Selon le mécanisme prédominant en cause, les douleurs chroniques peuvent être classées en trois catégories :
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la douleur nociceptive : qui est causée par une réponse des nocicepteurs (capteurs des nerfs) à une lésion ou une inflammation de tissus tels que les muscles (Exemple de mécanisme pouvant transformer une douleur aiguë en douleur chronique nociceptive : Fibromyalgie et autre douleur chronique : le signal de douleur amplifié par des messagers du système immunitaire) ;
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la douleur neuropathique : qui est causée par des dommages touchant les nerfs (par exemple, la douleur neuropathique causée par le diabète ou la chimiothérapie) ;
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la douleur d'origine centrale : qui est causée par une dérégulation du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) provoquant une hyperexcitabilité neuronale entraînant une amplification de la douleur. Le phénomène est appelé sensibilisation centrale.
Le terme « syndrome de sensibilité centrale » a été proposé (MB Yunus, 2000) pour regrouper les syndromes de douleur chronique, tels que la fibromyalgie, le syndrome de fatigue chronique, le syndrome du côlon irritable et plusieurs autres, dans lesquels la sensibilisation centrale joue un rôle.
- TEST de dépistage des syndromes de sensibilité cérébrale
- TEST : Outil de dépistage rapide de la fibromyalgie
Récemment, l'International Association for the Study of Pain (IASP) a plutôt proposé le concept de douleur nociplastique. Ce concept, qui désigne les douleurs autres que nociceptives et neuropathiques se veut plus large en englobant d'autres mécanismes potentiels que la sensibilisation centrale.
La douleur psychogène se retrouve souvent comme troisième catégorie dans les classifications plus anciennes. Ce concept est désuet et ne devrait plus être utilisé, estiment des experts.
Pour plus d'informations, voyez : trois types de douleur chronique selon les mécanismes qui les causent. Voyez aussi les liens plus bas.