause à effet. Des études supplémentaires sont nécessaires pour vérifier si la modification de ces facteurs diminue effectivement le risque de développer la maladie.
TEST : Maladie d'Alzheimer, déficit cognitif léger ou perte de mémoire normale ?
Psychomédia avec sources : American Alzheimer’s Association, WebMD.
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