Une étude, présentée à la Conférence internationale de l'Association Alzheimer (AAIC) à Paris en 2011, a identifié des prédicteurs du maintien des capacités cognitives après 65 ans.
Susanne Steinberg de l'Université de Pennsylvanie à Philadelphie et ses collègues ont mené cette étude avec 136 personnes de 65 ans ou plus sans déficit de mémoire au début de l'étude.
La résilience cognitive était définie comme étant une performance cognitive stable, c'est-à-dire n'ayant pas subie une perte de plus de 2 %, sur 3 ans.
Divers facteurs étaient évalués tels que les traits de personnalité, le stress, l'anxiété, la dépression ainsi que différents paramètres de santé physique.
Les facteurs qui étaient les plus significativement liés au maintien d'une saine cognition étaient de faibles scores sur les mesures de stress, d'anxiété, de dépression et de traumatisme, parfois malgré des difficultés importantes telles que des maladies menaçant la vie, de la violence ou encore un conjoint ou une autre personne de la famille présentant une addiction.
Les chercheurs font l'hypothèse que la résilience face à des événements difficiles de la vie est probablement liée à des styles d'adaptation positive et des traits de personnalité de consciencieusité (« conscientiousness »). Un style d'adaptation positive consiste, selon les critères de cette étude, à développer une stratégie, rester positif, s'informer et prendre des mesures. La consciencieusité, telle que mesurée selon le modèle des cinq grands facteurs de la personnalité (« Big five »), inclut la compétence, le discernement, le travail, la recherche de réussite et la discipline.
D'autre part, les participants ayant vécu de la négligence physique dans l'enfance ou obtenant de moins bons résultats à une échelle de suicide avaient une performance cognitive significativement plus faible.
La chercheuse a rapporté des données supplémentaires à la conférence (non exposées dans le communiqué de presse) sur l'impact du sentiment que sa vie a un sens (avoir des valeurs et des objectifs clairs), d'« être bien réconcilié avec le passé » et la présence d'un soutien émotionnel.
TEST : Maladie d'Alzheimer, déficit cognitif léger ou perte de mémoire normale ?
Psychomédia avec source : American Alzheimer’s Association (communiqué)
Tous droits réservés